Chambre de Zephyr.

-Tu me rejoins vite! On doit piqueniquer souviens toi!

J'attrape la serviette et commence à me sécher le plus vite possible.

- J'ARRIIIIVE !

Je dépose la serviette sur l'étendoir prévu à cet effet et quitte la salle de bain pour me diriger rapidement vers mon armoire pour me changer. J'enfile un boxer, un jean noir et débardeur simple avant de me retourner vers Martin qui semble pensif sur le lit. Son visage semble triste, je ne peux m'empêcher de m’inquiéter. Je cours vers lui et saute dans ses bras, les enroulant autour de son cou. Je viens alors embrasser son front, ses joues et ses lèvres avant de m'installer sur ses genoux en prenant son visage entre mes mains. Je pose mon front contre le sien en faisant une petite moue.

- Qu'est-ce qu'il se passe mon bébé ? Pourquoi tu as l'air si triste ?

Je viens caresser son visage avec le bout de mes pouces et viens alors embrasser ses lèvres langoureusement. Je glisse l'une de mes mains derrière sa nuque afin de pouvoir dévorer ses lèvres complètement. Je reste collé contre lui et décide de rompre le baiser pour le regarder droit dans les yeux. Je ne peux m'empêcher de le sentir triste en le voyant ainsi. Je frotte mon nez contre le sien en prenant ses mains.

- Écoutes, mon chéri, je n'aime pas te voir tout triste comme ça. T'es trop mignon pour ça.. Je veux que tu sois heureux mon petit ange. Je ferais tout ce que je peux pour que tu sois heureux. Je n'aime pas quand tout sourire disparaît.. J'aimerai le voir toujours sur tes lèvres. Je ne veux pas te voir triste et si je peux faire quoi que ce soit pour voir un petit sourire revenir sur tes lèvres mon chéri, alors je le ferais.

Je serre ses mains dans les miennes et les porte à ma bouche pour les embrasser l'une après l'autre en fermant les yeux. Je ne sais pas ce qui le rend comme ça, mais ça me fait beaucoup de peine. Je repense à ma réflexion de tout à l'heure et me mords les lèvres. Je ne sais plus trop quoi penser.. Parfois il vaut mieux ne pas penser et se concentrer sur le moment présent. Mais le moment présent me montre juste un petit Martin avec une bouille toute triste qui me fend le cœur..

Zephyr s'excite comme une puce. Puis pourquoi une puce? Car elle saute tout le temps? Moi aussi je saute tout le temps mais ça ne veut pas dire que j'suis excité. Quoique... BON ÇA VA. Il a ramené Martin le panda. Non mais ça fait bizarre de dire Martin le panda car voilà on pourrait croire que c'est moi... Eh ben non! J'affiche un petit sourire sur mon visage même si dans le noir il ne voit rien. C'EST PAS MA FAUTE APRÈS TOUT! J'CONTRÔLE PAS LE TEMPS DÉSOLÉ! Enfin non pas désolé. Je n'ai absolument aucun compte à rien ET À PERSONNE. Je commence à partir devant en appelant Zephyr pour qu'il me rejoigne.

-Bien sûr que non que ça me dérange pas. Je ne te demanderai pas sinon, gros beta! lui dis-je en rigolant.

BON. Première mission: trouver les dortoirs. Deuxième mission: se changer en pyjama qui sera encore mouillé mais osef. S'il faut a force de rester collé à moi, Zephyr va tomber malada. OH SACREBLEU. MISERICORDE ET PAUVRE DIABLE. FAITES QU'IL NE SOIT JAMAIS MALADE. Ou du moins pas à cause de moi. S'il est, je pourrais jouer au docteur avec lui, lui faire toute une inspection du corps de fond en comble. RRRRR CALIENTE MEOW. Donc je disais. Troisième mission: fumer car LÀ, J'AI PAS FUMER DE LA JOURNÉE TUHOI ET ÇA COMMENCE À ME MONTER LÀ PUTAIN.

Nous arrivons aux dortoir. Mission une accomplie. FÉLICITATIONS ! J'allume la lumière et pose tout à terre et me change vite avant de me jeter sur le paquet de clope oh my gad. J'ai envie de pleurer tellement j'en avais envie. J'ouvre la fenêtre et allume ma cigarette. Bref. Toutes mes missions sont accomplies. Je me sens comme Austin Powers après une mission là tuhoi?

J'attends que Zephyr se prépare. Je ne sais pas ce qu'on va faire à partir dormir ou quoi mais je crois que je vais dormir comme une masse car j'en peux plus. Cette journée m'a crevé comme un hérisson sur une route. Je finis ma cigarette et la jette. Je cours vers le lit et me jette dessus à plat ventre. J'allume la veilleuse et éteins la lumière principale. J'essaie d'articuler quelques mots, la tête dans le coussin.

-Tu peux me faire un massage Zephyr s'il te plait? J'vais avoir mal au dos sinon. Je t'en ferais un si tu veux pour te détendre et t'aider à dormir.

En arrivant dans la chambre, Martin se change et se jette sur son paquet de clope pour pouvoir fumer tranquillement à la fenêtre. Je le regarde en souriant et me change à mon tour, enfilant un pyjama. Je me dirige alors vers la salle de bain en prenant la peluche avec moi. A l'aide d'une serviette je tente de la sécher un maximum. Histoire qu'elle ne soit pas trop trempe.. J'adore l'eau mais que sur Martin. Pas sur mon panda. Je me demande bien ce que Alec va penser de ma relation avec Martin. Et surtout.. Est-ce que Martin va accepter le fait de ne pas pouvoir me faire l'amour pendant encore 25 jour ? Ça risque d'être long et je ne veux pas imaginer ce que ne vais subir des que ce sera possible…. Je vais être face à une bête en manque. Oh mon dieu.. Mon corps risque de s'en souvenir. Même si il ne sera jamais plus violent que Lowell sexuellement parlant.. Pour en arriver à Lowell, il lui faudrait six mois sans rien toucher.. Et encore.
Une fois le panda sec, je retourne dans la chambre pour le poser sur ma table de chevet. Martin est allongé sur le lit et semble bien fatigué. Mon pauvre chéri..

- Tu peux me faire un massage Zephyr s'il te plait? J'vais avoir mal au dos sinon. Je t'en ferais un si tu veux pour te détendre et t'aider à dormir.

Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors que je m'approche de lui, venant m'installer à califourchon sur son arrière train.. J'espère ne pas être trop lourd. Il ne semble pas se plaindre lorsque je m'installe.. Bon, je suppose que mon poids ne doit pas le gêner. Du moins j'espère..
Je commence alors à passer mes mains sur ses épaules, les massant du mieux que je peux. Je descends le long de son dos, mes mains massent ses flans et chacun de ses muscles pendant que mes lèvres suivent le long de sa colonne vertébrale que je recouvre de baisers. Je continue tout le long de son dos durant de longues minute, m'assurant bien que chacun de ses muscles se détendent bien. Mes lèvres viennent se perdent sur ses muscles déjà massés alors que mes mains s'occupent de ses hanches.
Une fois mon travail terminé, j'attrape la peluche et me laisse glisser à côté de lui. Je viens me blottir contre son corps en passant ma main libre dans son dos que je caresse tendrement. Mes lèvres viennent sur sa joue, la couvrant de plein de petits baisers. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres et je prends la peluche que je viens passer sur son dos en faisant comme si elle le passait à son tour. Un petit rire s'échappe de mes lèvres en imaginant Martin se faire masser par une armée de peluches. Avec leur pattes de mousse ça soit certainement être très agréable. Je pose alors le panda sur mon ventre et essaye de me masser avec ses pattes.. Mouais. Je ne suis pas convaincu que ce projet rencontre un réel succès mise a part chez les fétichistes de peluches et il est hors de question que mon panda se retrouve à masser des gens qui fantasmé sur lui et ses pattes de mousse adorables.

- Et voilà mon chéri, tu ne devrais pas avoir mal au dos demain.

Je reviens vers Martin et passe ma main dans ses cheveux. Je joue un petit moment avec ses mèches de cheveux. Il semble si fatigué ce soir. Je devrais peut-être le laisser dormir.. Même si la j'avoue que j'aurai bien envie d'autre chose avec lui. Malheureusement pendant la vingtaine de jour qui va suivre je ne vais pas pouvoir. Ça fait parti du deal.. Martin s'imagine certainement que dans deux ou trois jours ce sera possible.. Il faudrait peut-être que j'essaye de lui faire comprendre que ce sera un peu plus long. Je m'en veux.. Je me mords la lèvre et le regarde. Je ne peux pas lui cacher ça et le repousser sans lui donner de raison..

- Mh.. Dis moi Martin, combien de temps du penses pouvoir tenir sans me faire l'amour ?

Je m'en veux tellement de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il veut. Cette punition ne s'applique pas que à moi.. Il va en être victime lui aussi. Je pense d'ailleurs que c'est le but visé. Priver Martin de sexe avec moi pour l'encourager à aller voir ailleurs.. Mais je ne pourrai pas lui en vouloir si il en venait à ça. Je ne suis pas un homme jaloux. Je pense qu'il peut s'envoyer en l'air avec n'importe qui, ça ne me gênerait pas. Je peux comprendre que sa frustration de ne pouvoir rien faire si longtemps finisse par le bouffer et qu'il soit obligé de régler ça avec quelqu'un d'autre. Bon, si il en vient à ça, je ne vais pas sauter de joie, entendons nous hein.. Mais je ne pourrai pas lui en vouloir. Le sexe est un plaisir et un besoin chez l'homme qu'il se doit d'assouvir. Martin a beau aimer les hommes, il n'en est pas moins un homme qui, comme tous, à parfois besoin de laisser ses principes de côté pour laisser son sexe penser pour lui. BON, je pense quand même que si il se mettait à fantasmer sur mon cousin, ça me mettrait vraiment mal a l'aise…Mais bon. J'accepterai. Je n'ai pas le droit de priver Martin de sa liberté. Ce serait salaud de ma part. Même si nous sommes maintenant techniquement en couple.. Je ne peux tout bonnement pas le forcer de n'appartenir qu'à moi. Il faut savoir laisser sa liberté à l'autre.

- Tu as l'air tellement fatigué mon chéri, repose toi.

Ma main quitte ses cheveux et viens caresser son dos. Je m'approche de ses lèvres sur lesquelles je dépose un baiser de bonne nuit. Je m'éloigne alors de quelques centimètres pour lui laisser de la place et prends le panda dans mes bras en le caressant pour aider mon corps à se détendre.. Oui, j'ai espoir de trouver le sommeil et pouvoir dormir même si je ne ressens pas du tout la fatigue ce soir. Mon corps semble complètement remis de ses deux jours de paralysie. C'est un soulagement et une libération.. AMEN !

Je me laisse chouchouter par mon bébé d'amour en poussant des soupirs de relaxation. A croire qu'il a fait ça toute sa vie le gars! Il se met à côté de moi et je l'embrasse en le prenant dans mes bras pour le remercier. Je me mets aussi à califourchon sur lui pour lui rendre le service. Il le mérite bien mon chéri hjjzidkzkdizke. Il me pose une question gênante un peu... Enfin.. PAS HABITUELLE QUOI!

-Le temps qu'il faudra et que tu te remettes vraiment sur pied. Mais c'est vrai que là je pourrais te sauter dessus comme une bête.

Autant rester honnête hein! Puis je sais au fond de moi qu'il pense pareil. On m'voit on a envie de me baiser. JE LE CONÇOIS TUTAFÉ. Bon le massage c'est fait. Oui c'était rapide mais intense OK? OK parfait voilà. On commence a s'endormir, du moins il veut que je dorme car il me dit carrément de me reposer. JE PEUX RESTER ÉVEILLÉ ENCORE HEIN. Il se tourne dos à moi. Bon....

-Ha quoi tu penses Zephyr?

Oui on ne sait pas. S'il faut il n'est pas au mieux de sa forme ou il est fatigué et je ne vois rien. C'EST POSSIBLE OUI. Je me retourne vers lui et le récupère dans mes bras. Il va en avoir marre de moi oh lala le pauvre chéri. Mais j'suis sûr qu'il aime au fond de lui wsh.

Je sens la fatigue me monter. Je le sens car Tony n'est pas là et j'ai perdu l'envie de gueuler. Ça arrive oui, je n'y peux rien. Je pose ma tête sur son dos et commence en m'endormir. Je caresse mais chéri le long de ses courbes pour m'aider à m'endormir. En fait, sa présence me suffit mais j'aime toucher son corps oh lala.

Je ne sais pas ce qu'on va faire demain. Peut-être que je devrais le laisser tranquille avant qu'il soit dégoûter de moi ou qu'il en ait marre car je le colle trop. Puis je dois voir Alec peut-être pour le remercier de m'avoir prévenu pour Zephyr. Je lui demanderai en temps et en heure, tant pis. ALLEZ. MAINTENANT AU LIT MARTIN.

- Ha quoi tu penses Zephyr?

Il me demande ça en passant ses bras autour de moi et je le regarde. Je ne sais pas à quoi je pense mon amour. Je caresse son visage à l'aide de mes mains. Je mets la plus grande tendresse possible dans chacune de mes caresses. Comment pourrai-je t'annoncer que je suis en train de penser à la possibilité de te laisser aller voir ailleurs.. Ce n'est pas à moi de te le proposer, si tu en as envie il faut que ça vienne de toi. Mais il faudrait peut-être que tu saches que tu as mon feu vert..

- Si jamais tu sens que tu as vraiment besoin de combler ton manque.. Je.. Comment dire ça de manière claire.. Je te donne mon feu vert pour aller voir ailleurs. Je ne t'en voudrais pas mon chéri. Et puis.. Ce serait dommage que je sois le seul homme à pouvoir profiter d'un si beau corps.

Je le regarde et viens glisser mes doigts le long de son torse en mordant la lèvre inférieure. Je viens ensuite l'embrasser ses lèvres avec amour. Je me blottie contre lui afin d'obtenir des câlin et continue de caresser son torse. Voyant son air fatigué, je reste contre lui et continue de caresser son corps jusqu'à sentir sa respiration s'apaiser. Une fois que je suis certain qu'il a rejoint le pays des rêves, je caresse légèrement la peluche. Je joue un instant avec ses petites joues et son nez retroussé avant de le poser sur mon torse, allongée paisiblement. Je n'ai pas envie de dormir ce soir. Il va falloir que je m'occupe. Je pourrais réfléchir mais je n'ai pas envie de me prendre la tête.

Je me dégage de la main de Martin posait sur ma hanche et la ramène vers lui en toute délicatesse pour ne pas le réveiller. Je quitte alors le lit et me dirige vers la salle de bain. Je me place face à l'évier et commence à faire couler un peu d'eau froide que je me passe sur le visage. Je le frotte vigoureusement et relève la tête pour observer mon reflet dans le miroir. Y a pas à dire.. J'ai vraiment une tête de camé. Surtout avec ces petites poches sous les yeux à cause de mes racines coréennes. Je les cache à l'aide de mes doigts et observe le résultat. Je serai sans doute beaucoup mieux sans ça. Mais on ne choisit pas son visage et la chirurgie ne m'apporterait rien. En plus j'aurai tout le temps peur de fondre au soleil..

Je frotte à nouveau mon visage et reviens vers la chambre. Je grimpe silencieusement sur le lit et m'installe à califourchon sur le bassin de Martin. Je caresse son visage du bout de mes doigts afin de ne pas le réveiller par mes gestes. Il semblerait qu'il dorme à point fermé. Il est tellement adorable…Son visage est si doux lorsqu'il dort. Il a vraiment l'apparence d'un angelot. Sa peau blanche comme la neige, ses yeux clos et sa chevelure d'or encadrant son visage.. Comment ais-je fait pour appartenir à un homme si beau ?
Depuis qu'il est dans ma vie, je me sens plus libre. Je suis moins soumis à mes cauchemars et mes doutes. Je repense souvent à Lowell, c'est vrai. Mais plus comme avant. Avant j'en avais peur et l'image de ses mains parcourant mon corps ainsi que ses lèvres dévorant ma chaire ne voulait pas me quitter.. Aujourd'hui elle a pratiquement disparue. Et c'est grâce à lui et son sourire. Il est tellement souriant, léger et enjoué que j'en oublie mes soucis et mes doutes. Il est comme.. Une parcelle de bonheur capable d'arrêter le temps. Tant que je suis avec lui, je ne vois plus le temps, je ne le sens plus passer. Il me permet d'arrêter de penser. Je pense que c'est ça qui m'à le plus intéressé chez lui au début.. Et puis, l'amour est passé par la et aujourd'hui je lui appartiens.

- Dors bien mon ange, que tes rêves soient doux.

Je chuchote cette phrase avant de venir m'allonger à ses côtés le plus silencieusement possible. Mon corps se colle au sien, je récupère le panda et approche mon visage de son oreille la plus près de moi afin de lui murmurer d'une voix douce un petit :

- Je t'aime.

Un sourire vient alors se dessiner sur mes lèvres et je viens donner un coup de langue au lobe de son oreille sans le réveiller. Je reprends la peluche et le souviens de la caméra au dessus de mon lit. Je soupire un instant et me tourne dos à elle et donc à Martin pour ne plus la voir.. Même si je sais qu'elle me voit toujours et n'est pas prête à me lâcher. Je glisse alors mon pouce dans ma bouche et commence à le sucer en essayant de trouver le sommeil.. Je prie intérieurement pour qu'il vienne an moi ce soir et que je puisse rêver moi aussi.

Putain! J'ai bien dormi mon connot! J'suis en forme comme ça dès le matin oklm. Oui je sais ce n'est pas tous les jours c'est pour ça. J'EN PROFITE. Je me redresse et m'étire et aperçois encore Zephyr avec son pouce en bouche. Je lui enlève. Sa petite manie me fait rire. Il est tellement adorable mon bébé. JZKKZIHZ. Bon. Faut que je me lève. J'essaie de passer une de mes jambes par dessus lui mais je m'entrave avec la couverture et à mon plus grand regret.... Le réveille. T'es pas doué quand même. BON ÇA VA. C'EST PAS MA FAUTE PUTAIN. J'SUIS LÀ TRANQUILLE ET ELLE VIENT ME CHERCHER DES PROBLÈMES ECOUTE. Quoi? Non rien... Ben voilà ! BON. Je dois rattraper le coup. Je le regarde un sourire de con au visage.

-Il est l'or monseigneur, il est l'or.

Reprendre du De Funès ça ne te va pas. Tu es vraiment un acteur pitoyable. ET C'EST REPARTI QUE TU ME LES CASSES. Te casser quoi? BEN MES RÊVES! QU'IL EST CON. JE ME LÈVE. OUI JE GUEULE', JE SUIS FRUSTRÉ ET AUSSI CAR J'AI LA FLEMME D'ENLEVER LA TOUCHE MAJ DE MA TÊTE. Ouais ben c'est chiant. Ha vraiment. AAAAAATTTTTTENTION JEUNESSE DERNIER FRISSON. TU GUEULES. tu parles. TU CRIEEEEEEEESSSSSSSSS AAAAAAA FFFFFOOOOONNNNDDDDD. Tu parles normalement. Bon une clope. Je pars à la fenêtre.

-J'ai entendu ce que tu m'as dit pour ton feu vert... Je ne ferais rien. Je peux attendre jusqu'à que tu ailles mieux. On est en couple. Je n'irai pas voir ailleurs même si j'ai carte blanche et même si après t'avoir trompé je reviens toujours à toi. Je veux qu'on ait nos libertés mais pas trop non plus. Pas pour aller butiner à chaque fleur du moins, le reste je m'en fous mais ça... C'est une question de principe. Désolé Zephyr si tu me trouves chiant ou vieux jeu sur ça.

Je regarde la fenêtre sans détourner le regard et fume. NON MAIS LES MECS. J'AI RÉUSSI À ÊTRE SÉRIEUX QUAND J'EN AI ENVIE PUTAIN. TU VOIS TONY QUE JE SUIS UN BON ACTEUR. Ouais enfin tu ne jouais pas de rôle là. Ha oui c'est vrai...

-Que veux tu faire bébé ? lui demandais-je d'un ton presque froid.

OUI. J'AI LES BOULES QU'IL LE DISE ÇA PUTAIN. IL VA PENSER QUE JE SUIS SUSCEPTIBLE RT INVIVABLE MAIS JE M'EN FOUS. OH. J'SUIS PAS UNE NYMPHOMANE OU UN PUTAIN. JE ME RESPECTE ET LE RESPECTE TROP POUR ALLER VOIR AILLEURS. CA VA. IL VA PAS FAIRE LA GUEULE CAR JE LE RESPECTE PUTAIN. C'est toi qui fait la gueule. TA GUEULE TONY.

Désormais, il semble irrité. Au moins je saurai comment l'énerver. Je ne sais pas si c’est une bonne chose.. Quoi que, savoir ce qui peut créer des tensions peut s’avérer utile pour le futur. Du moins je l’espère. Je me redresse en position assise pour l’observer.
Martin me demande ce que j’ai envie de faire, mh. Je ne pense pas que je devrais le retenir ici plus longtemps, il a besoin de vivre lui aussi. De voir d’autres gens. Et ce n’est pas parce que nous sommes devenus un couple que je peux me permettre de le garder pour moi. En plus, j’ai l’impression que nous tournons légèrement en rond tout les deux. Il vaudrait mieux que je le laisse partir pendant quelques jours.. Ou peut-être plus, pour le retrouver plus tard. Il va falloir que je trouve des trucs intéressants à faire avec lui plus tard, sinon on va finir par se lasser l’un de l’autre. Et si l’on persiste à rester ensemble malgré ça, on finira par se détester. L’amour c’est beau, mais c’est éphémère.
J’attrape la peluche panda et la pose sur mes cuisses, la caressant avec douceur. Mon regard ne quitte pas son petit museau alors que je réponds à Martin.

- Je pense que tu devrais partir maintenant. Ça fait déjà pas mal de temps qu’on traîne ensemble et.. Tu as certainement besoin de te changer les idées et de voir d’autres gens. Tout comme moi. On se retrouvera bientôt, notamment à la soirée de Dredon.. Je ne veux pas te mettre dehors, ne le prends pas contre toi..

Je lève alors les yeux en direction de Martin. Je ne sais pas comment il va réagir, peut-être qu’il va se sentir blessé ou qu’il aura l’impression d’être rejeté.. Mais il a certainement autant besoin de cette pause que moi. Ce ne sera pas long, la soirée arrive bientôt. Je pense que la clé de la réussite relationnellement parlant dans la vie repose sur la capacité d’un homme à prendre repos de ses congénères. A trop rester avec des gens, on finit par s’empoisonner gravement. Je laisse la peluche sur le lit et me dirige vers Martin d’un pas hésitant. J’aurai dû commencer par lui faire un câlin et balancer ma demande après.. Parce que là, à mon avis, il est plus vraiment d’humeur pour un câlin. Mais comme on dit : Qui ne tente rien n’a rien. Donc je tente le câlin, j’ai peut-être encore une chance de l’obtenir qui sait. Je viens vers lui, me retrouvant face à son dos, et glisse mes bras autour de ses hanches. Je pose mon front contre son corps et ferme les yeux un instant. Il sent tellement bon, c’est incroyable. Je caresse ses hanches, essayant de me faire pardonner pour la proposition de tout à l’heure qui semble l’avoir vexé ainsi ma demande de le voir partir.. J’ai vraiment l’impression que je suis le pire copain qu’il puisse avoir de sa vie. Réellement.. Il va falloir que je me réveille et que je commence à prendre un peu plus soin de lui et prendre en compte ses envies au lieu de ne penser qu’à moi. Je suis égoïste au possible et je sais que ça me conduira à une vie triste de solitude éternelle. Oui, car les gens qui ne pensent qu’à eux finissent seuls. Il va donc vraiment falloir que je me réveille et que je devienne le petit ami parfait.. Parce que quelques défauts, c’est tolérables, mais une armée de défauts, il risque de bien vite faire une overdose de ma personne.
Je soupire et frotte mon nez contre son dos. C’est mon homme, rien qu’à moi. Ça me fait vraiment extrêmement bizarre de me dire ça, mais en même temps.. J’ai l’impression étrange que ça m’envahie d’une joie ou d’une euphorie étrange.. Je ne saurai pas vraiment dire d’où ça vient ni comment ça se fait mais cette sensation est plaisante malgré tout. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors que je respire son odeur enivrante.

- Je t’aime..

Avec

WOWOWOW LES MECS. IL ME LANCE UNE CARTE BLANCHE ET ME DEMANDE DE ME BARRER. OK SI JE TE FAIS CHIER DIS LE MOI SURTOUT. Mais tu fais chier tout le monde il serait temps que tu comprennes non? JE NE VEUX PAS COMPRENDRE. Ne le prends pas contre toi, je ne veux pas te mettre dehors. ET MON CUL C'EST DU POULET PEUT-ÊTRE? NON MAIS SANS DECONNER. Mais ferme la ta gueule, il a raison ça fait trente ans que vous êtes là à ne rien faire si ce n'est je t'aime mon bébé viens la que j'ai envie de te baiser. C'est relou à la fin! TU NE CONNAIS RIEN LAFERME. Je fronce les sourcils en fumant toujours.

-Ok. Je m'en vais si c'est ce que tu souhaites.

Je le sens venir contre moi. NON ZEPHYR CA NE MARCHE PAS COMME CA. Oui enfin dans deux secondes tu vas dire que c'est l'amour de ta vie et que tu veux te le faire. NON CE N'EST PAS VRAI. C'EST l'AMOUR DE MA VIE OUI, du moins pour le peu de vie que j'ai accompli jusque là... Tu n'as rien accompli du tout. OUI ENFIN J'AI QUAND MÊME GAGNE UN CONCOURS DE TEE SHIRT MOUILLE HEIN. Wow bravo, félicitations pour cet exploit. JE PREFERE CA OUI. Je passe ma main sur ses bras et éteinds ma cigarette. Je t'aime qu'il me dit, mais moi aussi je t'aime mais je l'ai en travers de la gorge comme un breton ayant avalé un biniou! Je me retourne et l'embrasse et me dirige vers la porte.

-Repose toi bien surtout. On se reverra oui, il y a intérêt SINON... je n'ai pas de suite mais voilà! Je t'aime moi aussi oui, lui dis-je en grogant.

Pourquoi je m'excite pour rien putain? Ca fait une heure que je te fais la remarque connot! OUI BON CA VA. Je referme la porte derrière moi. Faudrait que je vois Alec pour lui donner des nouvelles hein. Je peux lui laisser une lettre aussi tout en rime grâce à mon taelnt fou. T'en as pas. BIEN SUR QUE SI ABRUTI. Je me dirige vers... BON JE VERRAI PAR LA SUITE. VOILA.

La tristitude.

Avec Zephyr. Ouais je fais genre je suis pas tout seul.

J'ai finalement décidé de retourner dans ma chambre après avoir rencontré ce russe pour le moins étrange. Enfin.. Non. Pas étrange mais très peu bavard. Alors oui, forcément comme on ne parle pas la même langue il n'allait pas me raconter toute sa vie et de toute manière je ne suis pas certain que sa vie m'aurait passionnée mais bon.. Il aurait pu tenter une conversation. Ou j'aurai peut-être du le lancer sur un sujet.. Dans tout les cas, j'ai été surpris par un eternuement qui m'a emporté ailleurs. TANT PIS.

Peut-être que je recroiserai son chemin un jour.. Ou peut-être pas. L'avenir nous le dira. D'un côté je n'espère pas puisque je lui ai fait croire n'importe quoi…. Et si il s'en rend compte : BOUM BOUM. Oui, pour moi Russie est synonyme de mafia. OUI JE VIS DANS LE CLICHÉ ? Y A T-IL UN PROBLEME ? NON. IL N'Y EN A PAS. VOUS N'AUREZ PAS MA LIBERTÉ DE PENSER. JAMAIS. JE SUIS LE FILS CACHÉ DE FLORENT PAGNY MAGGLE.

J'entre alors dans ma chambre en mode colère,  ouais je suis vénère. Martin me fait la gueule et ca me rend fou. FOU. FOU. FOU. VOUS AVEZ RECONNU LA CHANSON ? NON ? Je vous laisse réfléchir, j'y reviendrai plus tard. DONC. Je m'installe sur mon lit. Le matelas est dur. BORDEL. CA ME NIQUE LE DOS ! APRES ON S'ÉTONNE QUE JE SOIS NUL EN SPORT. NON Y A PAS DE RAPPORT. ET ALORS ? EST-CE QU'IL EN FAUT OBLIGATOIREMENT UN ? NON. NON JE NE CROIS PAS. Bon.. Je vais me remettre en question. C'est le moment ou jamais. Enfin non, je pourrai en avoir plein d'autres mais cette phrase fait vachement film d'action et je me sens l'âme d'un héros de film d'action. ATTENTION.…  MUSIQUE MAESTRO!

Je saute de mon lit en salto avant et hop, atterrissage galipette sur sol froid. AH MON DIEEEEU. QU'IL EST DUR CE SOL… C'EST QUI LE CON QUI GÈRE L'AGENCEMENT DE L'ÉCOLE DÉJÀ ?! AH OUI. LE PASSEUR. J'IRAI LUI DIRE DEUX MOTS. ET PEUT-ÊTRE MÊME UNE PHRASE ENTIÈRE. Je me relève d'un bon et entame quelques pas de danse hawaïenne. BAH OUAIS. AUTANT RESTER DANS LE THÈME DE LA MUSIQUE. Je tourbillone sur moi même en mouvant mes hanches de droite à gauche.. Ou de gauche à droite. J'ai jamais su. BAH NON JE CONNAIS PAS MA GAUCHE ET MA DROITE. Hop, petit déhanché et je bondie sur mon lit avant de faire une série de galipettes et de m'écraser au sol. TOUT ÉTÉ CALCULÉ. Je rampe alors pour sauver mon honneur et essayer de me faire croire que j'avais tout calculé. J'arrive devant mon armoire et me relève avant de danser en ouvrant les portes et les refermant. J'ouvre, je me déhanche, je rentre dedans, je referme. MOMENT DE SUSPENSE. BLAM. J'ouvre les portes et je sors en danse hawaïenne endiablée. OH BORDEL… JE MANQUE DE SOUFFLE. JE ME MEEEEURS… Ah au fait. Vous avez trouvé la chanson ? NON ? Ça tombe bien, moi non plus.

Je me dirige alors vers la fenêtre et m'installe sur le rebord. En voulant monter, je me prends la moustiquaire en plein visage et fini emmêlé dedans. OH. LACHE MOI ! ON EST PAS AU CAMPING ! ALLEEEZ. BORDEL. C'EST INCROYABLE CA ! Le seul objet qui est censé ne me poser aucun problème et qui ne représente aucun danger.. IL FAUT QUE JE ME LE PRENNE. MÉFIEZ VOUS DES MOUSTIQUAIRES ! LACHE MOI ENCULÉ ! Je me débats dans tout les sens et m'emmêle encore plus. NON.. MALHEUR… MA VIE EST FINIE.. JE N'OSERAI PLUS JAMAIS FAIRE CONFIANCE À UNE MOUSTIQUAIRE APRES CA.. T'ES CONTENTE ?! TU KIFFS CA HEIN ?! A CAUSE DE TOI JE VAIS DENIGRER TOUTES LES MOUSTIQUAIRES DU MONDE. J'abandonne le combat. C'est bon. Ça me saoule. Tu as gagné. FAIS LA FIÈRE. C'était le petage de plomb.. J'ai rempli cette partie du contrat. Allez hop. BON. J'arrache la moustiquaire et la jette par la fenêtre.. TU VAS ARRÊTER DE ME FAIRE CHIER. JE TE TROMPERAI AVEC UNE AUTRE MOINS CHER. BLAM.

Je descends alors de ma fenêtre et reviens sur mon lit. Je m'installe comme un gros tas et regarde le plafond. Le matelas de Martin était plus confortable. Je suis sur qu'il a pas mal au dos lui. LA CHANCE. Bon.. En parlant de lui, je dois trouver comment me faire pardonner. NON. J'AI TOUJOURS PAS AVANCÉ. J'EN SUIS TOUJOURS AU MÊME POINT. Peut-être que je ne suis pas assez bien pour lui ? Peut-être que je ne suis pas l'homme qui lui faut ? Si je suis capable de le blesser alors je ne dois certainement pas être une bonne personne. Je me tourne dans mon lit. IL FAIT CHAUD PUTAIN. J'aurai bien besoin de lui et de son corps mouillé pour me rafraîchir.. Mais tant que je ne me fais pas pardonner, je n'aurai RIEN. Il me manque déjà.. Si ça se trouve je ne reussirai jamais à me faire pardonner et je ne le verrai plus jamais. Non. Non. Non. Je dois trouver une solution.. Une vraie solution. Je ne compte pas allé pleurer à ses pieds en le suppliant. Si je fais ca je vais juste me prendre un coup dans la face bien que Martin n'ait pas l'air violent. ON NE SAIT JAMAIS. Je suis nul… NUL. Oui. Je le gueule parce que j'ai besoin de l'entendre. Mon dieu.. Martin. Dis moi que je ne vais pas te perdre à cause d'une seule matinée qui a mal terminée ? Je sais que c'est entièrement de ma faute et rejeter la faute sur le panda, Lowell ou la moustiquaire ne changera rien. DEMAIN JE VAIS LUI ACHETER UN CADEAU DE PARDON ET JE LUI FERAIS UNE DÉCLARATION D'AMOUR. J'espère qu'il saura voir à quel point je tiens à lui, a quel point je ne peux pas me permettre de le perdre. C'est impensable.. Pas mon bébé. JAMAIS.

Ma remise en question faite et ma solution trouvée, je décide qu'il est grand temps de me rouler un petit joint. BAH OUI. VOUS AVEZ CRU LA TÊTE DE CAMÉ C'EST PARCE QUE MA PASSION C'ETAIT DE CUEILLIR DES JONCQUILLES ? Je m'exécute alors et au bout de quelques minutes, le résultat semble bien chargé et bien fumable. Je retourne à ma fenêtre désormais sans CETTE PUTE de moustiquaire et m'installe tranquille avant d'allumer mon petit joint. C'EST PARTI….

Libération.

Alone.

J’ouvre lentement mes yeux, la lumière du jour m’éblouie en m’arrachant poliment la rétine de ses rayons matinales. Je hais cette sensation. J’aimerai bien ne pas avoir à me réveiller en journée, ne me réveiller que la nuit pour ne pas avoir à subir cette agression perpétuelle que représente les rayons de soleil au réveil. Je passe ma main sur mon visage et commence à me frotter vivement les yeux. Je les frotte si fort qu’ils finissent par me piquer. Oh, miséricorde.. Le corps humain et si fragile. Je ferme rapidement les yeux avant d’enchaîner quelques clignements des paupières pour m’habituer à ce trop plein de lumière.

Je laisse quelques minutes filer, j’ai comme qui dirait une flemme énorme, aucune motivation pour oser sortir de mon lit et m’activer. Je ne vois pas pourquoi je me lèverai aujourd’hui puisque je n’ai rien à faire.. Je vais encore m’installer dans un coin à attendre que le temps passe. C’est actuellement une de mes plus grandes occupations.

Je sens un élan de motivation me permettre de me redresser pour m’asseoir en tailleur dans mon lit. Mon regard fixe la petite caméra  devant moi. J’ai l’impression d’être un malade sous surveillance, hors je ne suis pas malade. Je n’ai aucun troubles de personnalités ou autres conneries du genre. Je me  sens parfaitement saint mentalement. Et en sachant quel regard se cache derrière cette caméra, je me dis que les rôles sont inversés. Le vrai malade se trouve de l’autre côté de la caméra. Car oui, tu as besoin d’aide. Je ne le pense pas parce que je te hais, je le pense sérieusement. Tu devrais te faire aider, ce n’est pas normal de prendre un tel plaisir à détruire des personnes. L’homme a été crée avec bons nombres de vices effroyables, je veux bien admettre ça. Mais toi tu vis dans l’extrême et je ne suis pas certain que tu sois capable de t’en rendre compte.

Je détourne alors mon regard et le pose sur ma table de chevet, plus précisément sur le panda. Un léger soupire s’échappe de mes lèvres alors que je m’en approche. Au lieu de toucher le panda, ma main dévie sur la poignée du tiroir que j’ouvre lentement. Mon regard  tombe alors sur la seringue posée bien en évidence. Je sais que ce n’est pas un poison, je sais que tu m’as menti ce jour là. Mais ça, je ne l’ai découvert que récemment. Tu n’as jamais voulu ma mort. Simplement mon malheur. As-tu réussi ? Je n’en sais trop rien. Le malheur et le bonheur, je les pose sur le même pied. Si l’un n’est qu’illusion alors l’autre aussi. Le malheur n’existe pas non plus. Alors certes, j’ai souffert, je ne me sentais absolument pas bien et j’aurai certainement préféré disparaître plutôt que d’avoir à subir ça. Mais ça n’a pas fait mon malheur. Peut-être que ça a participé à mon mal-être.. Mais que vaut mon malheur à côté de celui des autres, hein ? J’ai beau y penser, je ne trouve pas que je suis à plaindre. Il y a des personne cent fois plus malheureuses que moi ici. La souffrance, c’est comme un orage, tout devient sombre autour de lui pendant un temps et il tape fort.. Cependant, il n’y a pas d’orage qui dure éternellement. Le ciel bleu finit toujours par reprendre ses droits et c’est ce ciel bleu qui nous retient à la vie. Durant les périodes de noirceurs, nous sommes souvent en proie à la mort, parce qu’elle essaye de faire son possible pour nous récupérer. Si tu savais à quel point Madame la Mort est triste Lowell, la vie l’a condamné à la solitude et elle vivra toute sa vie dans cette jalousie perpétuelle.

La première fois que tu as décidé de me faire mal ici, tu m’as demandé si il était mieux de vivre comme une ombre au palais du soleil ou comme un rayon de lumière au Royaume des enfers. Je n’avais pas su te répondre. En d’autres mots, tu me demandais s’il valait mieux être une âme en peine dans un monde ou tout est beau, ou être une âme respirant le bien être dans un monde affreux. Je pense que pour moi, le mieux serait d’être un rayon de lumière au royaume des enfers. Je ne veux plus dépendre des autres, je veux les aider. Je pense qu’en étant un petit fil de lumière dans l’obscurité, nous pouvons toujours aider les gens. Un petit filet de lumière ce n’est rien vis à vis de la grandeur du monde qui nous entoure.. Mais cela crée toujours un petit espoir. Je pense que pour aider réellement une personne, il ne faut pas obligatoirement la porter et la sauver, mais plutôt lui montrer qu’elle possède en elle tout ce dont elle a besoin pour se sortir de là.

Je me lève de mon lit et m’approche doucement de la caméra que je viens décrocher du mur. Je la tiens dans mes mains et la pose sur mon lit avant de m'asseoir par terre pour me retrouver en face d’elle. Je me racle la gorge et regarde droit devant moi.

- Aujourd’hui, notre contrat et tout ce qui à pu nous lier va prendre fin. Je le savais au fond de moi, mais je ne voulais pas y croire, tu avais tout calculé. Depuis le début, chacun de tes mots, de tes gestes et des objets que tu as laissé été important. La première fois, je dois t’avouer que je n’avais rien compris. J’étais trop choqué et le message a disparu avant que je ne puisse chercher les codes. Mais cette fois-ci, je les ai : On ne retrouve pas ce que l’on a jamais possédé.. Cette phrase est la clé du contrat donc maintenant que je l’ai trouvé tout peut enfin s’achever.

Je prends alors la seringue dans mes mains. Si j’avais été capable de voir les codes avant, j’aurai compris que cette seringue été l’objet servant à briser le contrat. Je retiens ma respiration, ferme les yeux quelques micro secondes pour me concentrer avant de les ouvrir à nouveau. Je vise ma veine et plante la seringue dans celle-ci avant en poussant un petit grognement de douleur. Bordel.. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour être libre..

Je sens alors ma vision se troubler, mes mains trembler légèrement et ma tête tourner. J’ai l’impression d’avoir le carnaval de Rio dans le crâne, c’est une sensation affreuse.  J’essaye d’éteindre la caméra malgré mon corps qui fait la fête sans moi et je tente de me lever. Mes jambes tremblent et ma vision se trouble complètement à cause de mon mal de crâne. C’est pas possible.. Il a mis la dose. J’avance de quelques pas afin de pouvoir me saisir du panda et me laisse retomber sur mon lit comme.. Restons poli.. Une masse. Je serre le panda entre mes mains comme pour évacuer ma douleur et c’est alors que je ressens une affreuse chaleur emplir mon corps et.. Le noir. Je perds connaissance.

Opération cadeau.

Après avoir enfin trouvé le cadeau parfait pour mon petit chéri, il est temps pour moi de rentrer dans ma chambre afin de préparer le tout. Le bric à brac de Zenon n’est pas mal mais il ne propose pas de faire de paquet cadeau.. On doit tout faire soi-même dans ce monde, nom d’un chien ! Je grogne quelques minutes sur le fait que le monde est inutile et que dans tout les cas, on est toujours mieux servi par soi-même !
Je quitte alors la galerie marchande afin de me diriger vers l’école par le petit sentier. La première fois que je suis arrivé ici, je pensais qu’on nous envoyait dans une simple école.. En réalité, j’étais bien loin de m’imaginer qu’il y avait des boutiques autour de l’école, qu’il y avait même un centre commercial, une plage, une forêt et tout le bordel.. Alors oui, c’est super parce qu’on a beaucoup de liberté mais c’est assez étrange tout de même ! Je me demande combien de temps il a fallut pour créer ce petit monde parallèle. Parce qu’on se trouve techniquement en plein milieu du triangle des Bermudes.. Il a dû y avoir de long travaux. Je me demande même si tout ce qu’il y a autour de nous est réel.. Si ça se trouve on vit en pleine illusion et tout ce qu’on à l’impression de voir n’est dû qu’au pouvoir d’une personne.. Personne ne connaît les pouvoirs de Madame Maugrey ou ceux du Passeur, si ça se trouve ils ont des pouvoirs complètement différents des nôtres.

Je finis par arriver à l’école et décide de me diriger vers le dortoir Air. Je passe la porte du dortoir et arrive devant la porte de ma chambre. Allez, maintenant, atelier bricolage !
J’entre dans la chambre et m’installe sur mon lit où je dépose mes derniers achats. Je réfléchis alors à comment procéder pour emballer tout ceci de manière mignonne. Mon regard scrute chaque objet présent dans la pièce pendant que je me creuse la tête du mieux que je peux. Je repère alors une petite boite à chaussures en carton. Parfait ! Je me lève et récupère la fameuse boîte avant de la ramener  sur mon lit. Je dépose à l’intérieur les paquets et le pendentif.

- Aish.. Si Martin secoue la boite avant de l’ouvrir pour écouter et voir si elle est vide ou pas, il risque de briser le pendentif..

Je me gratte le menton en réfléchissant, plissant les yeux. Je n’ai pas de papier de bulle ni de coton ou autre matière pouvant protéger. Un plan B Zephyr, un plan B.. Mh, je peux toujours y mettre un vêtement ? Ça protégera le pendentif et ça rajoutera même un cadeau. Je pense que ça plaira à Martin.. Du moins je l’espère de tout mon coeur. Si ça ne lui plaît pas.. Je ne sais pas comment je réagirai mais une chose et sûre, je trouverai le moyen de faire mieux la fois suivante. Je ne peux pas tout bonnement pas rester sur un échec.. Surtout concernant Martin.. Je sors alors les objets de la boite avant de me diriger vers mon placard pur fouiller. Voyons vois, quelque chose qui pourrait plaire à Martin.. Enfin, quelque chose qui pourrait protéger le pendentif surtout. Je passe en revue l’ensemble de mon armoire, cherchant quelque chose qui pourrait plaire à mon petit chéri. C’est incroyable comme, à chaque fois qu’on à du choix, on ne parvient jamais à se décider. Et quand nous n’avons pas un large choix : On râle.
BON. Je ferme les yeux et fouille avec mes mains avant d’attraper un vêtement au hasard. J’ouvre alors les yeux et découvre un pull assez large de couleur blanche avec des motifs gris. De toute manière, la plupart de mes vêtements sont des pulls.. Je ne suis pas un homme très varié mais j’assume parfaitement ce trait de ma personnalité.

- En espérant vraiment que Martin ne le jette pas en pensant que c’est un vieux truc..

Je retourne alors vers mon lit et dépose le pull dans la boite, ceci fait, j’y ajoute le pendentif et le place de sorte qu’il soit suffisamment protégé. Et enfin : Les cigarettes. Très important pour mon bébé. Je referme la boite fier de moi et me dirige vers mon bureau. J’attrape un papier, un stylo et un rouleau de Scotch. Allez, maintenant que j’ai tout : Direction la chambre de Martin !