Centre commercial de Fitzgerald.

Journée avec Zephyr

Je transplane alors dans la galerie marchande avec Zephyr. Je lui lâche la main. On se dirige vers le centre commercial. C'est enfin une bonne idée, on n'a plus besoin de se faire toute la ruelle pour avoir un bout de pain et du fromage. Maintenant c'est tout en un. Par contre, on reconnaît la décoration du Passeur. C'est un manoir gothique assez haut et imposant qui fait de l'ombre à tous les autres commerçant. Enfin arrivés devant l'entrée, il y a le nom des boutiques sur un panneau. On passe par la porte grinçante. L'intérieur est sombre, le parterre est en marbre blanc, les escaliers pour aller à l'étage le sont également. Le rez de chaussée représente la partie "autre" et la banque. Les boutiques se trouvent probablement à l'étage. Je me dirige vers la banque pour retirer un peu d'argent histoire de pouvoir me prendre un lit et quelques habits. Je reviens vers Zephyr.

-On va où tu veux je te suis. Mais la boutique de matelas on la fait en dernier, d'accord?

Je remarque qu'il n'y a aucun bar ou café. Au moins Dredon a respecté ces commerces. Je regarde tout autour de moi d'un air satisfait. C'est un peu glauque et froid mais cette ambiance me plaît bien. Je m'attendais à plus de monde en tout cas pour une ouverture comme ça. D'autant plus que c'est le passeur. Il va faire la tête après.

Nous voici donc au centre commercial de Dredon.. Alors déjà, il va falloir m'expliquer POURQUOI il se plaint que personne ne l'aime ?! Parce que je suis désolé mais il aurait clairement pas réussi à ouvrir quelque chose de tel de ses propres moyens. Ça sent le financement de Maugrey la derrière ! Si elle ne l'aimait pas, elle l'aurait enfermer dans sa chambre maudite à double tours et BASTA ! Mais non. Elle accepte de payer l'achat d'un vieux manoir pour en faire un centre commercial.. C'est louche.. C'est alors qu'un éclair d'intelligence ou du moins de quelques chose traverse mon cerveau. TRIANGLE. ILLUMINATI. COMPLOT. GANDALF. TERRE DU MILIEU. L'ANNEAU. MANOIR. DREDON. MATAS. OREILLER. ÉDREDON.

L'éclair disparait alors et c'est à ce moment que..

-On va où tu veux je te suis. Mais la boutique de matelas on la fait en dernier, d'accord?

Quoi ? Je m'attendais plutôt à voir Gollum débarquer.. Mais c'est mon cousin qui debarqua dans mon champ de vision. Je n'ai pas entendu sa réponse.. Trop perdu dans mes théories du complot. Je décide de ne pas lui dire que je n'ai pas entendu et que je suis donc perdu.. Je vais répondre quelque chose qui passe toujours, n'importe quand, n'importe où..

- Oui, je suis d'accord. C'est vrai que si on y réfléchit bien on peut en arriver à cette conclusion. Mais, encore une fois, restons prudent et ne nous aventurons pas dans des hypothéses vaseuses. Je pense qu'il s'agît plutôt du sens isocéle du terme.

Je me risque à regarder Alec qui n'est visiblement pas convaincu.. Absolument pas..

Je regarde Zephyr intrigué. Il n'a pas l'air de m'avoir écouté. Ça ne fait rien. Je le prends par le col et le dirige à l'étage. Nous allons à la boutique Dancing Queen. Soit Dredon considère tout le monde comme de reine, bien que le client soit roi, soit il est fan de Abba. Après, je suis d'accord que certaines chansons sont biens. J'espère juste qu'il n'y a pas que des vêtements de Drag Queen. De quoi j'aurais l'air? J'entre à l'intérieur mais ressors aussitôt.

-J'espère que tu as des sous car je ne pourrais pas t'avancer énormément. Tu as de la chance que j'ai pensé à retirer de l'argent. Tiens, 50.

Je ne suis pas riche comme Crésus mais l'argent du compte est celui qu'on a gagné durant notre vie avec Zephyr. Je retourne à l'intérieur, côté homme évidemment. Je fouille dans les rayons comme une fille pendant la période des soldes. Par chance, les habits ne sont pas cher. Il ne manquait plus que ça. Je me choisis quelques pulls, chemises, de simples jeans, quelques tee shirts de groupes et simples et enfin, des ses sous-vêtements. Je n'ai pris que 800 sur moi, en espérant que j'aurais assez pour un matelas, oreillers et draps. Le vendeur me demande 100. Je lui donne, et repars dehors avec quelques sacs. Je regarde Zephyr.

-Où allons-nous? Tu as un truc à voir en particulier? Désolé, je dois me refaire. Tu as dû comprendre la situation en voyant l'état de ma chambre..

Ce n'est pas que je regrette ce que j'ai fait mais sa réaction était juste surfaite, banale et pathétique. Juste à son image vous me direz...

J'ai entendu dire qu'un centre commercial avait ouvert. Je me dirige aussitôt vers celui-ci, par curiosité. J'arrive en face d'un manoir sombre. Ça n'a pas vraiment la forme d'un centre commercial mais on ne juge pas un livre par sa couverture. Je rentre à l'intérieur. Ce marbre blanc fait assez macabre et me fait froid dans le dos. Surtout qu'il fait vraiment froid ici. Je regarde les panneaux. Je me dirige donc à l'étage. J'aperçois déjà deux garçons. Je reconnais Alec Ó Súilleabháin. Qui ne le reconnaîtrait pas? Ce n'est pas comme s'il avait une certaine réputation, de tombeur et d'enflure certes, mais une réputation. Je ne le juge pas et ne me fie pas à ça. Les réputations sont basées sur des faits, je le conçois mais tombeur car sûrement beaucoup de filles tombent à ses pieds, enflure probablement car il les a lâché et que ça n'a pas plus. Les filles, toute une histoire avec leur principe de "les mecs c'est tous des connards". Je déteste ça, he déteste les filles pour ce côté là car ensuite les hommes pensent ça en toute globalité alors qu'il y a certains cas.

Par contre, je ne connais pas l'autre garçon, peut-être un ami? Un frère? Quoi que non, ils se ressembleraient un minimum. Alec est censé être avec Joy normalement. Enfin j'ai entendu une rumeur disant le contraire. Hum bizarre. Le voir avec autant de sacs, et avec un garçon ça peut paraître louche, mais je ne juge pas! Ce ne sont pas mes affaires de toute façon. Je passe devant eux en les regardant de biais, pour me diriger vers le magasin de musique. Autant avoir de l'argent à dépenser, autant le faire pour des cds. J'entre dans le magasin et pense à Alec. C'est vrai qu'il est séduisant et surtout assez baraqué. Je comprends d'où vient sa réputation de Don Juan. Je souris à cette idée. Je m'en vais voir les albums compilations, j'espère y trouver de la musique classique, ça me concentre puis les instruments, la force de ces mélodies... Hum c'est juste exquis. On ressent immédiatement plusieurs émotions à travers une seule chanson. Par exemple, la Symphonie n°25 en G mineur de Wolfgang Amadeus Mozart, les violons s'emballent peut-être sous une certaine folie qui s'apaise par la suite pour reprendre de plus bel. Ça fait rêver. Ce et ces musiciens sont des génies. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi les gens met à l'écart le classique. Car c'est trop classique pour eux? Pourtant c'est la base des musiques qu'ils écoutent. C'est le commencement, le début, le tout.

 

-Où allons-nous? Tu as un truc à voir en particulier? Désolé, je dois me refaire. Tu as dû comprendre la situation en voyant l'état de ma chambre.. 

Je lève mon regard vers mon cousin. Je n'ai pas tout compris de leur histoire et.. Je ne suis pas certain d'avoir envie de savoir. Chacun à droit à son jardin secret et je ne compte pas entrer dans celui de mon cousin. Même si je pense me douter plutôt bien de la réponse.. Alec a dû vouloir jouer. Cependant, ayant connu Alec depuis fort longtemps maintenant.. Je peux certifier que c'est la première fois qu'une de ses conquêtes féminines aux jolies formes réagissent de manière si.. Destructive. Du moins, avant elles ne touchaient pas à ses biens personels mais cherchait à l'atteindre par tous les autres moyens possibles et imaginable.

- Nous n'avons qu'à terminer tout ce que tu as à acheter aujourd'hui et on ira tout installer dans ta chambre après ? Si il te manque de l'argent, n'hésite pas à me demander. Avec tout ce que tu m'as offert.. Je te dois beaucoup d'argent alors profites-en !

Je laisse un petit rire s'échapper de mes lèvres alors que je réfléchis. Vêtement pour l:instant ça ira très bien. Que faut-il d'autre ? Du mobilier certainement. Un magasin de meubles en tout genre quelque part où on pourra trouver le bonheur de Alec.

- Tu as besoin de meubles, non ?

Je commence à chercher de mon regard un magasin de meubles pour essayer d'aider Alec.

J'aperçois une rousse passer devant nous. Mon regard ne peut pas s'empêcher de la suivre. Elle a vraiment de belles formes et son visage est si pâle... Il faut que j'aille lui parler, c'est une obligation. Elle se dirige vers le magasin de musique. Une mélomane? Rien de mieux que ce détail pour me donner envie. Mon esprit revient vers mon cousin. Je le regarde un peu perdu, cherchant à repérer encore le Passeurmusic.

-Euh... Oui. Des meubles. C'est ça. Il me faut des meubles. Un matelas et des draps suffiront ainsi qu'une commode et un bureau et une chaise.

C'est le plus important c'est vrai mais cette fille! Je vais devoir aller au magasin. Il faut bien que je me prenne une nouvelle platine même si cela peut attendre. Je cherche le magasin Oklmaulit des yeux. Je fais un signe à Zephyr pour lui dire que j'ai trouvé. On entre à l'intérieur. Je prends tout ce qu'il me faut et vais à la caisse pour payer. 600. C'est plutôt bon marché. Je ne sais pas si c'est prix étudiant ou quoi mais c'est plutôt pratique. Ça doit être l'équivalent d'Emmaüs ce centre. Ce n'est pas plus mal après tout. Nous ressortons. Je transplane au dortoir pour y déposer mes sacs de fringues ainsi que le paquet du bureau. Je fais plusieurs fois l'aller retour pour enfin avoir les mains libres.

-Et au fait pour l'argent, tu ne me dois rien. Cet argent est à nous deux, tu sais Zephyr, les affaires...

Je repère le magasin de musique à nouveau. Il semblerait que la belle rousse ne soit pas encore sortie. Je regarde Zephyr qui semble s'ennuyer. Je me passe la main dans les cheveux.

-J'ai encore un magasin à faire, celui de musique. Si tu es fatigué, tu peux rentrer ce n'est pas un soucis. Je te retrouverai dans l'école de toute façon et on profitera comme il se doit. D'accord? lui demandais-je gêné.

 

-J'ai encore un magasin à faire, celui de musique. Si tu es fatigué, tu peux rentrer ce n'est pas un soucis. Je te retrouverai dans l'école de toute façon et on profitera comme il se doit. D'accord?

Je regarde Alec avec un fin sourire sur mon visage. Le petite rousse qui est passé pour aller rejoindre le magasin de musique ne m'a pas échapper et je n'ai pas besoin d'être un prix nobel pour comprendre qu'elle lui a tapé dans l'œil.
Je hoche donc la tête en regardant Alec avant de venir lui faire un mini-câlin.

- Très bien, je vais rentrer alors. Amuse toi bien..

Je prononce la dernière phrase d'un ton qui lui fera certainement comprendre que j'ai pigé son plan. Je me mets donc à rire légèrement avant de quitter le centre commercial pour rentrer à l'école.

Je regarde Zephyr, amusé et lui lance un merci en lui ébouriffant les cheveux. Je repère la boutique de destination finale. J'entre à l'intérieur et suis du regard toute la largeur de la pièce. C'est le paradis pour des gens qui aime la musique. Je me dirige vers le stand "guitare" et essaie d'y trouver mon bonheur. Qu'est-ce que je voulais? Acoustique? Electrique? Electro? Ukulele? Banjo? Mandoline? Une guitare acoustique fera l'affaire pour le moment. Je les observe et aperçois la guitare de mes rêves. Une guitare Fender Signature Dick Dale Malibu Limited. Il n'y en a que deux, il me doit d'en avoir une. Ce ne sera malheureusement pas aujourd'hui mais je retirerai de l'argent demain. Il me la faut. Je regarde le prix, 450. C'est un prix raisonnable pour une guitare qui n'est plus en production et dont la dernière édition s'est faite en 2013. Je souris.

Je me déplace ensuite vers les platines. J'en veux une qui fait ancienne mais pas non plus trop ancienne. J'espère quelles ne sont pas d'occasion, ça m'embêterait que le plateau ne tourne qu'au ralentit, et que le saphir ou le diamant soit inexistant. Je regarde le prix des tournes-disques. Plus c'est ancien, moins c'est cher. Cela m'arrange. Je me choisis donc une platine portable ainsi que trois ou quatre 33 tours. Je cherche la rousse des yeux. Elle est aux cds. Je me rends vers elle, et cherche des cds juste à côté d'elle. Je suis rayon Jazz, il semblerait qu'elle soit plus dans le classique. Serait-elle une Water? Probablement. Tout en cherchant, je lui jette quelques coups d'oeil et souris. J'espère qu'elle n'a pas les yeux derrière la tête car se faire prendre la main dans le sac lorsqu'on regarde quelqu'un c'est assez gênant.

-Tu cherches quelque chose en particulier? lui demandais-je finalement, tout en fouillant dans les disques de Nat King Cole.

Tiens, en parlant du loup, le vendeur met ce dernier en route. Les enceintes jouent dans tout le magasin. C'est un bon choix de musique. C'est reposant. L-O-V-E de Nat King Cole fait partie des inoubliables. Je laisse bouger ma tête à l'écoute de cette chanson, qui bien quelle soit calme, est tout aussi entraînante. La musique change pour laisser place à I Remember Clifford par Lee Morgan. Je ne sais pas si le vendeur est nostalgique ou trop agité pour mettre des musiques aussi lentes mais ça allait vite me fatiguer bien que j'apprécie de genre de musique. S'il veut mettre du jazz, pourquoi pas du jazz manouche avec ce bon duo de Stephane Grappelli et Django Reinhardt? J'espère qu'il passera un truc d'un peu plus pêchu. Mais c'est vrai que ce genre de chansons sont parfaites pour approcher une fille qui semble aussi calme et posé que ces morceaux.

Je cherche mon Mozart, mais en vain. Je ne le trouve pas, même dans les compilations. Je cherche en cds spécial Mozart, mais rien non plus. Décidément... Peut-être que la musique est trop connue pour que je la trouve. Un homme arrive à mes côtés: Alec. Que me veut-il? Je reste silencieuse et ne détourne pas le regard de mes cds, bien que je sente le sien se poser sur moi en permanence, ce qui est assez embarassant.

-Tu cherches quelque chose en particulier? me demande-t-il.

Je ne m'attendais pas à entendre une voix aussi grave, mais woah! Je fonds intérieurement. Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il me parle. Si je cherche quelque chose? Eh bien oui mon cher, mais je ne le trouve pas. Je le regarde prendre un disque de Nat King Cole.

-Je cherche mais je ne trouve pas, mais ça ne fait rien. Tu... Tu écoutes du Nat King Cole? J'aime beaucoup Quizas, Quizas, Quizas...

Je me sens ridicule. Pourquoi cette chanson? C'est la base de sa musique et bien entendu je lui sors la plus connue. C'est vrai que si je veux paraître originale à ses yeux, c'est la meilleure chose à faire. Bravo Maxence, tu es maline, c'est bien. Je le regarde et lui souris, gênée et essaie de rattraper mon cas.

-Après... Papa Loves Mambo est vraiment... Bien et entraînante...

Je contemple les titres du best of et vois les titres que cette fille me nomme. Les plus connues. Hum... Au moins elle a écouté un peu de sa musique, je ne peux pas lui reprocher ça. Ce n'est pas comme si je lui avais dit que mon groupe préféré c'était Nirvana et qu'elle m'avait répondu que sa chanson préférée était Smells Like Teen Spirit. Non, loin de là. D'ailleurs, c'est un groupe beaucoup trop surestimé à mon goût. Mais ce n'est pas le sujet. Nat King Cole, vous en parlez à quelqu'un, il vous demande "qui?" et dès que vous lui faite écouter vous avez le droit à un "haaa oui, je connais!".

Je repose le CD et regarde la jeune fille. Elle est petite, ses yeux sont un mélange de gris et de vert, ses lèvres roses donnent envie de les remplir de baisers, sa chevelure d'un roux flamboyant se fait désirer et son corps maigre donne envie de le protéger. Je souris légèrement.

-Il me semble t'avoir déjà vu, une telle couleur se fait facilement remarquer. Comment t'appelles-tu?

Je récupère les affaires que j'avais laissé au sol, et en continuant la conversation, je me dirige jusqu'à la caisse. Le vendeur me demande 155. Je n'ai plus que 100. Je regarde la rousse gêné d'être fauché. Il faut que je retire des sous.

-Hum, veuillez m'excuser. Je dois aller retirer au rez de chaussé, j'en ai pour deux secondes...

Je transplane et me dirige à nouveau vers la banque. Je demande 60 et les range dans ma bourse. Je quitte le comptoir et commence à remonter les escaliers. Tant que je suis à la banque, je peux demander l'argent nécessaire pour me prendre ma guitare, une sangle, un capo et un plectre mais s'il y avait une limite? Je redescends et tente l'action qui est à ma plus grande surprise, un succès. Il faut que j'arrête de dépenser aussi mais ça devrait être bon pour l'année à venir. L'année prochaine je serais en 5e année, si je réussis mes examens. Il ne me restera qu'un an et ces objets me serviront pour les années à venir. Je repense à la folie de Joy. Comme par hasard, elle n'est pas collée ni convoquer pour dégradation du matériel. Je repense au mur que j'avais détruit. Bon, ça ne fait rien, ma chambre sera juste plus grande, prenant la taille de la mienne et celle de la chambre voisine. Parfait. Je remonte à l'étage et me dirige vers Passeurmusic.

-Voilà! Rajouter à ma liste.... je m'en vais chercher les éléments nécessaires. Ceci, merci.
-Ça fera... 650 gems.
-Vous rendez-vous compte que c'est plus cher que tout le matériel nécessaire pour une chambre d'étudiant complète? lui dis-je d'un ton négociateur.
-Ha ben Dick Dale faut bien le payer non?
-Payer un mort? C'est une idée assez farfelue tout de même. 400 gems.
-600.
-Hum... 450, pas un rond de plus.
-500 gems. A prendre ou à laisser.

Je pose les billets un à un sur le comptoir. Je voulais payer 500 gems et j'y suis parvenu. Je lui fais glisser les billets jusqu'à lui et remets le reste dans ma bourse. Si je devais offrir à boire à la demoiselle, il faut bien que j'ai de quoi. Je montre la sortie à la fille.

-Au revoir monsieur. Et au fait, Dick Dale est toujours en vie.

Je transplane jusqu'à ma chambre et y dépose mes affaires. Je reviens aussitôt.

-Excuse moi de ces moments où je te laisse seule, je suis assez occupé. Mais je suis libre maintenant. Je t'invite boire un verre au Macchiato Café?

Je me courbe et lui tends une main en souriant pour qu'elle accepte.

Boutique Tabacco

Jael Conley

Pas de cours pour moi aujourd'hui. Et oui, je sèche encore. Maugrey ne va pas tarder à me retomber dessus! Mais qu'importe. Elle est vraiment le cadet de mes soucis. Même si, au fond, je n'ai pas de soucis.
J'hésitais à aller faire du sport au Large Squares: football ou piscine, tel était le dilemme. Jusqu'à que je me rende compte que je n'aimais pas le sport. Enfin, tout dépend lequel...loin de moi ses pensées perverses, sinon je pourrais très bien faire appel à ma main droite. Brrr.
Je préfère me ruiner les poumons à fumer mes clopes préférées. D'une, niveau goût, il n'y a jamais de surprise. De deux, elles sont toujours partantes pour des parties de doigts en l'air. Et de trois, elles ne me foutent pas de vents, et sont les filles les plus fidèles que j'ai jamais rencontré. Ah lala. Mon amour pour les clopes me tuera... c'est assez paradoxal d'aimer fumer alors que je suis en Earth, et que je suis censé protéger mère nature et ses plantes. Il faudrait peut-être que je pense à arrêter.
Mais pour fêter la bonne idée que j'ai eu, quoi de mieux que d'aller me racheter un nouveau paquet de clope, le miens étant fini? Ok. Direction le centre commercial de Fitzgerald, boutique Tabacco!

Je rentre dans la boutique un peu lugubre. Elle me fait penser à la boutique de baguettes magiques dans Harry Potter. Et justement, le commerçant est...ET NON, haha! C'est une femme. Maos elle a une coupe aussi folle que l'acteur. Je m'approche du comptoir, et en bon habitué, je n'ai pas besoin de lui dire ce que je désire. Elle me tend mon paquet de clope avec un sourire révélant des dents pourries. Je lui réponds toujours pas un sourire gêné, avant qu'elle ne se mette à pianoter sur sa caisse enregistreuse. D'une bonne vieille voix de sorcière chevrotante, elle me donne le prix.
J'attrape la monnaie, et la lui pose sur le comptoir. La boutique autorise à fumer à l'intérieur. Je décide donc de m'attraper une clope, et de faire une fois de plus le tour des rayons, histoire de me dégoûter complètement du tabac. Rien que de voir les dents pourries de la vieille, ça m'a soulevé l'estomac. Je ne comprend pas pourquoi je persiste à fumer. Si j'en fume plus de 6 par jours, j'ai la gerbe en fin de journée.
J'aspire et recrache la fumée. On jurerait croire des têtes de morts vous tirer la langue dans cette grisaille.
La sonnette de la porte d'entrée, suivit du "bonjour" traînant de la vieille commerçante m'arrache à mes pensées. Quelqu'un vient d'entrer dans la boutique.

Lura Brooke

Je n'ai plus de tabac, je n'ai plus de tabac. ça ne vas pas du tout ! Je me precipite dans le bureau de tabac au centre commercial mais quand je rentre je tombe sur..
OH NON. Je m’apprête a faire demi tour incognito.
Essayez de passer incognito avec des cheveux rouge. Mission impossible.

Boutique Tabacco

Jael Conley

Lura entre en trombe dans la boutique. Lorsqu'elle me voit, elle s'apprête à faire demi-tour incognito, mais se ravise. Elle se retourne lentement, tête baissée, et s'en va vers le rayon opposé.
Je fais un sourire en coin, presque carnassier.
J'avance et passe devant le comptoir. Mon pas félin fait retomber quelque mèche devant mes yeux. Plus que 3 mètres. Je les ramènes en arrière d'un mouvement de main. Plus que 2 mètres.

J'enjambe les deux derniers mètre me séparant d'elle.

Puis j'actionne sa poignée, et l'ouvre pour sortir sans un mot. Je tourne à gauche, et marche jusqu'au fond du centre commercial, à l'opposé de la boutique.

Il passe devant moi sans se retourner. Ha enfin, il a compris le message, peut etre qu'il n'est pas idiot que ça au final ? Bon petit Jael c'est bien ! Il faut t'expliquer les choses longtemps mais tu les comprends vite, c'est un bon début !
Je m'achete un paquet Malboro et sors heureuse, c'est une bonne journée aujourd'hui !

A l'autre bout du monde, la nouvelle vie.

Avec mes pensées

Je marche seul. Dans le hall sans personne. Que la vie se masturbe, je marche seul.
Loin de moi l'idée de me prendre pour une JJ Goldman invétéré, je m'arrête dans un petit café en plein hall. Je choisis une table. Un serveur arrive vers moi. Je lui commande un sandwich chorizo-chèvre, et un soda. Il note le tout et s'en va.
Qu'est-ce que je me sens con, n'empêche. Mon instinct altruiste d'Earth et mon radar à jeunes filles en fleurs et en détresse dysfonctionnent plein tube. D'abord Zelda qui m'envoie balader comme une mouche collante. Et maintenant Lura, qui se considère trop bien pour moi. Et pour mes loyaux services.
Je soupire, et passe les deux mains derrière ma tête. Je ne suis pas en train de me vanter qu'aucune fille ne résiste à mon charme de bad-boy sexy...mais c'est tout de même ma deuxième fois en quelque jours q'une fille me jette un râteau à la tronche. Même si, pour Lura, je ne comptais pas la séduire. Je chassais juste sa solitude. Je voulais l'aider, parce que j'étais sûr qu'elle transportait un lourd fardeau sur son dos.
Et puis, de toute façon, cette fille est lesbienne. Comment je le sais? L'anneau de taureau à son nez, et sa façon de se fringuer. De ce côté, je me trompe jamais.
Enfin, quoi qu'il en soit, je suis encore passé pour un con. Austin et les autres se sont bien marrés la dernière fois au Lodbrock. Moi aussi, remarque, même si ma fierté en a pris un coup.
Un sourire nostalgique grimpe à moi. Lura me fait penser à celui que j'étais avant. La solitude était ma seule amie à mon arrivée dans cette école. Je détestais ce monde, parce que je considérais qu'il avait détruit ma vie. A cause de mes pouvoirs, j'avais perdu ma famille, mes amis, et Tracy. La seule fille qui est autant compté à mes yeux à ce jour. Zelda me faisait un peu penser à elle, c'est vrai. Mais au fond de moi, Tracy est irremplaçable. Je rage de ne pas savoir où elle est, ce qu'elle fait, avec qui elle est, encore aujourd'hui. Je rentre parfois dans des colères sourdes, parce que ça me fait mal de me dire que personne ne pense à moi. Que je ne compte plus aux yeux de ceux qui ont compté pour moi auparavant.
A ses pensés, une boule se forme dans ma gorge. Je ne pleure pratiquement plus. Austin et toutes les rencontres que j'ai faite mon permis d'essayer de passer à autre chose.
Je tais mes pensées tandis qu'une belle serveuse, à la poitrine aguicheuse, s'avance vers moi avec ma commande. Je lui fais le sourire le plus sexy que j'ai en réserve. Il faut que je pense à autre chose. Et toi, ma mignonne, tu vas m'y aider...

THUG LIFE dans la boutique Oklmaulit.


S v e n.

Ce matin c'est le genre de matin dont je ne suis absolument pas fan. Déjà, il fait chaud. JE DETESTE LA CHALEUR. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'avec le pouvoir que j'ai.. C'est impossible de se rafraichir avec de l'eau froide ! Je suis un homme imperméable.. Alors oui, en tant de pluie c'est plutôt pas mal. MAIS QUAND IL FAIT CHAUD MA VIE EST UN ENFER... Je décide donc d'allé me promener. C'est pas parce que je meurs de chaud que je vais rester dans ma chambre. En plus Martin s'est barré.. SANS UN AU REVOIR NI MÊME UN PETIT MOT.. RIEN.. Déjà avec le coup de sa soirée hier soir à laquelle il ne m'a même pas invité, je me sens de plus en plus mal.. J'ai l'impression qu'il ne m'aime pas. MAIS CE N'EST QU'UNE IMPRESSION. Je suis certain qu'il est fou de moi. Si il s'est rendu compte qu'il préférait les bonhommes, c'est grâce à moi ! En même temps, il faut dire qu'avec ma grande classe, mon charisme, ma beauté naturelle et ma grandeur.. Je ne peux pas vous laisser indifférent.
Il y a trop d'hommes dans cet école, forcément, on trouvera pas tous chaussure à notre pied.. Va falloir que certains aillent voir de l'autres côté du bord parce qu'il va y avoir trop de rivalité. Bon, y a déjà Martin qui est de l'autre côté et visiblement Zephyr aussi. Ca élimine déjà deux concurrents mais bon.. IL VA FALLOIR QUE JE RAVALE MA FIERTE ET QUE J'ESSAYE DE VOIR SI J'AI MA PLACE DANS LEUR EQUIPAGE. Ce serait bête de mourir sans avoir jamais essayé..

BON. Reprenons notre sérieux, à la base je voulais me balader mais je me perds toujours dans mes pensées ! Vous savez ce que c'est hein. J'ai pas besoin de vous faire un schéma explicatif pour vous donner une idée hein.. Si ? NON. JE NE LE FERAIS PAS PARCE QUE J'AI LA FLEMME. VOILA. C'EST DIT. JE SUIS UN THUG MOI. JE PARLE, J'EXPLIQUE PAS. SI TU VEUX DES EXPLICATIONS TU CONTACTES FRED ET JAMY MAIS TU VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TES QUESTIONS. BORDEL. CA Y EST, JE SUIS VENERE. BAH OUAIS. FAUT QUE JE ME DETENDE.. JE DOIS FAIRE UN THUG LIFE POUR ME DETENDRE. ALLEZ..

Je mets mes mains dans mes poches et traverse les couloirs de l'établissement avec un air énervé. OUI, FAUT QUE J'AI L'AIR CREDIBLE. J'avance donc, le long des couloirs en fixant tout les gens que je croise. Trouver quelque chose de fou à faire pour asseoir ma réputation de voyou.. Voyons voir. Le drapeau breton ? Fait. Le coup du je toque mais je disparais ? Fait. Bien..

AUJOURD'HUI, NOUS ALLONS INNOVER. VOUS ALLEZ POUVOIR OBSERVER LE TOUT NOUVEAU THUG LIFE DE SVEN WEISS. Je quitte l'école en me dirigeant vers la galerie marchande. J'adore cet endroit, de tout le triangle des Bermudes, c'est mon endroit préféré ! Le seul où je peux me la jouer THUG sans que personne ne vienne me juger.. Bon okay, il y a toujours un abruti qui va venir me juger mais je me sens mieux ici que dans l'enceinte de l'école.
Je me dirige vers le centre commercial du Passeur, l'endroit le plus glauque de toute la galerie marchande.. Vraiment, cet endroit me fait flipper.... MAMAN POURQUOI JE SUIS RENTRE ICI ?! Je prends mon courage à deux mains et cherche un endroit où je vais pouvoir faire ce que j'ai envie de faire. Mon regard tombe sur le magasin Oklmaulit. Le nom ne me parle pas vraiment parce que je vois pas POURQUOI on devrait forcément être calme dans un lit.. VRAIMENT PAS. Je rentre dans la boutique en bombant le torse et m'approche du rayon qui présente des coussins, traversins, édredon, draps, couette et autres accessoire pour votre literie. Je me place devant ce rayon en bombant le torse. Je pose mes mains sur mes hanches et dévisage le rayon jusqu'à repérer ma victime parfaite. Mon regard croise alors celui d'un bon gros coussin orange à papillon vert. La victime parfaite.

- ALORS LE COUSSIN, T'ES TROP GROS POUR ÊTRE UN TRAVERSIN ?! BOUUUM. CE QUE JE T'AI MIS. THUG LIFE. OH YEAH.

HAHAHAHAHA. J'adore m'en prendre aux plus faibles. NON JE NE SUIS PAS LACHE. JE TROUVE JUSTE CA DROLE. C'EST BON, CA VA. Je sors alors de la boutique sans acheter. DEUXIEME THUG LIFE EN UNE MATINEE. JE SUIS EN FORME AUJOURD'HUI. Après être sorti de là, je me dirige vers le Tabacco pour aller acheter des cigarettes. Oui, je suis en manque de cigarette actuellement..

Me voilà enfin dans les rues. Je vois un peu trouble c'est assez gênant. Je me dirige vers le centre commercial mais je faille de me rétamer au sol à plusieurs reprises. J'entre dans le centre... C'EST UN PEU GLAUQUE QUAND-MÊME HEIN. IL AURAIT PU METTRE UN PEU DE COULEUR PUTAIN CAR LÀ ÇA NE DONNE PAS ENVIE D'ACHETER QUOIQUE CE SOIT. EN PLUS C'EST IMMENSE.

Je m'en vais vers le rez de chaussée car oui c'est comme le dépotoir du centre. Quand il n'y a pas de boutique particulière on met tout là-bas hein! Bon il me faut un cadeau pour Zephyr. Je m'en vais vers le rayon des peluches. Ça pourra lui servir de compagnie en attendant puis une peluche c'est toujours mignon raow mon bébé. Il y a trop de choix oh lala. Un tigre? Non il faut plus mignon. Un chat? Non c'est chiant les chats. Un panda? PARFAIT! Ça lui rappellera ses racines hahaha.

Je m'en vais à la caisse pour payer et je repars vers l'entrée pour mettre du papier cadeau. Une fois fait, je m'en vais voir Zephyr. Je commence à me sentir mal pour lui.

Au PasseurMusic.

Avec une guitare en main.

Je repars tranquillement dans l'enceinte de l'école après que Dredon m'en renvoyé dans ma chambre. Ha la possession. Ce n'est pas moi qui vais aller l'exorciser. C'était à ses risques et périls, il se débrouille seul maintenant. Pour un mort, il doit avoir de l'expérience avec ce genre de chose donc il trouvera une solution. Mais ce n'est pas le sujet maintenant. Je ne sais pas quoi faire dans l'école qui semble toujours aussi vide. Cela m'ennuie énormément mais je dois trouver de quoi m'occuper. Je tourne les talons par partir aussitôt dans la grande rue en dehors de l'établissement. Je me dirige vers le centre commercial qui semble toujours aussi glauque que la dernière fois. Une fois dedans, je décide de me prendre quelques gems pour me payer quelque chose, si besoin. Je sais que je devrais économiser mais j'ai de l'argent à revendre. Façon de parler, bien entendu.

Je décide de partir à l'étage et comme par pur hasard, mes pas s'avancent vers la boutique de musique. Je salue le marchand et vais vers les guitares, électriques cette fois. J'ai besoin d'entendre ce son, ça me changera de ma folk. Je regarde chacune des guitares pour savoir laquelle je vais utiliser. Mon regard se pose sur une Epiphone, Les Paul exactement. Je la ramène à moi, récupère la prise Jack branchée sur un des amplis. Je ne dois pas être le seul à venir ici pour s'occuper en cas d'ennui. Je m'assois sur ce dernier en me retournant pour vérifier qu'il soit bien branché, ce qui est chose faite. Je commence par voir si la guitare est accordée et elle semble bien sonner. Pour m'assouplir les doigts, je me fais quelques gammes, notamment la gamme de DO, ce qui pourra me faire un exercice et me confirmera que la guitare est bel et bien accordée. J'enchaîne par de simple arpèges, ne faisant aucune chanson particulière, juste des accords au hasard. Je laisse glisser ma main le long des six cordes pour enfin débuter.

Je ne sais pas vraiment quoi jouer. Je commence même à oublier que j'ai une guitare en main car mon esprit divague sur Zephyr. Cela va faire un peu plus de deux semaines que je ne l'ai pas vu. Du moins, c'est ce que je pense. S'il faut ça ne fait qu'une semaine, s'il faut ça va bientôt faire un mois. J'ai un peu perdu la notion du temps, je suis comme qui dirait déboussolé. Je n'ai pas encore trouvé le moment parfait pour le revoir. La soirée du Passeur aurait été le moment, mais il a reporté, me laissant encore dans un sentiment d'avoir loupé une occasion. Je soupire un peu et regarde la guitare. Elle est noire et blanche. Elle représente un peu l'être humain. Un peu de blanc pour la gentillesse de certains mais la noirceur qui domine le corps est étouffante et prend une sacrée place. Mon regard se porte à nouveau sur la guitare. Il semblerait que je n'ai pas une certaine envie de jouer, du moins, je n'en ai pas la force. Je laisse mes doigts se balader sur le manche de la guitare et par une certaine inconscience, ceux-là commencent à jouer les notes de The Zephyr Song des Red Hot Chili Peppers.

-Can I get your hand to write on, just a piece of leg to bite on, what a night to fly my kite on. Do you want to flash your light on, take a look it’s on displayyy… for you. Comin’ down, no not todayyy...

Ces paroles me font penser à lui encore, d'autant plus que la chanson mentionne les cerfs-volants. Comment ne pas penser à lui avec ça? Le titre en dit beaucoup mais l'association de cet objet avec lui. D'autant plus que le Zephyr est un vent dans la mythologie grecque, et ce dernier est en Air. La chanson parle certes d'une fille, mais on peut y sentir des références à la cocaïne mais quelle chanson des Red Hot' ne parle pas de cette poudre blanche? Ça me rappelle aussi notre passé et nos affaires sales si je puis dire. Han Zephyr, quand vais-je te revoir bon sang? Je m'arrête de jouer un instant avant de reprendre.

-In the water where I centre my emotion. All the world can pass me by. Fly away on my Zephyr, we’ll find a place together...

Oh oui Zephyr nous trouverons un meilleur endroit. Nous ne serons peut-être pas ensemble car chacun de nous a le droit d'avoir sa propre vie, de suivre son chemin mais nous sortirons d'ici une bonne fois pour toute. Nous sortirons de ces malheurs et acharnements qui ont touché notre famille. Pourquoi nous? Je n'ai jamais vraiment compris. Peut-être avons-nous la tête de l'emploi pour s'en prendre plein la tête et ne jamais avoir un peu de repos. Les autres ne méritent donc t-ils pas de souffrir un peu?

Cette chanson a le don de me rendre calme et pensif. Peut-être un peu trop d'ailleurs. J'enchaîne quelques accords pour ensuite repartir sur une autre chanson. Autant que j'essaie la guitare si je me décide de l'acheter. Elle sonne bien en note, je n'ai pas encore essayer en accord ou encore avec un bottleneck. Je me lève pour me chercher ce petit élément métallique et pose la guitare au sol. Je reviens à elle, le bottleneck dans une main et m'assois en tailleur au sol, la guitare allongée sur moi. Je me décide à tester la qualité du son encore une fois, en trafiquant un peu l'ampli et commence à faire le solo de High Hopes de Pink Floyd, faisant glisser le bottleneck le long du manche en imitant quelques vibrations pour donner plus d'effets. Le son est en effet assez bon. J'hésite à la prendre maintenant ou à l'expérimenter avant.

Je me redresse pour m’asseoir à nouveau sur l'ampli. Je pose au sol le bottleneck et prends le manche bien en main, sans arrière-pensée bien entendu. Je tente un petit air de blues, ce qui a souvent tendance à me reposer aussi. Bring It On Home de Led Zeppelin est assez tentant. J'enchaîne donc sur cela et reste en place pendant un moment. Le vendeur vient soudainement vers moi.

-Voulez-vous l'acheter?
-A combien est -elle?
-Je la vends à 500 gems.
-J'hésite fort bien, sachant que j'en ai vu à 200 gems et pour exactement la même. Cela m'étonne.
-Bon. 450.
-Je monte à 250, pas plus.
-Et si je vous propose 300?

Je réfléchis un peu. Du moins je fais mine. Je n'en ai jamais vu à 200 gems. Ces guitares valent 300 gems, donc bien entendu que ça me tente. C'est le prix normal. Il ne va pas m'arnaquer une seconde fois mais il semblerait qu'il m'ait oublié car il est encore rentré dans le jeu. Soit cela l'amuse, soit il a une mémoire courte. Je fouille dans une de mes poches pour prendre mon porte-monnaie et lui donne 310 gems. Il faut bien que je paye le bottleneck qui va avec. Je me lève et regarde les amplis ainsi que les prises Jack. Les moins chers semblent être caché par les plus gros. Je prends un petit ampli Ibanez à 50 gems et cherche parmi les câbles. Je m'avance à nouveau vers le marchand et ressors 60 gems de plus. Oui c'est le prix qui est indiqué, tu ne m'auras pas. Mais il ne semble pas riposter. Il n'a pas à le faire. Je sais que j'aurais pu avoir tout ça dans un pack à 200 euros mais je préfère choisir les choses par mes soins. Le vendeur se dirige vers sa caisse pour y déposer soigneusement l'argent. Je continue à jouer et partirai dès que l'envie le voudra. Mais je décide donc de transplaner jusqu'à ma chambre pour y déposer toutes mes nouvelles affaires et de repartir aussitôt.

I'm fabulous.

Avec moi et mon porte monnaie.

Aujourd'hui est une belle journée. AH. J'AIME CA. IL FAIT BEAU. LES OISEAUX CHANTENT. J'ouvre ma fenêtre comme une princesse dans les Disneys et chante pour attirer les animaux… Y EN A PAS UN SEUL QUI VA VENIR. OK. J'AI COMPRIS. De toute façon Blanche Neige est une pute. OUI MESSIEURS DAMES. Son nom me fait juste penser à un coulis de sperme. QUOI ? J'AI LE DROIT DE PENSER CE QUE JE VEUX NON ? BIEN.

Je file m'habiller simplement et attrape un porte monnaie. J'ai des achats importants à faire aujourd'hui ! Bon.. Important est un grand mot mais c'était pour me donner un style en mode je suis un homme qui a des trucs trop cool à faire dans sa vie alors que ma principale activité est de rester allongé sur mon lit comme un rat crevé. MAIS L'IMAGE N'EST PAS BELLE. VOUS EN CONVIENDREZ. Donc je la remonte comme je peux en me donnant un style. J'ai raté ma quatrième année à cause de ça quand même…. MON LIT C'EST TOUTE MA VIE. En plus Martin a déjà dormi dedans.. Rawrawraw. Mon amoureux. Oui. Je gagatise. MAIS TOUT LE MONDE PENSE QUE JE SUIS GAY DONC SI JE FANGIRL SUR MARTIN CA NE DEVRAIT PAS POSER DE PROBLÈMES. BIEN.

Je quitte ma chambre en sautillant de la manière la plus viril qui puisse exister. JE M'EN FOUS. JE SUIS SEUL DANS CE DORTOIR. J'M'EN FOUS. J'M'EN FOUS. DE TOUUUT. DE SES CHAINES QUI PENDENT A MON COUUU. J'M'ENFUIS. J'OUBLIE. JE MARCHE SEUUUL DANS LE DORTOIR QUI SE DONNE. ET LA NUIT ME PARDONNE. C'etait l'instant Goldman. CONTINUONS. Maintenant que tout le monde sait que j'ai des talents de chanteur INOUÏES. Oui, je faisais parti d'une chorale ! Bon ok.. Que dans mes rêves. MAIS JE SUIS UN CHANTEUR. COMME BALAVOINE. C'est à ce moment précis que je me suis rendu compte que mes références musicales datées pas mal.. BREF.

Je continue donc mon chemin joyeusement en direction des galeries marchandes. Cette fois-ci, je n'ai pas envie de jouer les explorateurs. Indiana Jones ca va deux minutes, tout le monde sait qu'il ne vaut pas Chuck Norris. Direction le centre commercial de Dredon ! Hop, hop, hop, je me dirige vers la bâtisse morbide.
Un jour je comprendrai pourquoi Dredon a un goût si prononcé pour tout ce qui est macabre…. PEUT-ÊTRE PARCE QU'IL EST MORT. Ouais enfin ca n'excuse pas tout. La sa déco c'est un fashion faux pas. Bref, je ne suis pas la pour me la jouer D&CO une semaine pour tout changer donc je me dirige vers la partie bordel. Oui, la partie où il a eu la flemme de faire du parties du coup c'est tout en vrac et demmerde toi pour trouver ton bonheur.

En fouillant un peu comme la fouine que je suis, je finis par trouver un pseudo coin déguisement. PARFAIT ! Je vais pouvoir trouver ce que je cherche. Enfin j'espère.. Je parcours le coin et tombe sur un déguisement de policier. OH MON DIEU. Ça irait trop bien à Martin. Je le vois bien porter ca avec un petit sourire pervers.…. AHEM. C'est pas le moment de penser à ce genre de chose. Parce que comment dire. Voilà quoi. OUI JE SUIS UN HOMME TRÈS CLAIR. Je passe en revue plein de déguisement qui me donne des idées malsaines en pensant à Martin… Bon ça va hein. Si on peut plus fantasmer tranquille et se faire des scénarios érotiques dans sa tête en toute tranquillité, où va le monde, JE VOUS LE DEMANDE ! Reprenons les recherches.

Au bout de quelques minutes de recherches inutiles, au moment où je comptais abandonner et acheter l'uniforme de policier pour Martin, mon regard est appelé par un déguisement… Comment dire… KAWAII. CUTE. MIGNON. Je l'attrape et l'observe, cherchant ma taille. OUI. VICTOIRE. Même les gens de petites tailles ont le droit de se déguiser ! Je me demande si je peux l'essayer… ? NON. Dans ma chambre. SEUL. Si jamais quelqu'un débarque et me voit habillé en écolière japonaise, ma réputation inexistante est FOUTUE. Vous me direz, si elle existe pas, de quoi tu t'inquiètes ? EH BIEN…. JE NE SAIS PAS MAIS C'EST UNE QUESTION DE PRINCIPES. NON J'EN AI PAS NON PLUS, JE SAIS. MAIS BON.. VOILA HEIN. LA PHRASE SONNAIT BIEN.

Bon, j'attrape les deux costumes et je me dirige vers la caisse. Je pense que j'ai trouvé la bonne taille pour Martin.. Au pire, mon option couture servira enfin à quelque chose hein. TOUJOURS VOIR LE POSITIF ! Je paye pour mes achats et m'enfuie en courant comme un bandit pour pouvoir essayer mon nouveau costume qui est juste trop mignon. Oui. J'aime bien m'habiller en femme. Je ne vois pas le problème. J'assume mon côté fenimin. VOILA.

Je cours comme un fou en espérant ne croiser personne sur mon chemin jusqu'à ma chambre. Si on me croise avec ces deux costumes… MON FÉTICHISME DES DEGUISEMENTS SERA DECOUVERT. NON. IL NE FAUT PAS. RUUUUUN BITCH, RUUUUUN.