Chambre de Zephyr.

Chambre de Zephyr.

J'entre dans ma chambre et l'observe sans oser réellement y toucher au début. Elle n'à pas bougé. Personne ne semble être venu ici pendant mon absence. J'avance de quelques pas et œuvre mon armoire. Il y a toujours les mêmes photos de cerfs-volants accrochées à l'intérieur des portes. Je me mets à sourire, passant mes doigts sur les photos. J'avais oublié qu'elles étaient la.

Je me retourne alors vers mon lit et m'approche de lui afin de m'installer dessus. Je pose ma tête sur mon coussin en laissant mes yeux se clore. L'une de mes mains s'étale sur le matelas. Je soupire d'aise. Je me sens vraiment bien. Même si je dois avouer que la sensation du matelas trempe autour de mon corps et des caresses de l'eau sur ma peau me manque déjà un peu.. Et oui, c'est difficile de revenir en twingo quand on a goûter la Ferrari. J'aurais presque voulu dormir dans le lit de Martin. Mais c'est une mauvaise idée, il va penser que je le harcèle.. Je ne veux pas le faire fuir bêtement alors.. Je vais rester gentiment ici en essayant de dormir.

Après le dortoir des Waters.

A contre cœur, je rentre en direction de ma chambre. J'aurais bien aimé rester avec Martin cette nuit mais bon.. Je pense que rentrer dans ma chambre est une décision plus sensée. Je ne compte pas squatter sa chambre sachant qu'il n'y dort pas seul mais avec Maxence et Sven.. Je repense alors à la jolie rousse qui nous a surpris en train de.. Enfin.. Voilà. De nous amuser gaiement dans le lit de Sven. Elle est ressortie de la chambre avec un air dégoutée et absolument. Je comprends la gêne, je pense que j'aurais moi aussi été vraiment gêné si je l'avais surpris en train de coucher avec un homme.. Mon cousin par exemple. Mais le dégoût sur son visage, c'est autre chose. Je veux bien que Martin et moi nous ne sommes pas des canons de beauté. Pour ma part avec ma gueule de camé, je peux comprendre qu'elle me trouve extrêmement laid. En plus le type asiatique franchement, il faut aimer, je lui accorde. Mais bon.. Ou alors le problème vient d'ailleurs. Les relations entre hommes la dégoute peut-être ? Je pense que ce serait le plus logique. Je vois. Et bien cher demoiselle, désolé d'avoir offenser vos mœurs ainsi que votre vue. Alors oui, dans le dictionnaire il est écrit que c'est contre nature. M'enfin ça ne l'est pas beaucoup plus que la bombe nucléaire.. Dans cette histoire la seule chose qui me paraisse contre nature c'est qu'il existe encore des cons qui soient capable de nous empêcher d'aimer qui nous plaît. Je grogne et arrive enfin devant mon dortoir. J'ouvre violemment la porte et me dirige vers ma chambre.

Je n'ai jamais aimé les Waters. Ce sont les abrutis qui écoutent du Vivaldi à pas d'heure et que Maugrey n'engueule JAMAIS. Ce sont ces petits protégés et ça m'à toujours énervé. Ils n'ont rien d'exceptionnel. Franchement, entre Sven qui est con comme un breton et c'est le cas de le dire et Maxence qui est dégoutée par ma relation avec Martin.. Voilà hein. Ce ne sont pas des lumières. Je ne dirais rien sur Martin parce que c'est un garçon adorable ni sur Lura car je ne la connais pas vraiment pour être honnête.. Mais Maxence et Sven : Je dis non.

Une fois devant ma chambre je l'ouvre et me jette sur le lit. J'ai vraiment la flemme de sortir d'ici et d'aller me balader.. C'est d'ailleurs étrange. D'habitude, il y a toujours un truc qui m'attire dehors. Mais aujourd'hui je suis pris d'une flemme immense. Penser à Maxence m'a contrarié. Ça doit être ça.. Si elle devait essayer de créer quelque chose avec mon cousin, elle n'à pas intérêt à l'influencer avec sa vision fermée parce que je crois que je vais la placer deuxième après Joy sur ma liste de gens à finir au couteau. Mh..

Je me mets alors à penser à Alec.. Je ne sais pas pourquoi mais je m'en veux. Je n'ai pas réagi comme d'habitude. J'étais peut-être un peu trop haineux.. Je n'ai même pas été capable de prendre soin de lui comme il aurait fallu. Alec lui a sacrifié énormément de mon temps pour moi et de sa patience. Et moi, rien du tout. Il a même cru que j'étais capable de le tuer. Moi, son cousin, le tuer.. Mh. Je serre les dents et commence à sentir la colère m'envahir. Je sais qu'il n'était pas dans son état normal.. Je sais qu'il était.. Étrange. Donc je dois lui pardonner d'avoir pu croire que j'étais capable de le tuer de mes propres mains… Bordel. Tout ça c'est de la faute de Joy. Je ne sais pas ce que cette drogue à comme effet mais une chose est sur.. Joy va passer un sale quart d'heure. DROGUER MON COUSIN. BORDEL NON Elle se rend pas compte qu'avec ce genre de drogue une pilule suffit pour créer une dépendance ́qui mène doucement à la folie… Si elle a osé rendre mon cousin accro à cette merde, Maugrey peut commencer à lui acheter un cercueil parce que je la termine au couteau. Alec.. Ce n'était pas ton regard. Ni tes mots. Du moins je n'espère pas. Et si jamais c'était le cas, je ne pourrais que te pardonner. Je n'aurai pas du insisté au près de toi jusqu'à t'énerver. Je me sens impuissant. A part tuer Joy et te ramener sa tête, je ne peux rien faire pour t'aider. Je n'ai pas d'antidote ni rien d'autre qui puisse t'aider.
J'avais fermer la porte pour que Joy ne puisse pas entrée mais je suis stupide car elle doit certainement avoir un double des clés. C'était aussi sa chambre. Je suis vraiment aussi futé que Sven, voir même pire. Et puis, même sans les clés elle est en Fire.. Elle aurait très bien pu brûler la porte si elle avait vraiment voulu rentrer. Je suis le roi des cons, haha. J'ai juste enfermer Alec alors que le mieux pour lui aurait été qu'il puisse se balader. Mh, il peut évidement transplaner mais je doute que dans l'état actuel des choses il en est vraiment la force. Peut-être, je ne sais pas.. Il faudra que je fasse des recherches sur les différentes drogues afin de savoir laquelle elle a utilisée histoire de connaître les effets et leur durée. Mon dieu.. Je vais la tuer.

Réflexion nocturne.

Ce soir, j'ai décidé de rester ici. Dans ma chambre. Cet endroit je l'aime mais je le déteste. Est-ce que tu sais ce que c'est ? Aimer tant une chose qu'on finit par la haïr. Il n'y a rien qui puisse expliquer cette haine de manière logique et rationnelle. Peut-être a-t-on simplement compris qu'à travers cette chose on ne voit que le reflet de ce que nous sommes ? Peut-être a-t-on décidé de haïr cette chose car l'amour qu'on lui donne cherche à nous maintenir accroché à elle ? Je ne veux pas aimer. Je fuis l'amour de tout et de toute chose. J'ai peur de cette chose. Définitivement peur de me perdre. Lorsqu'on se perd.. On ne s'en rend jamais compte. Au moment où l'on ouvre les yeux il est déjà trop tard. On ne peut plus faire machine arrière. Alors on se prend à rêver. Je sais que mes rêves ne sont que des illusions qui me poussent à penser que tout va bien. Je n'ai aucune raison de me sentir mal. Réellement aucune. Pourtant, il y a cette sensation dans ma gorge. Ce dégoût qui ne cesse de me pousser à me sentir malade. La maladie de l'existence.

Je rêve pour oublier. Je rêve pour fuir. Parce que la fuite est mon unique roue de secour. Je sais que cela sonne comme une complainte pathétique à souhait. Mais pourtant, j'ai l'impression que ma vie à trouver son sens en cette éternelle fuite. Je cours à vive allure pour ne pas que le temps me rattrape mais je le sens me dévorer à chaque fois que je manque de souffle. C'est une lutte impossible mais je veux mourir en me disant que j'aurai lutté à ma manière pour ne pas sombrer. Bien que je me sente glisser, m'ecrouler et avaler. Le temps m'avale petit à petit.. Je ne pense pas qu'il soit utile de se battre mais je refuse de perdre la tête basse.

Tu sais, parfois j'ai l'impression de me faire la morale. Et ça m'énerve. Tu penses que je fais fausse route ? Qu'à trop fuir même l'amour le vide que je fuis finira par me dévorer ? Mh. Je ne peux pas l'en empêcher. Si le vide a decider de me bouffer, alors il me bouffera.
Le temps va trop vite. Les secondes martèlent mon corps de leur passage, préparant le terrain pour les minutes, les heures, les journées, les années.. Je me sens vieillir. J'ai l'impression de vivre sans rien voir. Que ma vie file sous mes yeux et que je suis incapable de l'arrêter et de lui dire "Eh stop, attends moi. J'ai envie de vivre tu sais, alors prends moi sur ton dos et emportes moi au loin avec toi. Je veux vivre, sentir, ressentir et pouvoir me dire enfin : Zephyr.. T'es plus un connard moyen putain !" Sauf que j'y arrive pas. Je la laisse couler sans rien faire, sans rien dire. Parce que je suis un lâche. Un putain de lâche sans aucun courage. J'ai jamais rien affronté seul. Je me suis toujours reposé sur les gens. Je me sens tellement inutile et faible.. Un connard moyen. Je serai jamais dans le mauvais, jamais dans le bon. Je resterai toute ma vie parmi ces gens moyens, banales.. Ceux qui se complaisent dans leur vie merdique, plate, sans vie et sans saveur. Ces gens attachés à leur petit quotidien stupide et pseudo confortable dans lequel ils pensent avoir trouvé quelque chose de stable, de joyeux. Ces gens qui finiront marie à un bel homme ou une belle femme avec deux ou trois enfants, un chien, un belle maison, un boulot et une famille amiante. Cette vision me donne la gerbe. Je refuse de vivre comme eux. De devoir vivre dans ce semblant de paradis aussi triste que l'enfer.

Je passe mes mains sur mon visage, mes yeux se ferment et je me mords la lèvre inférieure fermement. Les garçons aiment les jolies filles aux longs cheveux qui volent dans le vent. Les garçons aiment jouer avec leur cheveux et contempler leur peau pâle et merveilleuse. Les garçons aiment les jolies filles Zephyr. C'est écrit dans chaque religion, dans chaque mentalité. Tu n'as pas le droit d'aimer les garçons. Ton père ne serait pas fier de toi et ta mère en pleurait certainement. Je ne sais même plus ce que j'aime et ce que j'ai le droit d'aimer. Est-ce que c'est important de se connaître ? Est-ce que je ne peux pas simplement laisser ça au hasard et voir sur qui mon envie décidera de tomber ? J'ai peur de devoir faire un choix. De me tromper et de regretter. Est-ce que je dois vraiment faire un choix ? Est-ce que je dois encore me soumettre à des étiquettes débiles ? Je suis suffisamment imprégné de cette identité de connard moyen pour avoir en plus à accepter une étiquette sur mon front.
Si je colle l'étiquette "hetero" sur mon front, ça aurait certainement fait plaisir à mes parents. Mais je perdrais Martin.. Et je serai obligé de devenir un homme plus viril, capable de plaire à une femme et de la protéger.
Si en revanche je le colle l'étiquette "bi", je vivrais sans cesse entre les deux et je serai vu comme un pervers ou un homme indécis. Je continuerai de vivre dans ce trouble autour de moi..
Et si je colle l'étiquette "homo", je prends aussi celles de "pédé", "tafiole" et bien d'autres. Et ça,  je pense que ça aurait tué mes parents.

Je soupire avant de lâcher un grognement. Je n'ai pas de sexualité. Je n'en veux pas. Je refuse de choisir. Peut-être que cette peur du choix est lié à celle d'aimer et de me perdre. Un jour.. Il faudra que j'accepte de les surmonter. De me dire que peut-être.. Je mérite d'aimer quelqu'un. Peut-être que je suis capable de laisser quelqu'un d'autre avoir un minimum de contrôle sur moi. Mais cette idée me fait encore trop peur. Je ne pense pas que je sois capable de faire confiance à une personne au point de m'abandonner à elle et la laisser prendre soin de moi. Mais l'étape la plus difficile et pourtant la plus simple ne réside pas la.. Non, cette étape sera celle d'être capable de prononcer ces trois mots damnés. La seule personne à qui je suis capable de le dire actuellement est mon cousin. Parce que c'est une autre forme d'amour et je sais que Alec est digne de confiance. Il est l'unique personne capable d'avoir ma confiance.. Car il est mon cousin et que je le connais. J'ai passé tellement de temps avec lui et si je n'avais pas su lui faire confiance, je serai certainement mort.

Je ne devrais pas rester seul dans ma chambre. A chaque fois que je suis seul le soir mes pensées convergent toujours dans le même sens négatif. Dans cette spirale des réflexions torturées. Je suis usé de réfléchir autant. Comme un futur connard moyen, ou automate sans âme, je m'allonge en me glissant dans mes draps et décide de dormir. Mais le sommeil ne fonctionne pas sur commande. Je soupire à nouveau et grogne en attendant que ce connard de sommeil vienne me chercher.

Adieux.

Zephyr Ó Broin.

Les jours sont passés au même rythme que de longues années pour moi. J'ai même songé pendant une période à baisser les bras et engager quelqu'un qui aurait pu me faire entrer en douce. Mais j'ai choisi une autre voie, un peu plus légale. Et puis, de toute façon, je ne suis pas le genre de personne qui aime entrer en douce par une petite brèche, non. Je prends toujours la grande porte, même pour un retour aussi bluffant que celui là. Vous ne vous y attendiez pas, n'est-ce pas ? C'est bête, sachez mes enfants, que j'ai toujours un coup d'avance sur vous, toujours. Vous aurez beau le bannir, Lowell Walker n'est pas mort. Loin de là.
Sachez que vous m'avez beaucoup amusé. Réellement, je ne vous mens pas. Cela faisait quelques décennies que je n'avais pas autant ri de ma vie. Me revoilà. Cette fois-ci, je ne prévois rien d'atroces. Rien de ce que j'ai pu faire à ma poupée favorite la dernière fois. J'ai eu ce que je voulais alors maintenant, je reviens simplement pour saluer une personne. Après ceci, je vais disparaître pour de bon. Je ne reviendrai plus. A quoi bon rejouer puisque j'ai gagner ? Pour le challenge ? Je ne trouve plus en ce jeu aucun challenge.Je sais où il se trouve.

A cette heure-ci, il est dans sa chambre. Un large sourire prend fièrement place sur mon visage. Un sourire de prédateur. Je sens l'excitation créer des vibrations dans l'ensemble de mon corps à chaque fois que l'un de mes pieds entre en contact avec le sol. J'ai gagné. Quoi qu'il se passe à présent, il ne pourra plus rien faire. Et si il ose venir me voir, je promets que je lui ferais comprendre que personne ne peut se mettre en travers de notre relation. Parce que je t'aime. Parce que tu m'aimes. Et parce que quoi qu'il arrive, tu m'appartiendras toujours un peu. Et oui, Zéphyr Ó Broin, tu es à moi. Et ceci depuis longtemps. Mais ça il ne pourra jamais le comprendre et il continuera à me menacer. Mais de toi à moi mon étoile, nous savons qui de lui ou de moi est la pire personne, n'est-ce pas ? Nous le savons très bien mais tu refuses d'ouvrir les yeux. Petit ange aveugle.

Mes pas me mènent jusqu'à ta chambre. Cette fois-ci, je ne viens pas pour te faire du mal. Je viens uniquement pour te saluer. Une dernière fois, toute dernière fois.
De ma main, j'ouvre ta porte afin de pénétrer dans l'espace intime qu'est ta chambre. Mon regard croise ton corps, allongé sur le lit. Tu sembles bien fatigué. Je te connais plutôt bien et je sais que lorsque tu fais ça, c'est que tu sens ton cœur se serrer. Lorsque ton cœur et ton âme sombrent dans la noirceur, tu as toujours tendance à t'isoler. A la manière d'un enfant, tu essayes de fuir ta propre vie en t'enfermant dans une cage imaginaire. Mon pauvre petit ange, savais-tu qu'a chaque fois que tu fuis, tu perds un certain nombre de tes douces plumes ? Si tu continues ainsi : Il ne te restera plus rien. Ne laisse pas la vie arracher tes ailes mon ange.
J'avance d'un pas. Tu sais que quelqu'un est entré, ton corps se tend et je le sens. Je vous ai espionné un long moment, tu dois certainement pensé qu'il s'agit de ce.. Martin Pêcheur. Avec un nom aussi misérable, jamais il ne parviendra à refermer les blessures que j'ai causé à ton âme. Mais je vais tout de même le laisser essayer, qui sait, ça pourrait être drôle. Mon bébé, sache que personne ne le pourra mais si ils s'ennuient ils peuvent essayer. Tu es ma pute mon ange, ma traînée. Tu sais très bien que tu ne peux pas m'échapper, je te retrouverai toujours.
Le son de mes pas attirent ton attention. Tu penses peut-être qu'il s'agit de ton cher cousin, Alec. L'homme qui a pris grand soin de toi après mon passage, n'est-ce pas un adorable cousin que tu as la ? Un gentil cousin qui a espérer mon retour, et à même loué mes actes. Tu vois mon chéri, même ton cousin pense que j'ai bien fait mon boulot ce soir là.
Je ne veux pas savoir à qui tu penses. Dans tout les cas, je ne suis aucun de ces deux là. Et les seules choses que nous ayons en commun tout les trois sont d'être des hommes et de t'avoir déjà vu nu. Certes, nous ne sommes que deux à être entré en toi mais ton cousin t'as certainement déjà vu dans ton plus simple appareil. Cependant, une chose est certaine : je suis celui qui connaît ton corps le mieux. Dans ses moindres détails, j'ai eu le temps et la patience de détailler chaque parcelles de ton corps. Chaque millimètres carré de peau. Je sais où se trouvent tes points faibles, mais également les parties de ton corps qui te procurent le plus intense plaisir. Et ces clés la, je sais que je suis le seul à les posséder. Jamais ton Martin ne pourra les avoir. Du moins, pas en entier. Tu t'en lasseras avant.
J'avance de quelques pas, me retrouvant près de ton lit. Je m'agenouille sur le sol et de l'une de mes mains viens chercher ton menton. Mon pouce caresse ce-dernier alors que mes lèvres s'étirent en un fin sourire. Regarde moi mon ange. Regarde moi et ne prend pas peur, si tu parviens à lire dans mon regard tu y verras que je ne te veux aucun mal. Que je ne suis pas ici avec de mauvaises intentions. J'approche lentement mon visage de ta frimousse, collant mon front au tien. Mes yeux se noient dans les tiens pendant que ma main précédemment sur ton menton ne vienne se frayer un chemin sur ton cou. Mes doigts glissent de ton cou à tes clavicules que je frôle sensuellement. Je sais que ce qui te fais frissonner, ce sont les actions légères, sous-entendues. Tu as toujours préféré que la sensualité soit saupoudrée avec délicatesse, que chaque détail soit fluide et que les gestes soient presque invisibles. Une sorte de contrat tacite a toujours régné entre nous. Tu n'es pas un homme d'air pour rien. Ta légèreté m'a toujours fait rêver. Tu nages dans le monde comme dans un bassin de lait, ton corps se recouvrant de cette fine pellicule blanche. Pendant longtemps, tu as crû qu'elle te protégerait de tout. Mais tu t'es trompé. Un beau jour, elle s'est brisée. Tu es un enfant, cependant, tu n'es pas naïf. Ce que j'aime en toi mon ange, c'est ce regard enfantin sur le monde. Ce regard qui te mènera bien souvent au trépas. A la casse. A la tombe.

" - Dis moi, Zéphyr, tu sais pourquoi je t'ai puni la dernière fois ? Tu le sais, n'est-ce pas ?” Je laisse un temps de pause en fixant ton visage avec dureté. “ Car tu as été un vilain garçon. Et je n'aime pas les vilains garçons. Je t'avais acheté un petit ours en peluche, je m'étais retenu de te violer devant ton cousin et j'avais même prévu plein d'autre petits cadeaux pour toi. Mais tu as jeté mon cadeau sur le sol en prétendant que tu étais trop grand pour ça. Mais tu sais mon ange, il n'y a pas d'âge pour laisser quelqu'un d'autre prendre soin de toi à ta place. Tu fuis tes responsabilités et chaque difficultés qui se présentent à toi comme un enfant, alors penses-tu vraiment que tu sois toujours trop vieux ? Je sais que tu n'aimes pas cette manière que j'ai toujours eu de t'infantiliser. Mais pour moi, Zéphyr, tu es un enfant. Mon enfant." Mon pouce vient parcourir ta joue alors que les mots sortent de ma bouche. " Oui, tu as bien entendu. Si on se revoit un jour, peu importe ton nouveau caractère, je prendrai le contrôle sur toi, mon bébé. Tu ne dois pas avoir peur d'assumer cette part enfantine qui vit en toi, bien au contraire petit ange. Il faut l'exploiter comme 'Lui'."

J'achève mon discours par un baiser sur ton front. Un court baiser mais ce n'est pas qu'un simple geste, il a une signification et tu le sais. Il y a bien longtemps, quand nos deux âmes se sont rencontrées, nous avons décidé de glisser les mots dans les gestes. Tu refusais de parler car un certain nombre de mots te faisaient mal. Tu étais comme notre petit frère, même si moi je t'ai toujours vu comme mon enfant. Est-ce que tu te souviens lorsque tu avais voulu que je sois fier de toi ? Ton visage d'enfant brillait radieusement au soleil et j'aurai tant voulu que tu m'appartiennes que j'ai fini par créer un sentiment paternel envers toi. Mais il refusait que je me rapproche de toi. Il m'a toujours empêché de créer une véritable relation avec toi. C'est depuis ce jour que j'ai décidé que si je ne pouvais pas t'avoir alors il me fallait te détruire pour qu'il ne puisse pas t'avoir non plus. Tu n'appartiens qu'à moi et personne d'autre ne peut prétendre te posséder.

" - Tu vois mon ange, lorsque que j'ai su que cette fille t'avait embrassé, j'ai compris qu'en laissant ceci couler, elle t'aurait capturé. Et personne ne peut te capturer : Absolument personne. C'est pourquoi j'ai préféré te détruire pour qu'elle ne puisse pas t'avoir. Mais pendant mon absence, tu as trouvé un nouveau camarade de jeu. Et celui-ci a même était plus loin avec toi. Je devrais t'anéantir mais je ne le ferais pas. Parce qu'il y a une certaine haine qui brûle en toi et cela me gêne. Je n'aime pas ces moments quand tu es haineux, tu 'Lui' ressembles trop et tu sais combien je le hais. Et si tu lui ressembles, je ne vais pas pouvoir t'aimer mon bébé. Et si je ne t'aime pas, alors je ne te veux pas. Je n'ai plus de raison de te détruire."

Cette dernière réflexion me laisse perplexe, tu m'as déçu à ce point ? Certainement. Mais vois-tu mon bébé, un papa aimera toujours son enfant. Même si tu me déçois, je ne parviendrai pas à te haïr. Celui que je hais mon amour, c'est lui. Je passe mes doigts sur ton front, jouant avec les quelques mèches ébènes qui retombent sur tes yeux. J'ai tant voulu que tu ne sois qu'à moi que j'ai fini par prendre un plaisir immense à te voir souffrir. Je ne t'aime que brisé. Je te trouve tellement plus beau lorsque tes yeux sont dévorés par les larmes, que ton corps tremble sous mes mains et que le sang perle sur tes coupures, teintant ta peau laiteuse d'un précieux rouge carmin se détachant dans une vision érotique. J'aime cette peau blanche d'une pureté éclatante. Lorsque mes mains viennent se perdent aux creux de tes reins, que ta tête se laisse emporter vers l'arrière dans un mouvement fougueux. Dans ces moments la je perds pied. J'aime sentir tes longues jambes se débattrent avec urgence, comme si j'allais te tuer. J'aime les sentir cogner brutalement de toutes leurs forces contre mon corps au rythme de tes sanglots étouffés par mes mains. Et j'adore sentir cette substance particulièrement excitante se glisser le long de tes cuisses pour venir s'écraser et se propager sur le matelas. A ce moment, je sais que tes joues sont rouges, tes lèvres tremblantes et tes yeux au bord des larmes. Lorsque tu perds le contrôle de ton corps, c'est un vrai délice pour ma vue. Ton corps si frêle tremblant, tes yeux rougies par les larmes et cet air perdu qui crée en moi un désire ardent. Te sentir frissonner et savoir que la dedans la seule personne que tu blâmes pour ça, c'est toi, fait naître en moi un bonheur immense. Ni toi, ni moi, n'aurons jamais droit au bonheur et nous savons tout les deux pourquoi. Parce que nous sommes des erreurs de la nature. Alors on se console comme on peut.

" - Tu sais, je m'en veux. Au fond tu n'as rien demandé toi. Tu es juste là parce que je t'ai choisi. J'aurai pu en choisir un autre, mais c'est toi et ta peau blanche neige que j'ai choisi. Le sang se détache toujours mieux sur les peaux laiteuses. J'ai envie d'ouvrir ton corps, de permettre à ce sang de s'enfuir. De glisser le long de ta peau y laissant cette trace de rouge carmin si envoûtante. Mon ange, je t'aime quand tu es apeuré, paralysé par cette peur qui te dévore au plus profond de tes entrailles. Dans ces moments la, tu es d'un érotisme fou et je ne rêve que de te violer pour que tes larmes et tes cris de terreurs résonnent à travers les murs comme un chant de sirène envoûtant. Peut-être que tu devrais demander à ce sale Martin de t'attacher et de t'effrayer jusqu'à ce que la peur prenne l'entier contrôle de ton corps car dans ces instants la, n'importe qui n'aurait qu'une envie : Te baiser sèchement et brutalement jusqu'à ce que tes cris de catin emplissent la pièce. Tu es un objet qui donne aux gens là furieuse envie de le détruire."

Ma main vient glisser sur ton flan pour venir se nicher entre tes cuisses. Je caresse cet endroit en affichant un grand sourire, un effroyable sourire. Ma langue vient se glisser sur mes lèvres et une flamme de perversion brûle dans mes pupilles.

" - Tu sais quel est mon plus grand fantasme ? Ça aurait pu être de te crever les yeux, de te mutiler, de te forcer à uriner jusqu'à t'entendre chialer et te laisser mourir de honte. Même si ça, c'est plutôt de 'son' délire, tu en conviendras. Non, moi je rêve de te briser les jambes. D'entendre tes os se craquer, se détacher dans un fracas presque jouissif et t'entendre hurler. Pleurer, supplier et hurler encore. Pouvoir voir comment tu évolues sans tes jambes. Incapable de marcher, de te déplacer, c'est quelque chose qui devrait être plaisant à voir. "

Ma mains se déplace le long de tes jambes et mon sourire ne cesse de s'agrandir alors que je les frôle du plat de ma main.

"- Mais je ne te ferai rien. J'ai déjà eu ma chance et je ne suis pas ici pour te briser. Simplement pour te faire comprendre que quoi que tu fasses, tu seras toujours seul. Tu es un homme objet que l'on rêve de briser. Tu devras constamment veiller à ce qu'une personne ne soit pas en train de chercher à te blesser. Ton cousin, tu as confiance en lui, n'est-ce pas ? Mais tu sais très bien que sous un accès de colère, il serait capable de te tuer. Peut-être qu'il le regretterait après, peut-être pas, en tout cas tu ne serais plus la pour le voir. Tu sais comme il peut être blessant lorsqu'il est énervé et tu sais que lorsqu'une personne est énervée elle te hurle souvent le fond de ses pensées. De nous deux, la personne qui est le plus capable de te briser, c'est lui. Et tu le sais. Moi je peux te créer des cicatrices mais tu t'en remettras toujours, alors que celles que ton cousin est capable de t'infliger te mèneront tout droit à la corde et au tabouret. D'ailleurs je te conseillerai de les prendre tout de suite car je te sens glisser lentement vers le fond. Personne ne viendra te sauver buddy, personne. Parce que dans la vie, chacun s'occupe de son petit train de vie et par égoïsme, chacun se fiche de ce que peut vivre son voisin. Regarde, après la punition que papa t'a donné, où est-ce que tu t'es retrouvé ? Enfermé. Comme un fou. Parce que dans ce monde, des que tu as des soucis, pour ne pas avoir à s'occuper de toi : On te balance sur le côté. Tu verras, tu apprendras ça mon ange. Les gens à problèmes on essaye toujours de les expédier bien loin. Et tu es une de ces personnes, en plus de ça mentalement tu n'es pas très stable, mais ça peu de gens sont capables de le voir. On te voit comme un grand gosse souriant et léger un peu idiot sur les bords mais gentil, alors que tu es un gamin incapable de grandir qui en un fragment de seconde est capable de devenir complètement fou. On aurait dû t'y attacher dans le lit de la quarantaine en te faisant bouffer des médicaments par centaines pour que tu retrouves la raison. Sauf qu'on ne retrouve pas ce que l'on a jamais possédé."

Un rire machiavélique s'échappe de mes lèvres alors que je t'observe. Tu as l'air si pathétique, si faible. Sous tes airs de fort il n'y a rien de plus qu'un enfant apeuré qui parle aux étoiles en pensant y trouver l'âme des gens décédés auxquels il a tenu. Mais il n'y a plus d'étoiles dans le ciel, il n'y en a jamais eu. Les étoiles rient de toi lorsqu'elles t'entendent.

"- Je suis venu ici pour te dire adieu. Oui, adieu. Comme promis, je pars sans ouvrir ton corps ou sans te violer. Je n'en avais pas envie. Je pense que de toute manière tellement peu de gens seront capables de t'accepter que le viol serait un cadeau. Ne me parle pas de ton cousin, il ne t'accepte pas plus que les autres. Un homme capable de te tuer ne t'accepteras jamais, mais il peut tolérer ta présence. Je vais t'offrir une expérience qui va certainement beaucoup t'amuser qui va te permettre de vérifier ça."

J'illustre mes propos en sortant une seringue de ma manche. Je la malaxe légèrement, la secoue et l'approche de ton regard. Mon sourire de prédateur reste bien en place et de ma main libre je viens chercher dans ton cou l'endroit idéal pour planter ma seringue. Seulement, je te sens te débattre. Crois tu que je n'ai pas calculer qu'il faille t'immobiliser avant ? Ma main appuie sur l'un de tes points vitaux, te rendant incapable de bouger pendant quelques secondes. Le temps nécessaire pour planter la seringue d'un coup sec et permettre au liquide de se répandre dans ton corps.

"- Si tu sens ton corps devenir lourd, ne t'inquiète pas. Je t'ai paralysé. Pendant deux jours tu vas rester dans ce lit sans pouvoir réellement parler et encore moins bouger. Cette punition ne va durer que deux jours car je respecte les besoins naturels de l'homme qui sont manger, boire et se vider de ses deux premières actions. En deux jours, tu devrais pouvoir t'en sortir et tenir. J'aurai bien voulu trouver un moyen de protéger ton lit si jamais tu as un accident, mais tu m'as bien montré que tu étais trop grand pour ça. Nous verrons bien si tu es un grand garçon qui peut se contrôler tout seul malgré la paralysie. Cette punition va te permettre de voir comment les gens se moquent, ou réagissent, en voyant que tu as disparu. Si jamais l'un d'eux parvient à atteindre ta chambre, je vais laisser un petit mot près de toi afin de leur expliquer que tu es puni parce que tu es un vilain garçon desobeissant. "

Ma main vient fouiller dans la poche de mon jean pour en sortir une feuille de papier. J'ai eu du temps pour planifier ta seconde punition chéri. J'ai vraiment eu du temps. Alors voilà, la lettre est déjà rédigée. Prête à l'emploie. Je me mets à rire et pose le papier sur ton torse. Ma main vient alors caresser ton front avant que mes lèvres y prennent place. Les personnes qui parviendront à te trouver pourrons y lire : "Bonjour, je ne sais pas si vous m'avez connu ou si vous ignorez qui je suis mais je me nomme Lowell Walker. Le jeune homme qui est ici est ma propriété personnelle et mon terrain de jeu favori. Il est actuellement paralysé et sera certainement un peu fragile physiquement et peut-être moralement une fois qu'il aura retrouvé l'usage de ses membres. Ne m'en voulez pas il s'agit d'une punition méritée après un écart de conduite. Les vilains garçons doivent toujours être punis." Bien, ma lettre n'a rien de menaçant, il s'agit simplement de la vérité.

"- Voici venu l'heure de nos adieux. Du moins pour ce lieu. N'oublie jamais que peu importe combien tu y crois, il n'y aura jamais plus d'étoiles dans le ciel. Jamais. Ne pleure pas baby boy, personne ne pourra sécher tes larmes pendant deux jours. Car personne ne viendra. Je le sais. Et tu ne parleras à personne de ce qui c'est passé. Si j'apprends que tu as osé en parler, je reviendrai et tu seras véritablement puni. La première punition sera une caresse à côté de ce que j'ai déjà prévu pour toi. Je veux que tu lises le MP que je t'ai envoyé, que tu le supprimes et que jamais personne ne puisse en connaître le contenu, me suis-je bien fait comprendre ? "

Guetter une réaction serait inutile puisqu'il n'en aura pas. Mon sourire de prédateur toujours scotché au visage, j'embrasse ses lèvres de manière chaste et rapide avant de l'observer. La vue qu'il offre est pathétique et me fait regretter ma promesse de ne pas le violer ou le détruire. Je prends sa main que je mène à mes lèvres pour l'embrasser avant de venir disposer son pouce dans sa bouche. Mon regard s'adoucie à la vue de quelque chose de si attendrissant.

"- Je veux que tu suces ce doigt à chaque fois que tu as envie de dormir. Tu dois me promettre de le faire parce que je viendrai m'en assurer et si tu ne le fais pas.. En MP tu vas découvrir toutes les closes du contrat. Il y a d'autres gestes du même genre que je veux te voir faire et si tu les fais tous pendant la durée de temps que je t'ai donné, alors tu verras ce que tu y gagnes. A mon avis, tu ne vas pas rechigner pour accepter. Je sais que tu ferais n'importe quoi pour avoir ça. Mais il y a une condition, personne ne doit jamais être au courant du contrat. Sinon j'annule tout. Par précaution tu supprimeras toute trace de ce-dernier après l'avoir lu trois fois. Si jamais ton cousin ou je ne sais qui te demande pourquoi tu suces ce pouce ou pourquoi tu fais les autres geste donnés, trouves une excuse comme un grand. Personne ne doit jamais découvrir l'existence de ce contrat. Je ne le fais pas dans l'unique but de te ridiculiser et de pouvoir rire en sachant que tu le fais, non. Je veux aussi voir ta capacité à pouvoir t'adapter aux situation et au regard des gens. Et peut-être aussi trouvé un moyen d'alimenter l'impression pathétique qu'ils ont de toi pour qu'ils te laissent seul. Car oui, tu n'appartient qu'à moi, je suis le seul qui puisse t'accepter malgré que tu sois incapable de grandir et tu le sais. Ils t'abandonneront tous un par un, Alec le premier, et tu seras tout seul. Mais je vais te faire un cadeau, j'ai avec moi une seconde seringue. Si tu trouves que tu n'as plus aucune raison de rester ici et que tu te sens trop mal, il y a un "poison" capable de t'ôter la vie en une heure. Avant de partir, je vais la mettre dans le tiroir de ta table de nuit. Tu l'utiliseras quand tu veux, d'accord ? "

Après la lecture de ton mp, la remontée de pente risque d'être un peu plus difficile que la précédente mais ce n'est pas drôle si on ne rajoute jamais de piment dans ce genre de jeu. Tu découvriras ceci en temps voulu. Je me lève afin de disposer la deuxième seringue dans ton tiroir comme prévu. Je passe alors ma main dans le petit sac qui m'accompagne et fouille dedans. Oui, il me reste encore une chose a faire. J'en sors une petite caméra que je viens accrocher en hauteur près du plafond de ta chambre. C'est un petit modèle de caméra qui ne se repère pas au premier coup d'œil, le modèle parfait. Relié à mon téléphone, tu auras toujours la sensation d'être observé et c'est exactement ce que je veux. Bonne chance mon amour et bonne continuation à tout ce qui auront lu ce message jusqu'à la fin. Au revoir.

"- Mes amitiés à un certain Martin Pêcheur. En espérant que ce bonhomme soit capable comme moi de t'accepter malgré tes nouveaux défauts. Car ce contrat là, je sais que tu l'accepteras. Le refuser serait de la folie pure. Je me suis dit que pour notre dernier contrat, je ferais un effort. Je l'ai poussé au maximum de ma clémence. Maintenant à toi de voir si le délai imposé te convient."

Après le départ de Lowell Walker.

Mon regard reste accroché au dos de Lowell qui disparaît de mon champ de vision lentement. Il se retire de la pièce après avoir lâché sa bombe. La porte se referme, m'enfermant ici. Finalement, à chaque fois qu'il joue avec moi.. Le résultat est toujours le même. Je finis enfermé. Coupé du monde. Sauf que cette fois-ci, je ne peux vraiment pas m'enfuir.
Mon corps me paraît si lourd et compressé de toutes parts. J'ai l'impression d'être prisonnier de mon propre corps. Impossible de faire le moindre mouvement. La seule chose que je peux faire c'est pleurer actuellement. Mais je ne dois pas pleurer. Surtout pas. J'essaye tant bien que mal de faire bouger mes membres mais c'est impossible. Mon corps est endormi. Mon cou me fait légèrement mal. Je ne sais pas si j'imagine la douleur ou si elle est réellement présente. Mon dieu.. Tenir deux jours ainsi ça va être un enfer. Je ferme les yeux un instant en essayant de comprendre..

Je viens de me faire paralyser par un fou psychopathe armé d'une seringue qui a mis une caméra dans ma chambre. Très bien. Tout va bien. Tout est tout à fait normal. Le même psychopathe m'à également assigné un contrat assez spécial. D'accord. Je suis sensé faire quoi maintenant ? Attendre deux jours ici, sans boire ni manger. Mais je vais mourir de faim.. Et de soif. Et accessoirement devenir un hermine coupé de toute vie sociale. Mon nouveau statut de légume me depite.. Je lâche un petit soupire et remarque que quelque chose me gêne dans ma bouche. Je réalise alors qu'il s'agit de mon pouce.. C'est vrai qu'il me l'a inséré avant de partir. Non mais.. Ça veut dire que je vais devoir le garder dans ma bouche pendant deux jours ? L'enfer.. Au moins si j'ai faim, je n'aurai qu'à devenir cannibale. Il me manquera un doigt et je ferai croire aux gens que c'est une blessure de guerre. Parce que les guerriers ça fait toujours fantasmer les filles. Je dirais que je me le suis fait arracher par un lion féroce après avoir perdu à un combat de pouce… Je ne sais pas si c'est crédible mais en tout cas, ça passera mieux que de dire : "Bah en fait, j'étais en train de sucer mon pouce, j'ai eu faim et comme je pouvais pas bouger alors je l'ai bouffer." Ouais, ça passera assurément mieux. Rien en peut être pire de toute manière.. Ah si ! Je pense que si je me l'étais coincer dans une porte ou que je m'étais pris un marteau dessus c'était encore moins classe. Finalement, tu ne m'as pas humilier tant que ça Lowell, y aura toujours un gars pire que moi dans le monde. Et j'ai pas besoin de chercher bien loin pour le trouver. Tu vois, il faut positiver dans la vie ! On est jamais complètement foutu.. Mais j'avoue que j'aurais préféré ne pas avoir à sucer ce pouce pendant deux jours. Je peux toujours essayer de le pousser avec ma langue.. On dit que la langue est l'organe le plus musclé de la bouche… Ou un truc du genre. J'ai jamais trop suivi en entier les émissions de C'est pas sorcier ! donc je ne peux pas vraiment partir sur une dissertation sur la force de la langue.. Mais je peux toujours essayer.

Je tente donc de déloger mon pouce avec ma langue comme je peux.. Impossible. Il est trop lourd. Du moins, trop bien posé. Le pouce posey dans ma bouche, au calme, sans pression. Il emmerde toute ma cavité buccale, il s'en fout. Mon pouce est une sorte de mini voyou des cités, un thug. Lui cherche pas des noires sinon il te met K.O au combat de pouce clandestins.

Je ne compte pas pleurer et m'apitoyer sur mon sort, j'ai deux jours à tenir. Faut bien que j'essaye de me divertir un minimum.. Pour l'instant on va dire que sur tout ce que Lowell compte me faire faire, la j'en suis à l'étape facile. L'étape : Attendre pendant deux jours que le temps passe en combattant la faim, le froid et accessoirement ma future envie de pisser qui je l'espère, ne sera pas de la partie.

J'imagine bien l'image que je dois avoir.. Allongé sur mon lit sur le côté, immobile et mon pouce dans la bouche.. Niveau pathétique je pense que je suis bien classé. Après ça, les rôles tragiques et pathétiques au théâtre n'auront plus aucun secret pour moi. Je pourrais devenir un grand comédien. Et ça grâce à toi, Lowell. Finalement, tu ne m'apportes pas que des mauvaises choses !

En revanche, je refuse catégoriquement de devoir t'appeller "papa". Je veux bien que tu es un complexe aiguë de dominance qui n'est pas facile à gérer.. Mais de la à me traiter comme ton bébé et t'autoproclamer mon papa.. Je trouve que peut-être que quelque part, il y a des limites à respecter. Oui, oui mon cher Lowell, dans la vie il y a des limites. Et c'est ton bébé qui t'apprend ça, finalement, tu n'es peut-être pas si mature et responsable que ça, "papa". Toi aussi tu aurais bien besoin d'une punition pour qu'on puisse t'apprendre où sont les limites. Et je veux bien m'en charger. Non mais franchement.. Déjà, quand on s'autoproclame, de base ça pue. Mais s'autoproclamer mon père.. C'est pas la meilleure autoproclamation du siècle. Si tu t'étais autoproclamé Dieu ou Roi.. La je dis, ça a de la gueule ! Mais mon père.. En plus j'ai 18 ans. T'arrives un peu en retard hein.. Tu aurais fait ça quand j'avais deux ans, je dis d'accord.. Mais la ! Toi sur un champ de bataille, t'étais tout le temps qui arrivé trois heure après l'armistice en hurlant : "ON LES AURA CES PUTAINS D'ALLEMANDS !", non ?

A trop penser je commence à fatiguer. J'espère que tu t'amuses à me mater via ton telephone relié à la caméra en face de moi. J'espère aussi que tu m'as sous mon bel angle, parce que je suis plus beau d'un côté que de l'autre. Non mais, c'est important. Si tu dois me mater pendant un mois, autant que je sois beau gosse.
Je sens mes yeux piquer et ma bouche de tendre. J'arrive même pas à bailler.. Génial. Bon. Tant pis. Je ferme les yeux et ne tarde pas à m'endormir avec ce putain de pouce dans la bouche.. Faudra que je j'essaye de l'enlever demain.

Je me lève et me prépare pour cette nouvelle journée. Je sens les effets s'atténuer. Bientôt le retour à la normale. J'ai besoin de voir mon cousin. Après cette agression verbale que je lui ai fait le premier soir, je dois m'excuser et lui expliquer clairement que je n'étais pas moi-même, bien qu'il a dû le remarquer. Je décide de lui rendre visite, une seule visite. Une journée pour prendre de ses nouvelles suffira. Je ne dois pas trop le coller bien qu'en ce moment, nous nous voyons que peu. Je m'en vais d'abord dans les galeries marchandes pour lui prendre ses croissants préférés. Ce n'est rien mais seulement un geste pour le remercier, puis pour lui faire plaisir. Je repars vers l'école et me dirige vers le dortoir des Airs, bien que je ne me faufile pas souvent dans les dortoirs des gens. 

J'ouvre la porte de la chambre de Zephyr et allume la lumière. Je le vous allonger sur son lit, droit comme une planche. Je souris. Il doit être en train de dormir encore. Je me rapproche de lui. Je pose le sac de croissant sur sa table de chevet et lui remets ses cheveux en place. Il a son pouce dans la bouche. Cela me fait froncer les sourcils et je laisser échapper un petit rire, mais rien de méchant. C'est la première fois que je le voir faire ça. Ça m'étonne. J'essaie de lui retirer mais il a l'air de forcer. Il va finir par se le couper ma parole! Je décide de lui faire lâcher en manipulant sa mâchoire inférieure pour l'ouvrir. Mais sans succès. Je bouche le nez de Zephyr à l'aide de mes doigts et le réveille. Ses muscles semblent se laisser un minimum. Je retente mon coup et parviens à lui enlever bien que difficilement. Je lui adresse un sourire rassurant. Et lui dépose un baiser sur le front, en lui passant ma main sur son visage.

-Dia dhuit at maidin. Tu as bien dormi j'espère. T'es une vraie marmotte en fait! lui dis-je en rigolant.

Je regarde autour de moi, ainsi que le corps de Zephyr et y aperçois une lettre. Je lève un sourcil d'étonnement. On pourrait croire qu'il est mort et que cette enveloppe indiquerait un message d'adieu. Je la récupère et la regarde avant de river mes yeux sur lui.

-Je.. Je t'ai apporté des croissants. J'espère que ça te fait plaisir.

Je prends une pause et dépose mon regard sur le mot. Je souris, gêné et efface ce sourire stupide aussitôt. Il n'a pas l'air d'avoir envie de me parler. Je peux comprendre après les mots que j'avais employé.
 
-Je voulais m'excuser pour la dernière fois. Je n'étais pas moi-même. Pas réellement. Joy m'a drogué, mais tu as dû le comprendre... Enfin peut-être... 

Je baisse mon regard sur sa main, puis sur son pouce. La marque de ses dents s'est incrustée sur sa peau qui est assez fripée avec l'humidité de sa bouche. Je secoue la tête.

-Je ne sais pas si c'est une lettre personnelle mais je me permets de la lire. Si tu as un admirateur secret j'ai le droit de le savoir, petit cachotier. 

Je lui souris pour lui faire comprendre que je le taquine et commence à ouvrir l'enveloppe. J'en sors un mot soigneusement écrit à la main et commence à le lire à haute voix pour faire part des mots écrits à Zephyr. Qui ne bouge toujours pas et qui ne donne aucun signe de vie. Je laisse faire. Peut-être a-t-il seulement la flemme? 

-« Bonjour, je ne sais pas si vous m'avez connu ou si vous ignorez qui je suis mais je me nomme Lowell Walker. Le jeune homme qui est ici est ma propriété personnelle et mon terrain de jeu favori. Il est actuellement paralysé et sera certainement un peu fragile physiquement et peut-être moralement une fois qu'il aura retrouvé l'usage de ses membres. Ne m'en voulez pas il s'agit d'une punition méritée après un écart de conduite. Les vilains garçons doivent toujours être punis.»

Je secoue la tête. Non, ce n'est pas possible. Lowell serait revenu. Bordel quelle enflure. Une punition dit-il? Mais c'est qu'il est drôle en plus. Il m'avait caché cet aspect de sa personnalité le coquin. Je fronce les sourcils et respire un grand coup avant de déchirer la lettre et la brûler dans ma main. Lowell, ne vas-tu donc jamais t'arrêter? En quoi il l'appelle vilain garçon? A cause de son visage enfantin? Mais "terrain de jeu" et "propriété" me dérangent. Ces termes insisterait à une certaine domination ainsi que le verbe "punir", souvent répété. Pour qui se prend t-il? C'est probablement toi qui l'a positionné ainsi, pouce en bouche pour marquer le coup. Il ne faut pas être Einstein pour le deviner, ni pour agir de la sorte d'ailleurs. Ha Lowell, ce n'est pas lui qui mérite d'être puni. Ce n'est pas lui que tu dois choisir en tant que souffre douleur. Ordure. Si seulement je pouvais te retrouver. Je ne sais pas ce que je pourrais faire, mais ça ne sera pas une conversation calme et réfléchie, mais plutôt une action non calculée venant d'une certaine impulsivité, que je ne regretterai point. Mais maintenant il est trop tard sûrement. Tu dois être à des lieux d'ici. Signe de lâcheté peut-être? Je ne saurais dire.

Je regarde Zephyr, haineux. Pas contre lui bien évidement. Je me relève et le redresse pour qu'il soit à moitié assis, les coussins lui servant à bien placer son dos. Mais regarde le. Tu dois en jouir tel un puceau sur un porno en le voyant ainsi. Si seulement tu pouvais le voir. Mais tu en serais capable. Les limites, ces mots te sont inconnus. Je me rassois à ses côtés. Comment allait-il faire pour boire, ou même manger ou encore uriner? Tu as décidé de l'achever en le privant de ses droits, ou plutôt devoirs d'humain. Je passe ma main sur son front et me lève jusqu'à la salle de bain pour y récupérer un gant humide que je lui passe sur le visage et dans le cou. Je me repositionne sur son lit.

-Zephyr. Je ne t'embêterai pas très longtemps. Pour me répondre, tu cligneras des yeux une fois pour un oui, deux fois pour non, trois fois pour je ne sais pas. 

Je le regarde mais n'attends pas de réponse. Cette phrase est comme un ordre que je lui adresse. 

-Lorsque tu l'as vu, t'a-t-il dit autre chose? 

Je marque une pose pour déchiffrer ses réponses. 

-Les effets vont-ils te durer aussi longtemps que les miens? C'est à dire une semaine? 

Je continue à chercher des questions qui puissent m'en dire un peu plus.

-Pourras tu bientôt sortir de cet endroit ainsi que parler? 

Même si certaines réponses ne peuvent pas me convenir, je ne peux pas agir. Je suis inutile dans cette situation. La seule chose que je pourrais faire est de lui faire payer ses actes mais je n'en ai pas la possibilité. Je le regarde, cherchant à définir ses expressions.

Je sens quelque chose toucher mon visage et mes yeux s'ouvrent doucement pour apercevoir un visage. Je ne le distingue pas très bien à cause des rayons du soleil. Foutu contre-jour.. Ça fait mal aux yeux pour rien ! Je plissé légèrement mes paupières afin d'observer plus nettement. Je reconnais le visage de mon cousin, et au même instant je sens mon pouce quitter ma bouche. ENFIN ! OH MON DIEU. LIBERATION. Ça commencait à m'inquiéter.. A bien m'inquiéter.  Je me voyais déjà mourir.. Étouffé par mon propre pouce. J'aurai pas eu l'air con sur les couvertures de magasines..Un mort est mort sauvagement assassiné par son pouce droit lequel a tenté à de multiples reprises de l'etouffer. Non vraiment.. Je pouvais définitivement pas mourir comme ça.
La voix de mon cousin arrive à mes oreilles. J'essaye de me concentrer sur les muscles de ma mâchoire ainsi que mes cordes vocales pour pouvoir répondre.. En vain. Rien ne bouge, aucun son ne sort. Ça va être super pratique pour avoir une conversation normal entre cousins. J'adore le concept !

-Dia dhuit at maidin. Tu as bien dormi j'espère. T'es une vraie marmotte en fait .

Moi.. Une marmotte ? Non ! Bien sûr que non.. Je suis un amateur du sommeil. Rien à voir. Et puis j"avais un peu rien d'autre à faire.. Allongé dans une chambre toute la journée sans pouvoir bouger, on se fait un peu chier au bout d'un moment donc ouais, j'ai choisi de dormir.. On dirait pas mais ça occupe !

 -Je.. Je t'ai apporté des croissants. J'espère que ça te fait plaisir.  

Ça… ÇA LOWELL C'EST DELOYALE ! Non.. Me priver de mes délicieux croissants chéris.. NON ! Rien que pour ça je serai capable de pleurer.. TU PEUX ME DETRUIRE, CHERCHER À M'HUMILIER..  MAIS ME PRIVER DE MES CROISSANTS D'AMOUR.. ÇA, ÇA RELEVE DU CRIME CONTRE L'HUMANITÉ ! NON.. Je les regarde avec envie. Mon dieu.. Ils sont si loin. Attendez encore quelques jours les amours, je viendrai vous dévorer comme il se doit. Raow.. Vous me donnez tellement faim. Votre beurre vous donne cet aspect de brillance délicieuse.. Mon dieu. Tellement divin, tellement sensuel.. J'en meurs d'envie. Pouvoir déchirer leur peau avec les dents et les dévorer… Mes chéris.. Mes petits délices.. Je fixe alors Alec avec un regard triste…. Mais il ne semble pas comprendre le sous-entendu visant à me nourri de croissantes. De toutes manières je n'aurai pas pu mâcher ni avaler donc.. Ce n'est pas grave. Mais les avoir la devant moi.. UN REEL SUPLICE. UNE TORTURE..

-Je voulais m'excuser pour la dernière fois. Je n'étais pas moi-même. Pas réellement. Joy m'a drogué, mais tu as dû le comprendre... Enfin peut-être...  

Dans ces moments, j'aimerai pouvoir lui dire que j'avais plus ou moins compris. Qu'il m'avait suffisamment aiguillé et surtout.. Que je ne lui en veux pas. Pour rien. Vraiment rien. Je ferme les yeux un instant. Il doit certainement penser que je fais la tête.. Si il savait ! Je suis incapable de te faire la tête Alec.. J'ouvre à nouveau mes yeux et constate que ton regard est posé sur la petite lettre de Lowell.. Oh non.. Mauvais plan. Très mauvais plan… Ne lis pas ça.. Je ne sais pas ce qu'il y a d'écrit dessus mais je suppose que ce n'est pas un mot d'amour..

- Je ne sais pas si c'est une lettre personnelle mais je me permets de la lire. Si tu as un admirateur secret j'ai le droit de le savoir, petit cachotier. 

Mes yeux s'ouvrent en grand. Admirateur secret ? Je n'irais pas jusque la mais c'est vrai que dans un sens il doit m'admirer. Pour me faire subir deux fois, il doit avoir trouvé en moi un truc qui lui plaît. Ma faiblesse certainement ! Je pense que c'est le côté de ma personnalité qu'il aime le plus.
Alec attrape la lettre et se met à la.lire à voix haute. Bon, très bien. J'aurai dû parier 200€ que c'était pas une lettre d'amour.. Je me serai fait un peu d'argent. Mais je suis pas trop état de parier la.. Non.. On aurait pu m'arnaquer sous prétexte que je ne peux pas parler. Monde sans respect..
Soudain, mon regard est captivé par les mouvements de Alec. Il déchire et brûle la lettre dans sa main.. Son regard me fait un peu peur. Il est noir et il me fixe ainsi. Je sais bien que ce n'est pas moi qu'il veut réduire en cendres.. Mais se sentir fixait comme ça, ça me donnerait la chaire de poule si j'étais capable de ressentir un minimum mon corps. Il vient alors me redresser.. Mon dieu, je ne peux que le remercier. Je n'en pouvais plus de la position allongé. Il se retire et revient avec une serviette humide.. Mon dieu, je ne me suis jamais senti aussi assisté de toute ma vie. Rassure toi Alec, c'est la dernière fois où tu auras à prendre soin de moi de ta vie. Après ça, je ferais mon chemin tout seul et je te jure que je deviendrai complètement indépendant de toi. Dès que je peux bouger à nouveau..

- Zephyr. Je ne t'embêterai pas très longtemps. Pour me répondre, tu cligneras des yeux une fois pour un oui, deux fois pour non, trois fois pour je ne sais pas. 


Je ne peux pas vraiment lui répondre donc j'attends, le laissant poursuivre.

- Lorsque tu l'as vu, t'a-t-il dit autre chose? 

Ah, moi aussi j'aurai voulu qu'il vienne, qu'il pose la lettre et qu'il se casse. Mais c'est mal connaître Lowell.. Je clic ne une fois des yeux.

- Les effets vont-ils te durer aussi longtemps que les miens? C'est à dire une semaine? 

Je cligne des deux deux fois. Deux jours me suffiront..

- Pourras tu bientôt sortir de cet endroit ainsi que parler?

Ça c'est une question de point de vue.. Pour moi, j'aurai l'impression de rester ici des siècles mais toi tu vas trouver ça court. Deux jours. Je cligne une fois des yeux. Demain je serai sorti d'affaire. Fragile.. Mais capable de bouger.

Je fixe Alec avec des yeux tristes. Déjà qu'il n'est pas complètement tiré des effets de la drogue.. Il faut qu'il apprenne ça. Si seulement Lowell avait fermé la porte à clé.. Mais non. Bien évidemment, c'est pas drôle sinon ! Plus que deux jours.. Et ensuite commence le fameux contrat. En réalité.. En réalisant ça, je me dis que le temps de paralysie est presque trop court…

Je le regarde pour arriver à voir ses réponses. C'est la seule chose que je peux faire en sa compagnie pour le moment. Je me rapproche de son visage et lui passe une main sur la joue. Lowell lui aurait donc dit autre chose et malheureusement je ne peux pas lui demander quoi, il ne pourrait pas m'expliqueret je n'ai aucune idée de ce qu'il a pu lui dire donc les questions en oui ou non sur ce sujet ne servent à rien. Les effets sont déjà plus courts que les miens. Ca me rassure bien qu'il ne soit pas vraiment disposé à se servir totalement de ses membres. Cela viendra petit à petit, je n'en doute pas. Il pourra bientôt sortir, cela me rassure aussi. Je le regarde et me tords la bouche pour réfléchir à d'autres questions.

-A-t-il prévu d'autres choses malsaines pour toi? Que tu dois faire après ta paralysie? Car je ne le connais que peu mais cela m'étonnerait qu'il s'arrête là.

Je fronce la sourcils. Si la réponse est positive je ne sais pas comment je réagirai. Si elle est négative cela me paraîtra bizarre mais je le surveillerai plus qu'à son habitude. Je pense à son soi-disant copain.

-Veux-tu que je dise à Martin de venir te voir dans la semaine? Et veux tu que je le mette au courant?

Je le regarde, inquiet. Ils semblent proches, je me dois de lui en dire un minimum SI Zephyr me l'autorise. Je me lève et fais les cents pas dans la pièce, me passant une main sur la nuque. Je ne sais pas quoi faire. Il va se sentir assisté à force mais je ne peux pas rester là sans rien faire. On peut passer un ou deux jours sans boire ni manger bien que cela soit un supplice mais autant de temps sans pisser... Je retourne dans la salle de bain pour y choper une bouteille et je brûle un peu le haut de cette dernière. Je reviens vers Zephyr et à contrecoeur je m'approche et lui retire sa couverture. Je lui enlève son bas. Bon, je ne suis plus à ça près. Je le connais son sexe, on a passé toute notre enfance ensemble, à poil et habillé. Mais tout de même. Je le prends, non fermement, et le fais tenir dans la bouteille, qui j'ai aggrandi pour le faire passer. Je lui remets la couverture dessus et lui laisse une jambe en sortir. Il faut chaud en ce moment, donc au cas où. Je repars dans la salle de bain pour me laver les mains et repars à côté de mon cousin. Je lui passe une main sur le visage.

-Je vais bientôt m'en aller. Je ne t'abandonne pas. Je ne te lâcherai jamais Zephyr. Mais je vais te laisser une semaine de repos, comme tu as fait pour moi. Je reviendrai, et on reparlera plus sérieusement, et surtout à deux cette fois.

Je fais un sourire en coin. Je me rapproche de lui et pose mes lèvres sur les siennes, que je retire aussitôt pour laisser échapper un "gráím thú". Ce n'est pas un signe d'inceste non, mais c'est pour lui faire comprendre qu'il peut toujours compter sur moi. Qu'il ne sera jamais seul, mais je ne repartirai pas sur ce sujet. Il était encore une fois seul face à Lowell mais je le soutiens entièrement. Je passe ma main sur sa joue encore une fois et remets ses cheveux en place. Je secoue la tête. Je n'arrive toujours pas à le croire. Pourquoi c'est toujours sur les cousins que ça tombent? Pourquoi pas les autres? Pourquoi Zephyr? Pourquoi es-tu si acharné sur lui? Il ne t'appartient pas Lowell et ne t'appartiendra jamais. Pourquoi donc insisté? Ce n'est pas en lui faisant du mal qu'il sera tien. Ca ne peut que le dégoûter de ta personne. Je baisse la tête en la bougeant un peu, comme si je remettais des idées en place dans ma tête.

Je fixe Alec, ne pouvant rien faire d'autre. Il semble réfléchir, cherchant certainement sa prochaine question. Mon regard se balade alors un peu partout dans la pièce, s'arrêtant sur la caméra. Elle est en face de moi, derrière Alec. Ça me stresse de l'avoir là et ne pas pouvoir la décrocher pendant un mois. MA VIEN PRIVÉE, UN PEU DE RESPECT QUAND MÊME!
La voix de Alec ramène alors mon attention sur lui.

- A-t-il prévu d'autres choses malsaines pour toi? Que tu dois faire après ta paralysie? Car je ne le connais que peu mais cela m'étonnerait qu'il s'arrête là. 

Mh. Je n'ai pas le droit de répondre à cette question. Même si il m'arrivait des choses malsaines après, je serai dans l'interdiction formelle de répondre à cette question. Si je réponds, je serai obligé de briser le pacte et ça risque de mal finir. Comment lui dire Joker ? Je cligne trois fois des yeux ? Non.. Il ne va pas comprendre. Il faut certainement que je lui réponde que non dans le doute. Que je sois obligé ou non de faire des choses malsaines après, répondre oui serait me condamner.
Je fixe alors Alec et clic ne deux fois des yeux. Je n'aime pas ce regard dur que porte Alec…Il me fait vraiment peur.

- Veux-tu que je dise à Martin de venir te voir dans la semaine? Et veux tu que je le mette au courant?

Mes yeux s'agrandissent d'un coup. NON. SURTOUT PAS.. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour rien. Mais en même temps.. J'aimerai bien voir un peu de monde. Quand Alec va partir, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire. Je vais me sentir seul et m'ennuyer.. Le temps que mon corps se remettent en place et que ne trouve le courage de sortir, je risque de me sentir bien seul. Mais.. Je ne veux pas que Martin me voit si faible. Et encore moins qu'il me voit après… Mon dieu. J'ai envie de le voir mais j'ai honte.. Que faire ? Peut-être que je peux accepter que Alec le mette au courant et Martin décidera seul si il veut me voir ou pas. Ce sera le.plus simple.. Affronter le regard de Martin et peut-être devoir accepté un rejet me fait vraiment peur mais je ne compte pas l'éviter sans cesse pendants des jours et des jours..
Je regarde Alec et cligne une fois des yeux. Peut-être que je le regretterai amèrement.. On verra bien..

Je vois Alec se diriger vers la salle de bain et j'entends un bric à brac de déplacement d'objet en tout genre. Il revient alors avec une bouteille avec un embout légèrement défoncé.. Je regarde Alec étrangement. Qu'est-ce qu'il compte faire avec ça.. ? Je le sens alors retirer ma couverture ainsi que mon bas et je comprends directement. Je me sens rougir, complètement mort de honte et incapable de dissimuler ça.. Il met tout son système en place et le recouvre de la couverture. Hem.. Bon.. C'est un système pratique.. Qui évitera tout soucis technique.. Mais je ne peux m'empêcher de rougir. La le mot "assisté" il est marqué au fer rouge sur mon front ! Je me sens tellement… Bon voilà hein. Mon pénis est dans une bouteille.. ET JE NE LE SENS MEME PAS.

Pendant que je me lamente sur le sort de mon soldat coincé dans une bouteille, Alec disparaît à nouveau en direction de la salle de bain avant de revenir vers moi. Sa main vient me recoiffer en passant sur ma joue.

- Je vais bientôt m'en aller. Je ne t'abandonne pas. Je ne te lâcherai jamais Zephyr. Mais je vais te laisser une semaine de repos, comme tu as fait pour moi. Je reviendrai, et on reparlera plus sérieusement, et surtout à deux cette fois.

Je le vois sourire. Son regard menaçant est enfin parti. J'avoue que se taper une conversation avec un muet, on a connu mieux comme délire. Il reste de se faire chier autant que moi si il reste. Il me tarde de pouvoir de nouveau parler avec lui.. Et surtout bouger les pieds. Parce que j'ai l'impression que mon corps est mort la. Mort et lourd à souhait.
Alec s'approche alors de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Comme je l'avais fait en venant le voir dans sa chambre.. Je me sens heureux de l'avoir vu. Ça me réchauffe le cœur de savoir que quoi qu'il puisse arriver, Alec est toujours la. J'aimerai lui sourire mais mes lèvres refusent de bouger.. Mais je ne m'en fais pas. Demain je pourrais à nouveau lui sourire. Du moins essayer doucement.. Je sais que Alec ne va pas tarder à partir et.. Prévenir Martin. Il va me manquer. Mais je sais que lorsque je le reverrai, il ira bien et moi aussi.

Lowell ne lui réserve rien de plus? Cela m'étonne au premier abord mais je ne dis rien. Je regarde Zephyr, il semble apeuré. J'adoucis alors mon expression faciale pour voir sa réponse. Il me répond qu'il ne sait pas pour Martin. Je le préviendrai alors. Je trouve cela normal de le prévenir au moins de l'affaire. Et il ira le voir ou non, ça, ce n'est pas mon problème. 

Je prends la main de mon cousin, sa main "blessée" et passe mes doigts à travers les siens pour la serrer. Je pose mon autre main dessus. Je reste silencieux et le regarde. Je dois partir. Même si c'est à contrecœur. Si je le pouvais je resterais ici avec lui jusqu'à que ça aille mieux. Ça durera moins longtemps qu'une semaine mais ça peut être deux jours comme cinq mais je me promets de ne pas le voir de la semaine. Je préfère lui laisser le temps de se reposer, bien qu'il n'ait que ça à faire. 

Je me lève, toujours en tenant sa petite main et pose un genou à terre pour lui parler en une sorte d'intimité. Je lui embrasse la main. 

-Je m'en vais vraiment. Je viendrai te voir ou tu viendras à moi la semaine prochaine. Je ne supporte pas le fait de ne pas te voir comme j'en ai envie mais je préfère te laisser le temps de te reposer, comme tu l'as fait pour moi. 

Je lui lâche la main et me dirige vers ma porte puis pose ma main sur la poignée. Je me retourne vers Zephyr. 

-Tu dois te sentir tout aussi honteux que la première fois. Je ne laisserai passer que Martin ici, du moins je le mettrai au courant pour que lui seul puisse te voir. Les autres n'ont pas besoin de savoir. L'humiliation peut être sérieuse et je ne veux pas que ce sort t'affecte à un point où tu pourrais en devenir fou. 

Je l'observe, sans réaction dans son lit. Je reste là, je n'ai pas envie de partir. Je regarde en quoi je peux lui être utile. Je lâche la porte, reprends le gant et file à la salle de bain. J'humidifie le gant et l'essore un minimum. Je pose le gant sur le robinet et pose mes mains sur le lavabo et m'observe dans la glace. Toutes les salles de bains de l'établissement sont positionnées pareil. Je réouvre l'eau et décide de m'en passer sur le visage et dans la nuque pour calmer un peu la haine intérieure qui recommence à se forger. Une haine par rapport aux horreurs qu'il lui fait, une haine par rapport au fait que je suis inutile et impuissant en cette situation. Je laisse les mains sur mon visage respire et expire un grand coup. Je regarde le gobelet où la brosse à dent de Zephyr est. Je le nettoie pour enlever les bactéries et le remplis.

Je retourne vers Zephyr et m'assois à ses côtés. Je lui passe le gant sur le visage et dans la nuque et le dépose ensuite sur son torse. Avec ma main je redresse sa tête par le menton et dans le petit creux que j'ai réussi à faire en enlevant le pouce, je pose le rebord du verre et lui fais boire. Je l'entends avaler quelques gorgées malgré l'eau qui ressort des coins de sa bouches. Je repars dans la salle de bain le remplir, au cas où qu'il que réveille et bouge pendant que je ne suis pas là. Je lui pose le verre plein sur la table de chevet. Je récupère le gant et l'essore une autre fois le long de son corps pour le refroidir. Je repars l'humidifier et le repose sur son torse. 

Je me dirige à nouveau vers la porte mais ne l'ouvre toujours pas. Je ne peux pas le laisser là c'est impossible mais si je restais, qu'arriverait-il ? Je ne veux pas le savoir. J'ouvre enfin cette putain de porte mais ne sors toujours pas.

-J'essayerai de choper Martin pour qu'il vienne à ta rencontre. C'est promis. Je... Rétablis toi bien pendant cette semaine pour que la prochaine fois que je te croise, tu sois déjà moins patraque. 

J'affiche un sourire inquiet et hoche la tête pour lui dire au revoir. Je sors puis referme la porte derrière moi. Je dois trouver Martin. Peut-être qu'il aidera à aller mieux. Je l'espère en tout cas.

La porte se referme. Je ne sais même pas comment je pourrais lui rendre tout ce qu'il est capable de faire pour moi. Il prend tellement bien soin de moi alors qu'il est encore sous les effets de cette drogue atroce.. Même si ils ont l'air de se dissiper, je reste inquiet pour lui. Je ne suis pas en mesure de l'aider, surtout pas dans cet état. Alec.. Je ne saurai jamais comment te remercier pour tout ce que tu as toujours fait pour moi.

Je ferme les yeux un instant. Il faut que j'arrive à me distraire même si toutes mes pensées se dirigent vers la future venue de Martin.. Il me tarde de le revoir. De pouvoir le serrer dans mes bras. Dans cette chambre. Sous cette caméra. Et oui monsieur Lowell, des que je serai capable de bouger mes membres, je ne vais pas me gêner de prendre Martin dans mes bras et lui faire plein de câlins. Tu ne m'as pas interdit ça, au contraire.. Et tu devais bien te douter que Martin serait sur la liste des gens à qui je viendrai réclamer des câlins. Tu ne fais rien par hasard, je suis certain qu'il y a un piège quelque part. Toutefois, j'ai légèrement la flemme de réfléchir donc.. Tant pis hein. De toute façon.. Tu planifiés tellement de sales coups que je préfère arrêter de réfléchir pour rien. J'espère que tu t'amuses bien à regarder via ton téléphone la vie d'un mec cloué au lit. Franchement.. Y a mieux à regarder. Si tu attendais de voir de l'action, du suspense et tout ça.. Il fallait plutôt choisir un autre scénario. Parce que la.. Ça doit être aussi intéressant que regarder du Derrick en boucle. J'ai eu une visite de mon cousin WOAW. LE MOMENT D'ACTION DE TOUT LE FILM. Il a duré quelques minutes et revoilà la vie de l'handicapé.

Non parce que laisser ta caméra ici pendant un mois, c'est chaud quand même. Enfin.. Je ne comprends pas ce que tu peux y trouver d'intéressant. Tu vas juste me voir dormir pendant un mois.. Et si regarder les gens qui dorment est un de tes fantasmes..Permets moi de te dire qu'ils craignent légèrement et que tu es VRAIMENT tordu. Enfin.. Le fait que tu sois tordu n'est plus un secret pour personne mais je ne vois pas vraiment ce que tu peux trouver d'intéressant à mater… Du moins. Pour l'instant il n'y a rien qui puisse t'intéresser. Ton plaisir viendra plus tard. Je ne comprends pas bien le but de me paralyser alors que tu sais très bien que j'aurai accepté ton bordel quand même. Tu considères ceci comme une humiliation de plus ? Mais comme tu peux le voir, ça ne m'atteind pas vraiment. Alors oui, ça m'ennuie profondément de ne pouvoir rien faire. Mais bon, ça ne me met pas non plus dans un état minable. Grâce à toi, je peux même rater des cours. Alors tu vois, franchement je ne me plains pas. Même si je t'avoue que je commence à avoir un petit creu… Même un petit gros creu. ET COMME POUR ME TORTURER, JE SENS L'ODEUR DÉLICIEUSE DES VIENNOISERIES QU'À APPORTEES ALEC.

Cette odeur me donne tellement faim.. Je crois que des que je peux bouger je fonce sur de la nourriture et je dévore tout.. En gros je vais me nourrir de croissants secs. Hem.. Je m'en fiche. J'aime bien quand c'est sec. Ça ne me pose AUCUN problème.. De toute façon, j'ai tellement faim que je pourrai manger n'importe quoi. Ce n'est pas trois croissants trop secs qui vont reussir a calmer ma faim de monstre marin. GRAOW. Normalement cette foutue seringue devrait dissiper ses effets demain matin. Je risque d'être complètement engourdi et dans l'incapacité de marcher.. Mais je serai capable d'allonger mon bras afin d'attraper les croissants et de les dévorer. Même sec, je suis certain que ce sera un véritable délice.. Je vais devoir attendre demain matin pour manger. Mon estomac va me faire la guerre la. Je l'entends déjà se tordre dans tout les sens en grognent. Laisse moi tranquille madame la faim.. Ne n'ai pas besoin de toi maintenant ! J'attendrai également demain pour relâcher ma vessie. Je refuse de faire ce que j'ai à faire dans cette bouteille. Je peux attendre demain matin. Je suis un homme solide. La faim, la soif, l'envie de pisser, je peux TOUT combattre et en MÊME TEMPS. Indiana Jones ici les gars..
Bon. Le seul moyen d'échapper à l'envie de manger comme un fou, c'est de dormir. Je ferme alors mes yeux et essaye de m'endormir comme je peux. Demain je vais enfin pouvoir bouger.. La libération.

Paralysie terminée.

Les rayons du soleil viennent chatouiller mon visage, me forçant à ouvrir les yeux. Han.. Le jour m'éblouit ! Trop de lumière, je suis un vampire… Je les referme immédiatement et c'est alors que je sens cette douleur atroce. Un mélange de plusieurs douleurs combinées en une seule. D'abord il y a la sensation de faim, ensuite, l'envie d'uriner pressante et la pire de toute.. Mes muscles. Je sens mes muscles se réveiller et la douleur est telle qu'elle m'arrache un sanglot. Je sens mes yeux se noyer de larmes salés qui débordent sur mes joues. Je n'ose pas essayer de bouger. La douleur est trop présente. Je sens ma respiration plus profonde. Car pendant ces deux jours, elle avait été plutôt difficile. Mais la.. J'ai l'impression que mes poumons sont complètement cisailler de toutes parts. Je ne peux retenir mes pleurs. La douleur est vraiment trop forte.

D'un côté, j'ai tellement mal que j'en oublie presque mon estomac qui se tort dans tout les sens et ma vessie qui commence à me brûler. C'est un bon point en ce sens.. J'essaye de calmer mes pleurs comme je peux. En pensant à Alec par exemple. Mon cousin qui a pris soin de moi hier. En pensant à lui, je sens un petit sourire étirer mes lèvres et mes pleurs se calmer. Alec est un magicien en fait.

Je ferme les yeux un instant. Il faut que je fasse les choses dans l'ordre. Estomac ou Vessie ? Le plus logique aurait été de commencer par une visite au toilettes. Mais.. Je ne suis pas certain que mes jambes puissent me porter jusqu'à la bas. Mais qui ne tente rien n'a rien. DONC ! Premièrement, essayer de les bouger. Je tente alors de remuer mes orteils et ceux-ci m'obéissent. Je peux bouger.. J'essaye alors de bouger mes mains ainsi que mes doigts. Oh mon dieu.. ENFIN ! ENFIN. Ils m'obéissent. Je sens une deuxième vague de larmes m'envahir. Je ne sais pas si c'est le fait de ne pas avoir pu bouger pendant deux jours mais je sens que je suis parti pour passer ma journée à pleurer. Si ça se trouve c'est un recours d'urgence de mon corps pour  vider ma vessie autrement. Bon.. Je n'y crois pas trop mais on ne sait jamais ! En essayant de bouger mes jambes, je les sens lourdes, douloureuses et surtout très molles. Comme si elles n'avaient plus de force.. Je crois que la solution bouteille de Alec va s'imposer à moi. Passer deux jours sans pisser ça commence sérieusement à peser. Seulement voila… C'est sale..Et puis il va falloir que je la vide après donc dans tout les cas je me lève. Non, non.. Je dois tenir.. CE CORPS VA M'OBEIR.

Si le mot pathétique devait avoir un visage, je crois qu'il prendrait le mien. Je suis quand même en train de chialer comme une fontaine en me retenant de me laisser aller dans une bouteille. Je commence à pouvoir bouger mes muscles mais je sens bien qu'ils sont réellement faibles.. Et surtout douloureux. Mon dieu.. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Depuis quand je fais des manières pour pisser dans un bouteille… ? SERIEUSEMENT. CE N'EST PAS L'AFFAIRE DU SIECLE. JE SERAI PAS LE PREMIER MEC À FAIRE CA, NI LE DERNIER. ALLEZ. Je ferme les yeux et… BON. JE VOUS FAIS PAS UN DESSIN. DISONS QUE CA DONNE UN PETIT SON SPECIAL. ON CROIRAIT PRESQUE UNE MUSIQUE ZEN…. SOULIGNEZ QUE LE "PRESQUE" EST IMPORTANT. BON. UNE BONNE CHOSE DE FAÎTE. Maintenant.. Il va falloir la  vider. Je réfléchis un instant.. Tant que mes jambes ne bougent pas, ça va être impossible et la seule chose qui risque de m'arriver serait de tout renverser. Donc.. On y touche pas pour l'instant.

MAINTENANT : MANGER. J'essaye alors de tendre le bras vers les croissants. NON. INJUSTICE. ENFER ET DAMNATION. J'AI LE BRAS TROP COURT. EN PLUS CA FAIT UN MAL DE CHIEN DE L'ETIRER COMME ÇA. MON DIEU.. ET SES LARMES QUI NE VEULENT PAS ME LACHER. STOP.
Mes yeux sont en pleine mutinerie. Je vais leur envoyer Chuck Norris pour leur casser la gueule. ILS VONT ARRETER DE PLEURER POUR RIEN CES PETITS CONS. Non mais c'est vrai ! C'est chiant!  Je ne vois RIEN avec toutes ces larmes.

J'essaye de pencher mon corps sur le côté.. La sensation est vraiment très étrange. J'ai l'impression que mon corps est composé à 80% de chewing-gum et à 20% de peau et d'os mous et lourds. Je suis un tas flasque et douloureux. Hyper sexy comme image..  Vraiment. Je comprends mieux l'usage de la caméra. Tu dois bien te fendre la gueule à me regarder chialer et galérer avec un corps insupportable..

Tu es une enflure et tu le sais. J'essaye d'accomplir ce qu'il faut du mieux que je peux mais..Ce n'est pas facile. Je prie pour que personne n'ouvre la porte et me  vois dans cet état. Ma main touche le paquet de croissants.. OH. ENFIN. Je la referme sur l'emballage et le tire vers moi. Ils vont être sec mais j'ai beaucoup trop faim..

La prochaine étape que je n'avais pas calculer et celle de manger. Les muscles de ma mâchoire sont encore fragiles et mous.. Je n'ai même pas besoin de toucher mes yeux pour savoir qu'une nouvelle rafale de larmes est en route. Je ne me décourage pas et essaye de croquer un bout de croissant pour pouvoir le manger. MON DIEU. JE VAIS METTRE UNE HEURE PAR CROISSANT C'EST PAS POSSIBLE.

Quelques longues minutes plus tard, les croissants sont tous dans mon estomac mais la faim est encore présente. Tant pis. Ça attendra.  

Mon corps me fait un peu moins mal. Je me redresse, en position assise. Je retire la bouteille et la pose sur le sol. En m'accrochant au matelas, j'essaye de forcer sur mes jambes pour me lever. L'enfer.. C'est tellement mou, j'ai l'impression qu'elles vont s'écrouler et moi avec. J'avance prudemment de deux pas. Bon, ma démarche n'est pas fluide et confiante mais j'arrive à avancer. Un peu. Je reviens vers le lit, attrape la bouteille et me dirige vers la salle de bain afin de faire disparaître les preuves de mon crime. OUI. PISSER DANS UNE BOUTEILLE EST UN CRIME. Je la vide dans les toilettes, la rince à l'aide du lavabo et la jette à la poubelle. Plus jamais je ne veux la voir…  Ni entendre parler d'elle. Non mais.

Je reviens lentement vers la chambre et le dirige vers le placard. Il faut que j'essaye de m'habiller. Je prends un boxe, un débardeur, un short et en avant. En revenant vers le lit, je commence à m'habiller comme je peux. Mes bras me font mal s'emmêlent un peu dans tous les sens. Mais mon côté têtu ne me lâche pas et je finis par m'habiller.

Mes jambes sont fatiguées. J'ai dû faire cinquante pas à tout casser mais elles sont déjà fatiguées et je les sens trembler. Je décide alors de m'allonger dans le lit et d'essayer de parler. Je revois Alec dans une semaine.. D'ici la j'aurai retrouver toutes mes facultés.
J'essaye désespérément d'articuler des mots.. Mais seul des sons informes veulent en sortir. J'ai l'impression de m'être cassé la voix et que mes cordes vocales décident d'être en grève. FONCTIONNAIRES !

Je laisse un soupire se propager hors de mes lèvres.. Aujourd'hui je dois récupérer un maximum de mes facultés.

J'arrive dans le dortoir des Airs avec une boule au ventre et une petite tête triste et inquiète. Je prends la peluche en main et cherche sur les portes le nom de Zephyr. Je frappe trois fois avant d'ouvrir la porte. Je le vois sur son lit. Je laisse tomber la peluche au sol et cours vers Zephyr les larmes aux yeux, me jetant à son cou.

-Mon amour. Qu'est-ce qui s'est passé? Dis moi tout!

Je le serre contre moi mais le relâche pour ne pas lui faire de mal. Il ne peut pas parler j'avais oublié. Est-il encore paralysé? Peut-être il ne réagit pas.

-Comment tu te sens? Est-ce que tu vas bien?

Je passe ma main sur sa joue, laissant couler quelques larmes. Je me relève pour récupérer le cadeau. Je m'assois sur le lit avec des petits yeux et lui tends le paquet.

-C'est... C'est pour toi. J'espère que ça te fera plaisir... lui dis-je en souriant un peu.

Je le fixe encore et me redresse pour l'embrasser dans le cou à plusieurs reprise et me rassois à côté de lui.

-Alec m'a prévenu.. Mais il ne m'a rien expliqué. Il m'a juste dit que tu étais paralysé et que tu pourrais bouger dans la semaine..

Je passe ma main sur son corps puis remonte jusqu'à sa bouille d'ange pour lui enlever les mèches des yeux avant de l'embrasser sur le front. Je sèche mes larmes, enfin façon de parler HEIN.

La porte s'ouvre doucement. Alec ? Non.. Il n'aurait pas pris la peine de toquer à la porte puisqu'il sait pertinemment que je suis dedans pour une semaine. Je plisse les yeux et essaye de me redresser pour apercevoir le visage de la personne qui est entrée. C'est alors que je remarque une touffe blonde au regard inquiet. Un petit sourire se dessine sur les lèvres alors qu'il court en ma direction, se jetant à mon cou.

Mon amour. Qu'est-ce qui s'est passé? Dis moi tout! 

Je le regarde tristement. Je n'aime pas voir ces petites larmes couler le long de ses joues. Surtout qu'elles sont la à cause de moi. Je m'apprête à essayer de répondre mais je me rappelle que mes cordes vocales sont actuellement en grève.. Toujours au bon moment ça aussi ! Elles doivent être sponsorisée par la SNCF.

- Comment tu te sens? Est-ce que tu vas bien? 

Il me caresse le visage. Je ne peux m'empêcher de le trouver adorable. Ses mains sont douces. Je remarque qu'elles sont bien plus fines que celles de Alec. Autant vous dire que je préfèrerai me prendre une baffe par Martin plutôt que par Alec.. Parce que ce-dernier il ne frappe pas, il décalque la tête.. Trop de force en lui.
Martin se lève alors et mes doigts suivent son mouvement. Je ne veux pas qu'il parte si vite. Je le suis tristement du regard avant de voir qu'il ramasse un objet. Il revient alors s'asseoir sur le lit. Un petit sourire de soulagement prend place sur mes lèvres.

-C'est... C'est pour toi. J'espère que ça te fera plaisir..

Mon regard se pose alors sur le cadeau, puis sur Martin. J'essaye d'afficher un grand sourire mais à la place je sens des larmes dévaler mes joues. NON. PAS ENCORE. Je n'ai plus envie de pisser donc calmez vous vilaines larmes. BORDEL. D'OÙ ELLES SORTENT ? Je suis heureux de le voir.. MAIS ELLES VIENNENT QUAND MEME. Peut-être que je pleure de joie ? Mouais.. Je le saurai.
Mon regard fixe Martin.. Il est juste adorable. Il n'était vraiment pas obligé de m'acheter ce cadeau. Je le regarde et le sens venir embrasser mon cou avant de revenir à sa position initiale.

- Alec m'a prévenu.. Mais il ne m'a rien expliqué. Il m'a juste dit que tu étais paralysé et que tu pourrais bouger dans la semaine.. 

Je le regarde d'un air inquiet. Han.. Alec a donc fait ce qu'il avait promis. Je fixe Martin et secoue légèrement la tête de droite à gauche pour lui faire comprendre que je peux bouger. Je tends alors mes bras vers lui en lui faisant une tête de chien battu afin d'obtenir un câlin. Je sens alors de petites larmes couler le long de mes joues et je me mets à sangloter. Il va vraiment falloir que je reprenne le contrôle sur ses foutus pleurs qui parasitent tout ce que j'en envie de faire. Je grogne intérieurement en jetant un bref regard noir à la caméra en face de moi. Avant de rapidement revenir sur Martin.

Han mon pauvre chéri. J'aimerais tellement t'être utile. Je lui enlève les larmes qui lui coulent sur ses petites joues et le prends dans mes bras comme il me le demande. Je fourre ma tête au creux de son cou et l'embrasse. Je me baisse et pose ma tête sur son torse sans trop l'appuyer.

-Tu as soif? Chaud? Que veux tu que je fasse pour toi?

Je lève ma tête pour pouvoir voir ses réponses. Je me relève entièrement. Il bouge un peu les bras. Il est sur la bonne voie. Je m'en vais prendre une chaise et la pose à côté de son lit. Je le redresse en lui mettant les jambes hors du lit et je me mets à côté de lui pour ne pas qu'il tombe.

-On va essayer de ranimer tes membres d'accord? lui dis inquiet.

Je prends ses mains et les pose sur le dos de la chaise et le redresse avec. Je lui mets une main dans le dos pour le tenir et fais avancer la chaise petit à petit. J'espère que ça marchera. On nous apprend ça en bio et sciences humaines, comment agir en cas de problèmes.

Mais laisse le tranquille. Tu ne vois pas qu'il fait exprès ton chinois pour qu'on s'occupe de lui? TA GUEULE TONY. CE N'EST PAS LE MOMENT DE DÉCONNER. ÇA SE SAURAIT S'IL FAISAIT EXPRÈS. Non mais regardez vous! On dirait un mauvais remake d'Intouchables! TONY! Tu ne le sais peut-être pas mais il y en a qui perde la parole après un choc donc t'attends pas à un miracle! JE CROIS EN LUI. ÇA SUFFIT POUR ESPÉRER UN MIRACLE. POURQUOI T'ES TOUJOURS DUR AVEC LUI PUTAIN? TU NE PEUX PAS ME DONNER DES CONSEILS PLUTÔT? Pas pour aider un asiatique. Il y en a trop sur terre. Ça en fera un de moins puis ils savent tout faire ces cons donc. Tu me gaves Tony. T'es une merde. Eh bien comme ça on est trois ET DANS LA MÊME SALLE. Ça craint. LA FERME.

-Tu as soif? Chaud? Que veux tu que je fasse pour toi? 

Je le regarde avec tendresse, glissant mes mains dans son dos lentement. Il faut que je parle. PARLER C'EST PAS COMPLIQUÉ BORDEL. TOUS MES MUSCLES SONT CAPABLES DE BOUGER.. ALORS POURQUOI PAS CEUX LÀ ? Je grogne intérieurement et essaye d'articuler une réponse.. Sans succès. Ça commence sérieusement à me casser les noix cette histoire de paralysie. Même quand c'est finit, la galère continue ! Mon dieu.. Cependant, je ne peste pas plus longtemps en sentant que Martin me fait un câlin. Il est adorable.. Je fonds. En plus il m'a amené un cadeau ! Bon.. J'avoue avoir un peu l'impression d'être un mourant assisté au possible dans un hôpital mais je ne ralerai pas. De toute manière c'est pas comme si j'avais vraiment le choix de refuser, tout envoyer balader et partir courir nu dans un champ de verge sur un fond de musique ultra cliché..
J'aimerai pouvoir dire à Martin combien je le trouve mignon, adorable, parfait, charmant et tout ce qui va avec.. Mais c'est toujours dans les moments où tu ressens le besoin très fort de faire quelque chose qu'il ne se passe rien. La preuve à nouveau ici. Ce ne sont pas des mots qui sortent de ma voix mais des sons de voix cassée.. Bon, au moins on commence à entendre quelque chose. On ne comprend rien mais on entend..C'EST DEJA UN BON POINT. POUR MOI C'EST ÉNORME.

- On va essayer de ranimer tes membres d'accord? 

Je hoche la tête, curieux de le voir bouger et de voir une chaise approcher. Je ne vois pas comment réanimer mes membres avec une chaise mais je le laisse faire car il a l'air sur de ce qu'il fait. Je le laisse m'aider à faire quelques pas.. Mais comment lui expliquer sans parler que j'arrive déjà à marcher seul ? Du moins.. Je me débrouille comme je peux. Alors évidemment, je ne marche pas comme un conquérant sur de lui mais plutôt comme un petit vieux mais.. Au moins, j'avance. Je réfléchis un instant et décide d'arrêter et de me tourner vers lui. Je pose mes mains sur ses épaules le lentement.. J'ai vraiment l'impression de faire bouger du chewing-gum. Mes muscles sont mous, lents et font mal.. VIVEMENT QUE JE PUISSE ENFIN MARCHER CORRECTEMENT, PARLER ET NE PLUS DEPENDRE DES GENS.
Je couine légèrement pour attirer son attention et le lâche en faisant quelques pas en arrière pour lui montrer que mes jambes sont animées même si elles me font toujours mal. J'essaye de lui sourire et reviens vers lui pour le prendre dans mes bras. Il m'avait manqué.. Tellement manqué. Je ferme les yeux un instant en essayant de le serrer contre moi.. Il va aussi que je récupère ma force parce que la, c'est minable. Je pose mes lèvres dans son cou et recule légèrement avant d'attraper ses mains afin de pouvoir l'entrainer sur le lit avec moi. Je me mets en position assise et attrape le paquet qu'il a amener.

Je regarde Martin avec des yeux suspicieux et secoue le paquet en essayant d'écouter. ON NE SAIT JAMAIS. SI CA SE TROUVE UN MARCHAND LUI A FAIT CROIRE QUE C'ETAIT UN CADEAU MAIS IL A CACHÉ UNE BOMBE DEDANS.. Une fois certain qu'il ne s'agit pas d'une bombe, je viens ouvrir le paquet à l'aide de mes doigts et en sort une A-DO-RABLE peluche de panda. Je me retourne vers Martin que je serre à nouveau contre moi. BON OK. SERRER EST UN GRAND MOT. Disons qu'il sent mes bras contre sa peau. Je viens alors poser mes lèvres sur les siennes sans véritablement l'embrasser, juste pour lui prouver que je suis très heureux. Je prends la peluche et la serre contre moi avant de la poser sur mes genoux. Je vais l'appeller Martin lui aussi. De mon doigt je désigne la peluche, puis Martin avant de la serrer contre moi et de déposer un bisou entre ses oreilles… JE SUIS PAS CERTAIN QU'IL COMPRENNE QUE JE VEUILLE L'APPELLER COMME LUI… Mon talent d'imitateur étant aussi pourri que mon talent en langage des signes.. Mais je pense qu'il aura au moins comprit que la peluche me plaît.. Il connaîtra son nom des que je peux parler. Je la repose sur mes genoux et attrape les mains de Martin en souriant.

Il se met à faire quelques pas en arrière et m'embarque sur son lit. Il a déjà retrouvé la faculté de bouger ses jambes même si elles doivent encore être faible. Je souris. UN PETIT PAS POUR L'HOMME, UN GRAND POUR L'HUMANITE WSH MAGGLE. Et qui est-ce qui dit ça? Cest pas Louis Armstrong? C'est presque ça... La culture ça ne te connait pas toi. Quand on la distribué t'as pas voulu la prendre toi, au cas où on ne sait jamais hein. Ils en ont distribué quand? Oh putain laisse tomber. NE LA LAISSE PAS TOMBER, ELLE EST SI FRAGILE. ÊTRE UNE FEMME LIBÉRÉE, TU SAIS C'EST PAS SI FACILE! Cette chanson me fait penser à ton mollusque, je ne sais pas pourquoi... Phew... Tais toi.

Zephyr me parle en langage des signes... Le problème c'est qu'à part le V de victoire ou de peace and love ou encore les cornes de Satan je ne connais pas grand chose mais il me montre la peluche et moi puis embrasse le panda. Je le regarde en levant un sourcil et en souriant. Ça doit être quelque chose de positif... Déjà il a l'air de l'aimer. Tant mieux hein!

-Quand pourras tu parler, chéri?

Je serre un peu plus ses mains. Il doit être épuisé mais il doit aussi se bouger. Peut-être qu'on pourrait aller dans le jardin rien que tous les deux, en amoureux que nous ne sommes pas encore.

-Tu veux ou tu peux sortir? Si par exemple sans bouger dans l'herbe, sous le cerisier comme la dernière fois?

Je commence à caresser son bras et lui souris. Ça me fait tellement plaisir de le voir. Je pourrais lui sauter dessus et le noyer de baisers et de câlins mais je vais calmer mes pulsions de mal. Je dois aussi me mettre en tête que je ne peux pas couché avec. Il est trop faible et ça peut durer un moment. FRUSTRATION OH MY GAD. AU MOINS, JE SERAIS PRÊT À TOUT QUAND ON LE REFERA OH PUTAIN. JE LÂCHERAI EN LUI CETTE ATTENTE. Oui mes coquins vous avez bien compris muahahahah.

Je l'allonge sur le lit et me pose sur son bas ventre en enlaçant mes mains dans les siennes et joue avec. Il semble si fatigué, alors qu'il n'a dû faire que dormir. Aww mon bébé. Meow.♥

-Ce soir je dormirai avec toi. Tu m'as manqué mon chaton. Je te prendrai dans mes bras et tu prendras le panda avec nous. TU AS INTÉRÊT ! Autant qu'il serve à quelque chose autre qu'un ramasse poussière ! lui dis-je en souriant à pleine dent.

-  Quand pourras tu parler, chéri? 

Je le regarde avec de petits yeux. Si je le savais, je te le dirais ! MAIS JE NE PEUX PAS PARLER. HAHA. VOUS AVEZ DIT CERCLE VICIEUX ? C'est une bonne image. Ça me plaît bien. Même si j'aime bien l'image du serpent qui se mord la queue aussi.. Un peu plus imagé mais ça raconte la même histoire. Pour faire comprendre à Martin que je n'en ai aucune idée, je hausse les épaules en caressant le panda. IL EST SI DOUX. En plus, ses yeux ressemblent à deux pierres sombres qui brillent. Je les touche doucement, on dirait du verre. C'EST PAS DE LA CAMELOTE À DEUX EUROS SONT TRUC. IL A DÛ LUI COÛTER LA PEAU DES FESSES…

NON MAIS.. Les gens sont adorables à venir, m'aider, prendre soin de moi et m'acheter des cadeaux.. MAIS COMMENT JE VOUS REMBOURSE MOI ? C'EST PAS COMME SI JE ROULAIS SUR L'OR OU QUE J'ETAIS EN MESURE DE VOUS RENVOYER L'ASCENSSEUR. Je m'endette. Socialement parlant. Économiquement je ne pense pas emprunter tant d'argent que ça aux personnes qui m'entourent donc ça va.. Je m'en sors plutôt bien.

- Tu veux ou tu peux sortir? Si par exemple sans bouger dans l'herbe, sous le cerisier comme la dernière fois? 

Cette question mérite réflexion. Non parce que le programme semble intéressant. Ça me ferait sortir.. Mais le temps que je me mette sur mes pieds, que je commence à marcher… Je pense que dans trois heures on sera installé là-bas. Je laisse un petit soupire s'échapper de mes lèvres. Actuellement je suis trop lent. Beaucoup trop lent.. Je vais mettre des plombes et au retour pareil. Mieux vaut attendre que les jambes soient solides. Je secoue alors la tête de droite à gauche avec un air triste.

Cette décision est purement égoïste. Je le sais.. Martin me propose gentiment d'aller dehors, sous-entendu qu'il a envie de quitter cette pièce.. Et BLAM. Tout ça parce que Monsieur Zephyr est lent, on ne bouge pas d'ici. Je condamne donc Martin a rester dedans, enfermé avec moi.. Vous pouvez me huer, le jeter des tomates ou quoi que ce soit d'autre ! Ça ne me pose pas de problèmes ! Je n'ose pas regarder Martin dans les yeux. Je me doute que cette réponse à du lui faire de la peine. Un refus émit sans aucunes explications.. Ça fait toujours de la peine. Je ne veux pas briser ton cœur mon chéri.. Surtout pas..

- Pardon..

J'ouvre grand les yeux. Ma voix. C'EST MA VOIX. JE VIENS DE PARLER. Je regarde Martin avec les yeux pétillants de joie et le blottie contre lui pour lui faire un câlin. Oui, tout est une excuse pour pouvoir lui faire un câlin.. JE SAIS. C'EST FLAGRANT. Mais osez dire que, à ma place, vous n'en auriez pas profité.. ALORS ? QUI LANCE SON CAILLOU ? PERSONNE. VOILA. NOUS SOMMES D'ACCORD. MON CHÉRI EST ADORABLE.

Il m'allonge sur le lit et s'installe sur mon bas ventre. T'es courageux bébé.. Parce que si tu savais l'effet que cette position m'aurait fait en temps normal.. Raow.. Je le sens caresser mes mains et jouer avec. Il est si mignon. Je me mords la lèvre inférieure et le regarde avec un grand sourire..

- Ce soir je dormirai avec toi. Tu m'as manqué mon chaton. Je te prendrai dans mes bras et tu prendras le panda avec nous. TU AS INTÉRÊT ! Autant qu'il serve à quelque chose autre qu'un ramasse poussière ! 

Je laisse un petit rire s'échapper de mes lèvres alors que l'une de mes mains s'échappe des siennes rapidement pour atteindre le panda. Je le ramène vers moi et le pose sur mon ventre, devant Martin avant de lui caresser la tête.

- D'accord. Il dormira avec nous. 

Ma voix n'est pas très forte et j'essaye d'articuler le mieux que je peux pour qu'il puisse comprendre quelques mots. Je marque une pause pour pouvoir me préparer à parler à nouveau. Mes mains se posent sur les hanches de Martin que je caresse doucement.

- Merci pour tout. Mon panda s'appellera Martin. Comme ça je penserai à toi en le câlinant..

Je me mets à sourire et le ramène contre moi pour pouvoir lui faire des câlins et autres petits bisous. Au fond de moi, je fais surtout ça pour en espérer de Martin.. Mais techniquement, j'espère bien que la caméra nous film bien. Que Lowell rigole bien, fier de lui.. Je lance un regard meurtrier discret à la caméra en me cachant de la vue de Martin à l'aide de la peluche. Il n'y était écrit ou spécifié, ni dit à aucun moment que je n'avais pas le droit de jeter des regards affreux a la caméra des que l'occasion sans présente..

Sa voix? Sa voix. OH MY GAD IL PARLE! TONY IL PARLE! Youhou… On est tous en joie.... Le président a même prévu d'en faire un discours pour cet événement.... JZIDKZIFIZIHEFIZID. OH PUTAIN LA JOIE D'ENTENDRE LE SON DE SA VOIX. Les larmes me montent aux yeux. C'est comme si tu allais à un concert pour voir ton chanteur préféré tuhoi? BEN LÀ C'EST PAREIL! Je lui passe une main sur sa joue et souris.

-Ce n'est pas grave mon bébé, on a tout le temps pour ça. Puis... Je peux comprendre.

OUI MESSIEURS DAMES. Messieurs en premier car je préfère les bites aux vagins désolé mesdames. DONC OUI. JE SUIS UN GARS COMPREHENSIF MOI. JE VOIS BIEN COMMENT IL EST. JE NE VAIS PAS LE FORCER. ÇA SERAIT DE LA FOLIE! D'ailleurs.... Je me retire de son corps et vais fermer les volets car oui même s'il fait déjà noir à cause de la nuit, autant rendre la pièce encore plus noire. Putain après les jaunes, les noirs. T'es international toi comme mec en fait? Mais ta gueule. Raciste de mes deux!

Je reviens vers lui et m'allonge dans le lit en me mettant sur le côté pour le prendre dans mes bras. Je récupère Martin le panda que je balance devant Zephyr qui est côté mur pour ne pas qu'il tombe si on bouge trop. NON PAS BOUGER COMME ÇA BANDE DE MACAQUES!

-Si tu as besoin de quoique ce soit, réveille moi. Je suis à ta disposition mon amour. Par contre, je vais essayer de dormir un minimum car je me suis pris une murge avec Sven et faut que je me remette de mes émotions et du taux d'alcool encore présent dans mon sang.

C'est bien, comme ça je passe pour le copain sérieux et responsable. Mais quel bouffon oh lala. J'embrasse Zephyr dans le cou à plusieurs reprises et me remets en place en le serrant plus fort, en posant ma tête sur la sienne. Je me réveille en sursaut. Je sors du lit et fouille dans mon sac et y sors une veilleuse qui éclaire assez bien et la branche à côté du lit en la posant sur la table de chevet. Elle éclaire en grande partie la pièce comme si celle-ci était tamisée. Je reviens dans les draps et embrasse Zephyr encore une fois et y dépose des milliers de baisers en faisant apparaitre un sourire à chaque fois.

-J'ai su que je viendrai te voir donc j'ai pensé à tout. La première fois qu'on s'est vus tu m'as avoué avoir peur du noir donc j'ai pris des précautions haha.

J'affiche un large sourire sur min visage avant de l'embrasser encore et encore. Je me positionne entre ses jambes, ma tête toujours sur son torse à mon habitude.

-Bonne nuit chéri, je t'aime.
Je lui dis cela naturellement. Peut-être comprendra-t-il que mes sentiments sont vrais et si c'est le cas je suis dans la merde. Il me jettera ou me fera comprendre que ça n'est pas réciproque et que ça ne le sera jamais. Oh non mais quel con. Ça, je n'te le fais pas dire. TA GUEULE.

-Ce n'est pas grave mon bébé, on a tout le temps pour ça. Puis... Je peux comprendre.

Je le regarde et le remercie d'un petit baiser sur la joue. Avoir quelqu'un de si compréhensif avec moi ne peut être qu'un avantage considérable. Pas besoin d'argumenter pendant des heures et des heures pour expliquer.. LE BONHEUR. Je ferme les yeux un instant en souriant. Ce garçon est tout simplement parfait.
Je le vois alors se relever pour se diriger vers la fenêtre.. Il ferme les volets. WHAT ? WHAAT ? NON. NON. OUVRE CA. PAR PITIÉ OUVRE LES A NOUVEAU. CA Y EST… JE NE ME SENS PAS BIEN. OH NON… PAS MAINTENANT.

-Si tu as besoin de quoique ce soit, réveille moi. Je suis à ta disposition mon amour. Par contre, je vais essayer de dormir un minimum car je me suis pris une murge avec Sven et faut que je me remette de mes émotions et du taux d'alcool encore présent dans mon sang. 

Un petit rire nerveux sort de mes lèvres…. COMMENT ANNONCER CA DE MANIÈRE NORMALE ? ENFIN.. SANS PASSER POUR UN CON ?! Je ferme les yeux un instant. KDKZKZLZ. NON. NON. C'EST ENCORE PLUS NOIR. MAUVAIS PLAN MON CAPITAINE. TRÈS MAUVAIS PLAAAAN. J'ouvre alors mes yeux et observe partout autour de moi.. DU NOIR. DU NOIR. ET.. OH, SURPRISE.. DU NOIR ! MANDIEU… NE PAS CÉDER À LA PANIQUE. SI LE TITANIC À COULÉ C'EST PARCE QUE LES GENS ONT CÉDÉ À LA PANIQUE.. ET PARCE QU'IL S'EST ACCESSOIREMENT FAIT DEFONCER LA GUEULE PAR UN ICE BERG. MAIS IL N'Y A PAS D'ICE BERG DANS CETTE CHAMBRE. DONC JE NE DEVRAIS PAS COULER.. QU'EST-CE QUE JE RACONTE ? JE M'EN FOUS DE COULER. MON BUT C'EST DE TROUVER UNE SOURCE DE LUMIÈRE… JE DOIS INVOQUER DES LUCIOLES. VENEZ À MOI PETITES LUCIOLES.. ALLEZ.. SOYEZ PAS PUTE.. JE VOUS PAYERAI… ZEPHYR ARRÊTE DE HURLER DANS TA TÊTE..
Je sens Martin se détacher de moi… NON. NON. NON. T'AS PAS LE DROIT DE PARTIR DANS UN MOMENT COMME CA. C'EST INTERDIT. JE PORTERAI PLAINTE. JE LE JURE DEVANT DIEU… J'Y CROIS PAS MAIS C'EST PAS GRAVE. COMME LE CHANTEUR JE M'INVENTERAI UN DIEU POUR TOUT ME PARDONNER.. JE VOUS JURE QUE J'AI PAS VOULU VOLER LE PRESSE-PAPIER.. C'ETAIT PAS MOI ! ENFIN.. SI.. MAIS PARDONNEZ MOI !

Alors que j'avais décidé de me fonder une religion basée sur le culte des cerf-volants et les lucioles discount.. La pièce s'éclaire d'un coup. Mon coeur rate un battement et je vois Martin revenir vers moi. IL NE M'A PAS ABANDONNÉ!  MON SAUVEUR !

-J'ai su que je viendrai te voir donc j'ai pensé à tout. La première fois qu'on s'est vus tu m'as avoué avoir peur du noir donc j'ai pris des précautions haha.

L'HOMME PARFAIT. Je lui souris et viens le câliner. Il est génial et en plus il a de la mémoire. Mon dieu.. QUE RÊVER DE MIEUX ? J'attrape Martin le panda et le serre fort contre moi. MON CAMARADE, MEME SI TU ES UNE PELUCHE, TU DOIS OBSERVER À QUEL POINT TON MAÎTRE EST PARFAIT, GENTIL, ATTENTIONNÉ ET PRÉVOYANT.

-Bonne nuit chéri, je t'aime. 

En entendant ça, ma main non occupée par le panda vient caresser sa joue tendrement. Tu dis que tu m'aimes, n'est-ce pas ? Je ne sais pas si tu pèses ces mots ou pas.. Mais j'espère au fond de moi que ce ne sont pas des paroles vide de sens que tu lances en l'air car elles sonnent bien à l'oreille. Tu sais, je commence sérieusement à avoir peur. Je fuis l'amour sans cesse mais j'ai bien peur qu'il me rattrape et me dévore. Ce jour là ne me tarde pas.. Mais c'est comme la fuite du temps. C'est peine perdue. Je suis conscient que tu ne me laisses pas indifférent mais je refuse de poser un mot sur ce que je peux ressentir.. Du moins pas pour l'instant.

- Bonne nuit mon amour.

Je chuchote cette phrase suffisamment fort pour que tu puisses l'entendre. Ma main cesse de caresser ta joue pour rejoindre le panda que je serre contre moi. J'attends quelques minutes sans bouger, écoutant la respiration de mon sauveur. Au bout d'un moment elle devient plus profonde et calme. Il s'est endormi. Un petit sourire apparaît sur mes lèvres.. Il est adorable. J'ai envie de l'embrasser. Mais dans cette position ce n'est pas évident. Je me contente donc de caresser son crâne pendant un instant. Je regarde alors la caméra. Ma main quitte sa chevelure pour attraper le panda que j'éloigne de mon visage. Mon autre main s'approche alors de mes lèvres et j'y glisse mon pouce que je commence à sucer calmement. Je le retire alors de ma bouche et présente mon majeur à la caméra dans un bien beau fuck. Prends ça pour un bonne nuit, "papa ". Je souris alors en ramenant le pouce à ma bouche, fermant les yeux. Je ramène la peluche contre moi et laisse le sommeil m'emporter.

Je me réveille, baille et m'étire en suivant. Qu'est-ce ce que j'ai bien dormi oh my gad. Je ne redresse sur mes bras, position prêt à faire des pompes face à Zephyr. Je souris. REGARDEZ COMMENT IL EST MIGNON QUAND IL DORT. KZJEIDJZID. EN PLUS IL SUCE SON POUCE. AWW IL EST ADORABLE MEOW. ♥ Je lui caresse sa joue avec ma main, me retenant au lit et lui retire le pouce, ce qui semble le réveiller. Je repose ma main sur le lit.

-Bonjour mon amour. Bien dormi? T'es mignon avec tes doigts en bouche, tu sais?

Je lui fais un large sourire bienveillant et l'embrasse tendrement. Je me retire du lit en éteignant la lumière et vais ouvrir les volets.

-Today is a beautiful day, but not as beautiful as me.

DITES MOI QUE VOUS AVEZ RECONNU JOHNNY BRAVO. NON? BANDE D'INCULTE! C'EST LA BASE DU DESSIN ANIMÉ ÇA ! Je me rapproche de Zephyr et m'allonge à côté de lui, à plat ventre et joue à faire marcher mes deux doigts sur son corps.

-Que faisons nous aujourd'hui mon amour? Tu veux que j'aille chercher à manger, à boire?

Je roule jusqu'à tomber par terre pour faire genre j'suis trop classe comme dans les films d'action wsh maggle. BRUCE WILLIS VIT EN MOI! Oui j'aurais voulu mentionné Chuck Norris mais c'est trop mainstream ALORS QUE BRUCE WILLIS... ÇA CLAQUE TUHOI? Bref. Tout ça pour dire que je me suis cassé la gueule comme une merde pour prendre une cigarette dans mon sac, que j'amène à ma bouche. J'en sors une autre et lui donne, puis me rassois à côté de lui.

-Tu aurais du feu, chéri?

Je sens quelque chose bouger contre moi et attraper ma main. J'ouvre prudemment un œil et me retrouve en face du visage angélique de Martin. Je ne peux m'empêcher de lui sourire. Il est trop mignon avec sa petite tête du réveil.. Raow. J'ai envie de le croquer.

- Bonjour mon amour. Bien dormi? T'es mignon avec tes doigts en bouche, tu sais? 

Mes doigts en.. Bouche ? J'ecarquille les yeux, choqué. Oh mon dieu.. Je me retourne vers la caméra en lui jetant un regard de tueur. Martin m'a grillé comme une merguez avec mon pouce à la bouche. J'espère que tu es content ! MAIS CA NE ME FAIT RIEN. ABSOLUMENT RIEN. JE M'EN CONTRE FICHE. Et de tout manière…Ça n'a pas l'air de trop choqué le choquer à mon petit chéri.. DONC SI CA NE LE GENE PAS.. ALORS CA NE ME GENE PAS. ECLATES TOI BIEN A MATER.

Je me tourne vers Martin et lui caresse le visage avec un tendre sourire. CE MEC EST TROP MIGNON. Je m'approche de son front pour pouvoir y déposer une armée de petits baisers tout doux. Et me blottir un instant contre lui.

- Bien dormi, oui.

Ma voix va visiblement beaucoup mieux que hier. Je vais enfin pouvoir parler plus ou moins normalement. Alors oui, je sais bien que les longs discours de quatre heures devant une assemblée c'est pas pour demain.. Mais je ne compte pas en faire donc ça me va très bien. La seule personne à qui je parle actuellement c'est Martin.
Il ouvre les volets avant de revenir vers moi, faisant marcher ses deux doigts sur mon corps. De l'une de mes mains, j'essaye de lui mettre des obstacles comme je peux.

-Que faisons nous aujourd'hui mon amour? Tu veux que j'aille chercher à manger, à boire?

Je réfléchis un instant. Je pense que je peux bouger actuellement. J'essaye d'agiter mes jambes dan le lit, faisant du air vélo.. OUI BON. CA VA. JE VOIS BIEN QUE J'AI AUCUNE CRÉDIBILITÉ.

- Tu ne voulais pas retourner sous le cerisier comme le dernière fois ? Je pense que je vais pouvoir marcher aujourd'hui.

Je le vois tomber du lit et me précipite pour le regarder avec de grands yeux, inquiet. Bon.. Il ne semble pas blessé mais tout de même.. Il vient de tomber ! Je me mords la lèvre inférieure en le regardant.
Il remonte alors à la surface avec deux clopes à la main. Il en met une à la bouche et m'en donne une autre.

-Tu aurais du feu, chéri?

Je me lève et me dirige vers ma table de chevet. J'en profite pour poser le panda que je câline pour la dernière fois de la journée. Et je commence a fouiller légèrement dans le tiroir de la table et en sort un petit briquet noir. Je reviens vers Martin et m'assois tout près de son corps en appuyant sur le briquet pour en faire sortir une flamme près de sa cigarette.

- Bien sûr mon ange.

J'allume alors la mienne et viens me blottir contre lui en tirant quelques taffes. Je fais passer mes jambes par dessus les siennes et pose ma tête près de son épaule.

- Tu es vraiment très beau Martin..  

Alors que je dis ça, les doigts viennent caresser les contours de son visage. Je ne peux m'empecher de sourire en l'observant.

«Tu ne voulais pas retourner sous le cerisier comme le dernière fois ? Je pense que je vais pouvoir marcher aujourd'hui.»

Il fait fonctionner ses jambes sous mes pieds. Je souris. IL EST ENFIN GUERI OH MY GAD. JE SUIS SI HEUREUX. Il allume ma cigarette et viens se blottir contre moi. Je laisse échapper un ronronnement en fermant les yeux et pose ma tête sur la sienne. Oh toi aussi mon amour tu es magnifique, tu n'imagines même pas. Je lui mordille le lobe de son oreille et lui murmure un «je t'aime», encore une fois. OUI J'EN AI BESOIN. J'AI BESOIN DE LUI DIRE MÊME S'IL EST POSSIBLE QU'IL PENSE QUE CE N'EST QUE PAR AFFECTION. Tu as surtout envie de te faire taper en fait. Comment ça? Il ne me frappera jamais! Oui enfin, il n'est toujours pas dans le trip des sentiments, LUI. BON CA VA. ON N'EST PAS TOUS EGAUX FACE AUX SITUATIONS ET SENTIMENTS. Je le pose sur le lit et l'allonge, avant de passer mon corps sur le sien, position pompe encore une fois.

-Nous allons donc au cerisier. Attends moi là, je vais vite chercher ce qu'il faut pour un bon pique-nique. Oui... Je suis le rez de chaussée du centre Fitzgerald à moi tout seul...

Je lui dépose un baiser sur le front et me dépêche à aller dans mon dortoir. Je récupère une nappe à carreaux rouges et blanches ... Comment t'es trop dans le cliché oh lala. Je prends, des cornichons, de la moutarde, du pain, du beurre, des p'tits oignons, d'la confiture et des oeufs durs, des cornichons. Et des corned-beef, et des biscottes, des macarons, un tir-bouchon, des petits beurres et de la bière, des cornichons. Ne me remerciez pas si vous l'avez dans la tête, j'vous aime putain. ♥ C'est pas avec ça que vous allez vous pétez le bide. EUH.... SI quand même. Tais toi. Tu n'as aucun droit. Tu n'es pas de la partie. Un peu quand-même... OUI MAIS C'EST CONTRE MA VOLONTE. Je prends aussi du poulet froid, d'la mayonnaise, le chocolat, les champignons, les ouvres-boîtes et les tomates, les cornichons. Je mets tout ça dans un panier en osier. ALORS TU DISAIS QUOI TONY???? Oh he hein bon! OUI MOI AUSSI JE CONNAIS NINO FERRER, MINABLE.

Je repars en courant en prenant le panier jusqu'à la chambre de Zephyr. Je pose DE-LI-CA-TE-MENT le panier au sol pour ne rien casser. Je repars vers mon bébé pour le prendre par la main et l'amener dans la salle de bain. Je fais couler un bain. Je commence à le déshabiller et à l'embrasser dans le cou, tout en me déshabillant moi-même. J'attends deux trois minutes pour me plonger à l'intérieur de cette eau et je lui attrape la main en l'avançant doucement vers moi, pour le faire rentrer à l'intérieur de la baignoire.

-J'espère que je n'ai pas pris trop de temps, mais on peut déjà profiter de ce moment tous les deux avant le pique-nique, chéri.

Je me penche à tribord pour récupérer un gant et du savon, shampoing etc... Enfin tous les trucs qui font des bulles avec trois mille noms écrits dessus alors qu'un savon suffit pour tout faire. J'en renverse un peu dans la baignoire pour faire mousser le tout. J'aide Zephyr à entrer dans ce grand récipient d'eau et je m'allonge en long et le laisse s'allonger sur moi. Avec le gant que je mouille et remplis de savon, je le passe délicatement sur ses bras, tout en l'embrassant dans le cou.

Martin m'allonge et s'installe sur moi. Je viens caresser ses cheveux avec mes mains. J'adore ses cheveux mouillés, la sensation sur mes doigts est exquise. Je lui souris et me redresse suffisamment pour déposer un baiser sur son petit nez. Ma langue vient alors jouer avec son piercing avant que je ne me replace correctement pour admirer son doux visage. Avec ses cheveux blond on dirait un petit ange. Il est adorable..

- Nous allons donc au cerisier. Attends moi là, je vais vite chercher ce qu'il faut pour un bon pique-nique. Oui... Je suis le rez de chaussée du centre Fitzgerald à moi tout seul...

Je hoche la tête en laissant échapper un petit rire. Il file comme une fusée en direction de la sortie. Pendant ce temps, je me redresse en position assise et regarde autour de moi. Mon regard ce pose sur Martin le panda que j'attrape pour le poser sur mes jambes.

- Tu es aussi mignon et attendrissant que ton maître petit panda. Tu sais, je crois que je suis en train de m'attacher à lui.. Enfin, ça crève les yeux que je l'apprécie. Mais je commence à avoir peur qu'il est plus que ça.. Je sais que pour lui ça ne poserait aucun problème. Je pense qu'il accepterait que je lui appartienne, que je sois rien qu'à lui.. Mais ça va contre mes principes. J'ai fait ça avec Zelda aussi. Je m'étais et je suis encore attaché à elle.. Et je n'ai pas pu accéder à ses avances. Cependant, j'étais convaincu de ne pas être amoureux d'elle.. Cette fois-ci je pense que mon cœur bat trop vite et trop fort pour que je puisse le nier. Mais.. Même si les sentiments de Zelda se sont certainement envolés.. Je me sentirai mal vis à vis d'elle si je laissais mon coeur s'emballer pour Martin.. Tu vois dans quel galère je suis petit cœur? Et puis.. Il y a ces choses que je suis obligé de faire à contre cœur qui viennent parasiter le tout et qui me font peur. Même si Martin est compréhensif, j'ai peur qu'au fond de lui ça le gène ou le dégoûte et qu'il finisse par partir loin de moi.

Un petit soupire s'échappe de mes lèvres et je serre le panda fort contre moi. Je m'allonge en boule dans le lit et regarde ma main. Je grogne et insère ce foutu pouce dans ma bouche en regardant la caméra. Je fais tout ce qu'il y a à faire alors ça devrait bien se dérouler.

Je reste un instant comme ça jusqu'à entendre des pas dans le couloir. Je retire rapidement mon pouce et balance le panda loin de moi en faisant comme si de rien était. Martin entre et dépose avec une grande délicatesse un panier sur le sol. Je le regarde en souriant.

Il vient vers moi, me prend par la main et m'emmène vers la salle de bain, je le laisse faire, curieux et le regarde commencer à faire couler de l'eau dans la baignoire. Un bain. Mon dieu.. L'idée est géniale. Je m'apprête à me déshabiller quand je sens les mains de Martin le faire à ma place. Bon.. Je le laisse faire en gardant mon sourire même si je me sens légèrement assisté. Il m'embrasse dans le cou et je me mets à rire. Ses petites lèvres mouillées me chatouillent. Il se déshabille à son tour et s'installe dans la baignoire.

- J'espère que je n'ai pas pris trop de temps, mais on peut déjà profiter de ce moment tous les deux avant le pique-nique, chéri.

Il attrape tout le matériel nécessaire et commence à mettre des bulles et de la mousse dans le bain. Mahw.. Cette idée me fait frissonner de joie. Ça fait des années que je n'ai pas pris un bain avec des bulles et de la mousse en masse comme ça. Disons que je suis plutôt dans la team des gens qui préfèrent les douches de base..
Je le regarde hésitant à le rejoindre quand sa main attrape la mienne, me menant vers lui. Je me laisse faire, c'est pas comme si c'était la première fois que je me sentais assister dans ma vie hein, et me retrouve allongé contre lui.
Il passe le gant mousseux sur mes bras et je sens ses lèvres dans mon cou qui me chatouillent à nouveau. Je ferme les yeux un instant et laisse mes mains caresser ses cuisses sensuellement. Il m'avait manqué.. Je me retourne alors afin de venir poser mes lèvres sur les siennes. Je me repose alors ma tête dans sa position initiale sans cesser de caresser ses cuisses.

- On est bien ici bébé.. J'aimerai bien rester comme ça, dans tes bras pendant longtemps, longtemps, longtemps..

Je termine ma phase en me redressant pour venir m'assoir à califourchon sur ses cuisses. J'attrape alors un gant que je mouille et imprègne de savon avant de le passer délicatement sur son torse. Je m'applique à ma tâche et descend jusqu'à son ventre, son nombril. Arrivé à son bas ventre, je rougis légèrement et relève la tête.. Peut-être qu'il ne veut pas que je m'occupe de cette partie ? Je me mords la lèvre inférieure et baisse les yeux. Hem.. Mauvaise idée, mon regard fixe son sexe intensément maintenant. Je relève la tête rapidement et lui demande en essayant de paraître le moins gêné possible :

- Est-ce que.. Je peux laver ton.. Sexe ?

Pour le ton assuré qui ne laisse transparaître aucune gêne on repassera. Je n'ose même pas le regarder dans les yeux après une demande comme celle-ci. J'aurai carrément pu lui demander de me baiser.. On serait allé plus vite. Même si pour l'instant je ne peux pas… À mon plus grand regret..

Je laisse Zephyr me laver. Il est si doux dans ses gestes oh my gad je fonds. Mais il s'arrête avec une question étrange.

-Bien sûr que oui que tu peux haha! Ce n'est pas comme si tu ne l'avais jamais tripoté, surtout mouillé !

Je me mets a rigoler et me rapproche de lui pour l'embrasser. Mais regardez le! Il est tellement mignon avec sa bouille. Meow. Je lui caresse la joue et me laisse faire en me détendant. RELAX. TAKE IT EEEEEEAAAAASSSSSYYYYYYY. JE ME REDRESSE. OUI JE GUEULE TUHOI PARCE QUE ÇA FAIT LONGTEMPS QUE JR N'AI PAS GUEULÉ TUHOI X2. MAIS JE N'AI AUCUNE RAISON DE LE FAIRE JE SAIS. Je m'avance vers lui et le lave en son intégralité. Oklm. Sans gêne.

Je regarde l'heure... Enfin, je sens surtout l'eau se refroidir. WSH C'EST MON CADRAN AQUATIQUE OK? Je me sors de l'eau et vais chercher une serviette et en balance une à Zephyr. Je sèche comme je peux, enfin j'essaie d'éponger un maximum d'eau pour être moins mouillé même si ça existe Zephyr jdkzkyzid. Je me prépare avec les affaires de la veille et vais fumer une cigarette en attendant qu'il se change.

-Tu me rejoins vite! On doit piqueniquer souviens toi!

Je regarde autour de moi dans la pièce pour chercher un briquet que je trouve aussitôt. J'allume donc la clope et blablabla et m'avance vers le panda.

-Il t'apprécie et apparemment il te jette. J'espère que je ne dois pas comprendre quelque chose dans ce geste.

Je ramène Martin sur son lit et m'assois à côté de lui en le regardant. Une petite moue me vient. Oh non... Mais t'en as pas marre d'être tout le temps déprimer? Je ne déprime pas ! Je pense juste. Tu penses que Zephyr me voudra un jour? Tu sais très bien ce que j'en pense imbécile. Mais alors tu penses qu'il est sincère avec moi? Je sais qu'il est quand il m'accepte pour ce que je suis mais pour le reste... Quand il me fait autant de compliments etc... J'aimerais qu'il s'attache à moi un minimum et qu'il me donne un peu de confiance ou quelque chose comme ça. Que je sente en quelle sorte que je lui appartiens même si pour moi c'est déjà tout vu mais surtout que je sente qu'il m'appartient un minimum, rien qu'à moi. Qu'il ne voit que moi même s'il peut voir ailleurs et parler à mieux que moi mais que je sente qu'une part de son coeur... Non laisse tu t'en fous je sais. EH BEN. IL T'EN FAUT DU TEMPS POUR COMPRENDRE HEIN. Oh ça va Tony...