Fin de soirée.

Fin de soirée.

Les fires.

Après avoir réussi à obtenir ce que je souhaitais depuis avoir croisé le regard de ce petit gars dans l'arbre, j'ai décidé qu'il était temps pour moi d'aller me reposer. Je me dirige donc d'un pas calme et la tête haute vers les dortoirs des Fires. Arrivé au lieu cité précédemment, je traverse le couloir des dortoirs afin de me rendre dans ma chambre. Je tourne la poignée et entre dans celle-ci.
Une fois à l'intérieur, je retire mon t-shirt, dévoilant une lignée d'abdominaux légèrement marquée sur le bas de mon torse. Posant mon haut sur mon lit, je me retourne vers mon armoire afin d'attraper une chemise à carreaux plutôt sombre. Je l'enfile alors avec un jean noir troué au niveau du genou gauche.

Je m'approche alors du miroir afin de faire un bilan du rendu. Je m'observe sous chacun des angles possibles, admirant mon charisme naturel. Je ris légèrement, imaginant Zéphyr à mes pieds. Je tente un sourire charmeur et mystérieux devant mon miroir. Je suis certain que j'aurais été une très belle femme. A cette image de mon corps avec des attribues féminin, je souris de manière perverse et me caresse le torse.

Je me détourne alors du miroir, sortant de ma chambre et m'installant dans une des pièces collective du dortoir. La pièce était plutôt spacieuse et claire grâce aux multiples fenêtre permettant un éclairage naturel. La décoration n'était pas vraiment ce que l'on peut qualifier de moderne mais elle était cependant à mon goût. Les décorations effet manoir ou vieux château me plaisent énormément. Je remarque qu'un grand écran de télé se trouve accroché au mur. Je souris et m'installe en face, dans l’unique canapé pouvant contenir au moins six personnes à vue d’œil. J'allume la télévision à l'aide de la télécommande se trouvant sur le canapé et je commence à zapper les différentes chaînes jusqu'à espérer trouver mon bonheur.

J'atteris discrètement sur la moquette de la salle commune. Je venais de faire un voyage qui m'avait un peu secoué et décoiffé. Je pars illico presto dans ma chambre, pour prendre une douche brûlante. Je sors de la salle d'eau, une serviette autour du cou, une autre à ma taille et je fouille dans mon armoire. Il ne fait plus si chaud que ça, surtout en ce moment. Je prends donc le soin de choisir un pull de montagne, que j'enfile avec jeans plutôt foncé. Je retourne en salle commune, toujours avec ma serviette aux épaules. Je m'avance jusqu'au canapé en m'essuyant les cheveux.

-Excuse moi, puis-je venir? lui demandais je.

Sans même attendre une réponse je m'installe à mon aise. Un blanc se fait. Je regarde la télé mais cela ne m'intéressant pas, j'enchaîne:

-Il me semble t'avoir vu aux cours de musique mais c'est les seuls moments avec l'étang où je peux être en paix et me couper du monde... lui dis-je en fixant la télé.  

Il ne me répond pas. Je viens d'arriver et je l'ennuie déjà. Ou peut-être est-il obnubilé par cet écran. Je me force à continuer. Si c'est un échec, cela ne fait rien. Les premières rencontres et discussions sont parfois difficiles. Et je n'ai rien à perdre.

-Comment tu t'appelles déjà ? Lowell? Lawliet? Je ne sais plus exactement mais c'est un prénom anglais pour sûr. Je suis Alec, enchanté, lui dis-je d'une voix douce et calme en lui tendant la main.

-Comment tu t'appelles déjà ? Lowell? Lawliet? Je ne sais plus exactement mais c'est un prénom anglais pour sûr. Je suis Alec, enchanté.

En entendant cette phrase, je daigne tourner mon attention vers toi. Je pose alors mon regard sur toi, détaillant brièvement ton visage. Il semblerait que tu dégages un certain charisme, cependant, tu ne sembles pas très assuré. Aurais-je face à moi un homme montrant une fausse confiance en lui pour chercher à cacher de grandes faiblesses ? Cette pensée me parait envisageable. Je lève alors un de mes sourcils et te passe une de mains sur ma joue, la grattant d'un simple geste.

- Mon nom est Lowell, effectivement, c'est un nom anglais. Si je ne me trompe pas, toi tu te nommes Alec. Dis-je en le scrutant du regard.

Je me retourne alors vers l'écran en continuant de zapper, quand soudain, une idée me traverse l'esprit. Je me retourne alors vers toi avec un grand sourire charmeur, j’éteins donc la télévision à l'aide de la télécommande. Une fois l'écran noir, je pose l'objet sur la petite table devant nous. Je plonge alors mon regard dans le tien, cherchant des indices sur ta personnalité.

- J'ai envie de jouer, amuse moi. Propose moi un jeu. Tu m’intéresses, j'ai envie de jouer avec toi. On ne se connait pas et je suppose qu'en commençant une rencontre avec un jeu, on saura comment envisager l'autre et créer des liens ou non.

Je termine ma phrase en m’assaillant en tailleur devant toi, un grand sourire diabolique accroché aux lèvres. Avant que tu n'es le temps de répondre, je te dévisage, réfléchissant et me dirige vers une armoire sur le côté, j'en sors des papiers ainsi que deux stylos.

- Je te propose de jouer à un "Qui suis-je ?", est-ce que ça te va ?

Je reviens alors m’asseoir en face de toi, confortablement, gardant ma tête haute et un air supérieur dessinait sur le visage.

Je le regarde à mon tour, un regard joueur et de défiance. Il éteint la télé. Bien. Scrutant son visage, je peux y voir un certain air hautain. Est-ce seulement pour me tester et me déstabiliser ou est-ce simplement un genre qu'il se donnait ? Probablement un mélange des deux. En sa présence, je me sens plutôt à l'aise. Deux joueurs dans la même pièce, ça pouvait donner. A en voir son visage sûr de lui, je peux me douter qu'il est mauvais joueur. Sa proposition de jeu, un qui suis je. Il veut probablement voir mes faiblesses. Mais savait-il seulement que les faiblesses, lorsqu'on en est conscient, pouvait être notre plus belle force? Je m'assis en tailleur en face de lui.

-Tu veux de moi une sorte de distraction? D'accord mais à une condition, que tu m'amuses à ton tour. C'est donnant donnant, Lowell, dis-je en un sifflement en prononçant son nom.

Un qui suis je, me répétais je. Je ne sais même pas pour où ni comment commencer. Les questions bateau étaient ce que je déteste le plus. Les questions en oui ou non, je pars du principe que ce sont des questions qui n'intéressent personne, ni même la personne qui y répond. D'un signe de la main, je lui fais comprendre qu'il pouvait commencer le jeu. J'attends de voir ce qu'il attend de moi. Je ne lui dirais pas tout, j'espère qu'il en est conscient. Je peux dire des choses inutiles à mon sujet. Peut-être qu'il s'en servira contre moi, peut-être qu'avec un tel regard qu'il porte sur moi il est en train de m'analyser. Mais cela m'était égal. Je faisais la même chose. J'ai hâte de le connaître, peut-être que ce genre de jeu m'en apprendrais plus sur lui, mais je n'espère pas trop. Si je devais répondre à une question, je lui poserai la même. Autant se connaître en sachant plus ou moins les mêmes informations.

Alec me fait alors un signe de la main pour m'inviter à démarrer le jeu. Occasion que je saisie alors comme une opportunitée pour clarifier les règles.

- Bien, alors je vais d'abord expliquer les règles de manière brève et précise. Alors, il faut en premier lieu penser à une personalité connue. Avant de, dans un deuxieme temps, écrire l'identité de la personalité choisie sur un papier que l'on va coller sur le front de son adversaire. Le troisième temps servira donc en toute logique à essayer de deviner quelle célébrité est accrochée à notre front.

Je termine mon explication en me levant pour aller chercher un rouleau de scotch dans le tiroir du meuble sur lequel repose l'écran de télévision. Une fois le rouleau en main, je reviens m'installer à tes côtés sur le canapé. Je déchire la feuille afin d'en faire deux petits morceaux faisant la même taille ou presque. Je t'en donne un et me sers de l'autre pour écrire le nom de la personalité que tu devras deviner.

Pour une première manche, je ne vais pas choisir trop complexe mais il ne faut pas non plus faire dans le trop simple. C'est un choix difficile car je dois me débrouiller pour montrer que j'ai un minimum de connaissance culturel. Si je choisis la première merde musicale actuelle, il se fera surement une mauvaise image de moi.. Peut-être que je dois me lancer sur cette piste pour observer ses réactions avec un œil avisé. Mais pourquoi, dans ce cas, ne pas choisir un héros de littérature ? Je pourrais très bien, au contraire, taper dans du plus culturel. Cependant, si je m'embarque dans les héros de roman, le terrain est bien trop vaste.. Je pourrais alors peut-être axer sa recherche plutôt sur une personalité réelle mais peut médiatiser en ce moment. Ça ne sera pas trop complexe, ni trop simple.
J'attrape donc le stylo et écrit de manière soignée sur mon bout de papier. Je prépare son bout de scotch et j'attends que tu es terminé de choisir un nom de personalité afin de pouvoir coller mon étiquette sur ton front.

-  Tu as réussi à te décider ? Demandais-je, un peu impatient de commencer à jouer.

Je l'écoute attentivement. Il parlait de ce qui suis je. Cela me rassure mais je n'en montre aucun signe. C'était plus ou moins facile de deviner la personnalité de quelqu'un un choisissant quelqu'un d'autre. Ce jeu m'inquiète un peu à vrai dire. Je ne suis pas du genre à retenir le nom des personnalités ni à mettre un visage à l'entente de leur nom. Je me base sur une personnalité que je connais plus ou moins, mais ne la choisis pas forcément pour qui ou comment cette célébrité est. Je note son nom sur le papier qu'il m'a gentiment donné et arrache à l'aide de mes dents un bout de scotch.

-Que le jeu commence! déclarais-je.

Je prends en compte ce jeu comme un passe temps. On devait probablement s'ennuyait, donc pourquoi pas ne pas s'ennuyer à deux? Question en oui ou non le retour. Il veut que je commence. D'accord. Je ne peux m'empêcher de me méfier. Je l'intéresse, du moins apparemment. Probablement pour se servir de moi. Un nouveau pion n'est jamais de refus je suppose. Ou alors l'intéressais-je par simple amitié? Ce serait peut-être louche venant de lui, qui sait? J'arrête de me perdre dans mes pensées qui auraient pu aller plus loin et entame le jeu.

-Hum. Question de base. Suis-je un homme ou une femme?

Je me remets à penser à son intention, qui ne devait pas être bienveillante mais ce n'est que supposition. Je ne connais pas réellement son tempérament et le peu de fois que je le voyais en cours, je ne m'en preoccupais pas, étant trop concentré sur mon esprit qui divaguait. C'était un jeu où il fallait surveiller les réactions d'autrui. Peut-être qu'on peur y dénicher des indices. Un simple détail est toujours bon à prendre et n'est pas négligeable.

- Hum. Question de base. Suis-je un homme ou une femme?

En entendant cette question, je souris de manière perverse et me caresse la joue en riant. Je n'aime pas specialement les qui suis-je, j'ai même plutôt du mal avec ce jeu en tant normal mais, je ne sais pourquoi, c'est le premier qui m'a traversé l'esprit aujourd'hui. Le seule chose que j'aime c'est le fait que sorti de leur contexte, les phrases et questions du Qui suis-je ? peuvent paraître vraiment étrange.
Je pose alors mon regard sur Alec en face de moi, faisant exprès de ne pas lui répondre tout de suite pour voir l'impatience et l'agaçement naître dans ses yeux.

-  Tu es un homme, même si je t'avoue que tu aurais été une femme diablement sexy. Dis-je avec un grand sourire.

J'observe son regard changer. J'essaye de me plonger intégralement dedans afin d'en deviner chaque expressions et chaque ressentis. Il est dangereux d'essayer de plonger dans les yeux de quelqu'un car on m'a toujours raconté que l'on peur s'y perdre et devenir accro. Je ne pense pas que cela puisse m'arriver un jour, je ne suis pas du genre à avoir des sentiments. Ce que je ressens pour Zéphyr actuellement relève plutôt d'une attirance physique et d'un besoin de dominance.
Constatant que mes instincts sont très animal envers ce garçon, je ne peux retenir un petit rictus. Ahah, un jour tu seras mien.

Alec ne me répondant pas, j'en déduis habilement que c'est à mon tour de jouer. Je passe alors une main sur mon visage, me mordant les lèvres. Trouver une question. Je pourrai commencer par une question simple et bâteau comme Alec afin d'introduire un peu mon personnage et de m'aiguiller dans mes recherches.

- Est-ce que je suis une femme ?

Je regarde alors Alec, en quête du moindre indice sur ma personalité. Je ne veux pas perdre, même si j'aimerais bien me forcer à perdre pour observer la réaction de cet homme si il gagne. Sans ce jeu, je ne pourrais pas voir si c'est un homme zêlé et mesurer à combien s'élève son égo. Il semblerait que ma soif d'observation me poussera à accepter une défaite.

Je suis un homme qui peut plaire physiquement parlant. Cela pouvait être n'importe qui. Je fronce un peu les sourcils, réfléchissant à ma prochaine question. Par une sorte d'automatisme, ma main vient caresser délicatement ma barde de trois jours, ce qui peut m'aider à réfléchir. Lowell me pose la même question.

-Tu es un homme oui, lui dis-je d'un ton neutre.

J'attends un long moment avant de poser ma question. De mon poker face je le regarde encore. Il semble être quelqu'un d'impatient, comment peut-il réagir s'il attend trop longtemps? Il doit être le genre de personne à vouloir tout, tout de suite et s'il ne l'a pas, il essaie de garder son sang-froid, pose un regard d'énervement sur les gens et un sourire faux se forme sur ses lèvres. Je le toise un peu avant de reprendre la parole.

-Suis-je un acteur?

S'il acquiesce, j'ai perdu d'avance. S'il y a bien un domaine que je ne connais pas niveau célébrité, c'est bien les acteurs, d'autant plus que les seuls que je connais sont vraiment connus de tous, et ce n'est pas très difficile de les deviner. Si je perds, j'ai hâte de voir sa réaction. Soit elle sera excessive et il rigolera ou sourira de fierté et/ou de nervosité, soit il paraitra insensible, comme si c'était une habitude et qu'il travaille ce genre de situation depuis un moment. Dans tous les cas, il aime gagner. Que son corps bout intérieurement de cette victoire, on peut s'en apercevoir très vite. Mais si par malheur il devait perdre, comment réagirait-il? Comme un enfant venant de perdre aux billes et qui boude jusqu'à qu'on lui accorde une faveur peut-être. Ou bien s'il perd, était quelqu'un de mauvais joueur, ça ne peut être que calculé. Et dans ce cas, ça sera à moi de me contrôler mais si ça devait être le cas, il sera un peu déçu. Partant du principe que cette partie n'est qu'un jeu, que cela ne m'apportera rien personnellement et le fait que je ne suis pas quelqu'un d'expressif, si cela est son plan pour m'analyser, qu'il ne s'attende pas au grand spectacle. Je reprends le contrôle de mes pensées et l'aperçois. J'avais oublié qu'il était si proche de moi. J'attends patiemment sa réponse.

- Tu es un homme oui. Dit-il d'une voix se voulant neutre.

Je ne peux retenir un petit sourire. J'étais certain qu'il pensait à un homme. J'avance de nombreuses hypothéses dans mon esprit concernant ce choix. Si il a le même fondement de penser que le mien, j'en déduis que Alec fait parti des machos. Il place l'homme avant la femme et a conscience que malgré tous leur efforts, ces abruties de féministes ne parviendront jamais à dépasser l'homme. Je pense pouvoir valider à 50% cette hypothèse. Ne pas aller trop vite en déduction, on ne sait jamais. Toutefois, je garde un œil sur lui, observant chacun de ses gestes.
Il caresse sa barbe de trois jours. Quand un homme caresse ainsi sa barbe, cela traduit qu'il est en proie à un grand doute ou débat interne. Un petit rictus diabolique vient fendre mes lèvres en me disant que je suis certainement l'objet de tout ceci. J'avoue que cela à le don de faire naître une forme d'excitation en moi.

- Suis-je un acteur? 

A l'entente de cette question et à la vue de son regard, je me doute bien qu'il espere une réponse négative. Je serai tenter de répondre par un "oui" juste pour admirer ton expression de desespoir et plonger mes deux yeux dans ton regard afin de m'enivrer de ton expression sérieuse lorsque tu seras en train de te torturer l'esprit pour trouver un acteur d'une grande beauté..
Malheureusement pour moi, tu as de la chance chéri. Il ne s'agit pas d'un acteur.

- Tu n'es pas un acteur, non.

J'aimerais te mettre sur la piste, te donner un indice pour observer ton expression mais je me retiens. Je ne dois pas montrer que je désire te voir gagner. Ce serait te dévoiler une trop grande partie de mon plan. Je remarque dans ton expression faciale que tu es toi aussi en train de reflechir et certainement en train de te perdre dans tes pensées. Je souris et viens me caresser le cou du bout des doigts. Je ferme mes yeux un instant, te privant de la vue de mes yeux. C'est dans les yeux d'une personne que se cache la vérité.
Je fais donc mine de réflechir, me mordillant la lèvre inferieure. Je tente de t'offrir une image sensuelle afin de guetter tes réactions. Je croise alors mes jambes, ouvre les yeux et t'observe en demandant d'une voix douce :

- Ais-je un quelconque lien avec la musique ?

Je t'observe, esperant que tu vas saisir la perche que je viens de lancer. Si je ne peux pas te donner d'indices directement, je peux toujours t'aiguiller via mes questions. Ce n'est pas interdit. J'espere juste que tu auras le bon sens necessaire pour reperer l'indice.

Je l'observe calmement. Il se donne en spectacle probablement pour voir mes réactions mais j'étais plus pu moins habitué à cela. Nos adversaires utilisaient un peu ce genre de provocation pour nous déstabiliser et obtenir de nous ce qu'ils voulaient. Mais pour son cas, que voulait-il? Je ne cherche pas à en savoir plus, du moins par le moment. Il me pose une question. Peut-être est-ce une façon indirecte pour me mettre sur une piste pour mon personnage vu que la réponse de l'acteur était négative. Peut-être cela mène vers une fausse piste mais je suis prêt à prendre un risque minime.

-Tu n'as pas de rapport avec la musique, non.

C'est à mon tour. Jr trouve ce jeu long, en espérant qu'il se finisse vite mais d'un côté cela m'occupe et je peux apprendre à le cerner. Je me lève et m'approche vers la fenêtre en fermant les yeux pour ne pas voir le nom inscrit sur mon front. Je peux très bien tricher mais je ne fais rien. J'ouvre la fenêtre et prends une cigarette que j'allume toujours de la même manière, en claquant des doigts. Cela me fera passer le temps. En me retournant je lui tends le paquet pour l'inviter à m'accompagner. J'avais raison de mettre un pull. En reclaquant j'allume la cheminée. Je continue la partie.

-Aie-je un rapport avec le monde du rock'n'roll ?

- Tu n'as pas de rapport avec la musique, non.

Alors ma personalité n'a aucun rapport à la musique ? Bien. Je supprime une partie colossale des possibilités. Il reste cependant de nombreux domaines avec entre autre, le monde de la litterature, de l'histoire, l'animation japonaise, les jeux-videos et bien d'autres. Je réfléchis un instant, tentant par simple déduction de cerner la personalité d'Alec ainci que ses centres d'intérêts, ce qui me permettrait d'obtenir une avantage considérable. Cependant, je ne veux pas de cet avantage puisque mon but est de le voir gagner.
Je l'observe de lever et se diriger vers la fenêtre. Je sens bien que ce jeu ne lui plaît pas et pour être franc, ce n'est pas ma tasse de thé non plus. Je pensais qu'il serait plus impatient et qu'il me refuserait ce jeu dés le début. Or il a accepté. Peut-être a t-il vu ce jeu comme un bon moyen pour en apprendre sur moi ? Certainement. Mais ne pense pas que me comprendre est si facile mon chéri, j'aime semer le doute dans ton esprit. Imaginer ton visage se tordre par l'expression de la reflexion provoque en moi une profonde excitation faisant frémir chacun de mes membres. Je ne veux pas te comprendre et je ne veux pas que tu me comprennes. Je veux simplement te faire croire que tu me comprends, penses que tu m'as analyser, que tu sais tout ce qu'il y a à savoir de moi. C'est tout ce que je souhaite, piquer ta curiosité. Ainsi je pourrais atteindre mon but.
Un sourire vient se placer sur mes lèvres alors que tes lèvres s'ouvrent pour prononcer une nouvelle phrase.

-Aie-je un rapport avec le monde du rock'n'roll ?

Je passe une de mes mains près de mes lèvres, les caressant en réflechissant à une réponse. Dois-je l'aiguiller vers la réponse directement et mettre un terme au jeu ? Cela ne m'a pas l'air d'être une mauvaise idée. Ce jeu ne lui plait pas et à moi non plus, nous sommes assez intelligent pour le comprendre. Alors pourquoi continuer là dedans ?
Je me cherche la manière dont je vais formuler ma réponse. Je vais tricher mais je ne pense pas que ça soit bien important, je désire juste terminer ce supplice. Comment lui faire trouver cette réponse en un seul coup ? Pour moi, cette personalité est une référence incontournable.. Mais peut-être pas pour lui. Je me mords la lèvre d'agacement et décide de tenter le tout pour le tout.

-  Plutôt le Hard Rock, voir le Glam Rock. Enfin, tu es assez inclassable mais considéré par beaucoup par un véritable Dieu vivant. Une icone incontournable du rock.

Je termine ma phrase en te fixant, esperant réellement que tu as la référence. Je pense sincérement que si tu passes à côté, je m'en voudrais d'avoir cru que tu sois capable de m'égaler. Je ris légèrement, ne te lachant pas du regard, attendant avec impatience ta réponse qui je pense sera suffisante pour décider de la tournure que prendra notre relation.
J'avais presque oublier que moi-aussi je dois jouer et poser une question sur ma personalité. Elle ne m'interesse pas autant que ta future réponse, je tente donc une question un peu au hasard, sans grande motivation.

- Est-ce que je suis en lien avec le monde de la télévision ?

Je le vois sourire. Il semble fier. Un peu trop fier et sûr de lui à mon goût. Peut-être qu'il finira comme Icare, à force de vouloir atteindre le soleil en prennant de la hauteur, il s'en brûlera les ailes qui sont en train de lui pousser et finira par tomber. Je continue le jeu et me stoppe net. Je reste perplexe. Il me parle de glam rock. La première personne me venant en tête est Freddie Mercury. Mais je me rappelle qu'il a dit qu'il serait sexy en femme. Je cherche encore des icônes du glam rock. Steven Tyler d'Aerosmith, il pouvait être terriblement sexy en femme, Iggy Pop en ses débuts. Non ce ne pouvait pas être eux. Je prends le risque de proposer:

-Je dirais David Bowie mais je ne te garantie rien.

Ce jeu commence à m'ennuyer. Peut-être qu'il me considérera comme un raté après cette réponse mais je ne m'en soucis guère. Je n'attends même pas sa réponse. Peut-être avais-je gagné, peut-être que j'étais perdant. Cela m'est à présent égal. Peut-être que j'apprendrai à le connaitre plus tard, pas pour le moment en tout cas. Cet homme avait pour l'instant perdu tout l'intérêt que je lui portais. Je ne suis sûr que d'un point: qu'il est joueur. Peut-être qu'il me manipulait, peut-être me faisait-il croire qu'il était quelqu'un qu'il n'est pas. J'espère que ces questions trouveront une réponse un jour ou l'autre. En attendant c'était fini de jouer pour moi. Peut-être avait-il choisi la personnalité car il me comparait à elle personnellement parlant. Si ce n'était pas le cas, pour moi ça l'était. Je le regarde de haut en bas, d'un air de dégoût, de mépris.

-Ton personnage était Leonardo Dicaprio.

Je décide de le laisser là, seul comme à son habitude. Peut-être avait-il atteint son but. Je n'en sais rien. Peut-être pensait-il voir un lâche, quelqu'un qui ne tient pas ses engagements. Peut-être me voyait-il tout autrement. Il ne peut pas m'en vouloir d'arrêter ce jeu car lui même, ça l'ennuie, ça se voit. Je reste là, les poings serrés sans bouger en continuant de le fixer. Un courant d'air se fait sentir et éteint le feu de la cheminée que j'avais allumé. Je ne prends même pas le temps de le saluer que me voilà parti. Je transplane dans un lieu qui m'était encore inconnu. Peut-être chercherait-il à me suivre, ou à me reparler dès que je me retrouverai seul. Je n'en savais rien et ne voulais pas savoir pour le moment.

-Ton personnage était Leonardo Dicaprio.

Sur cette dernière phrase il disparaît. Je ne peux retenir un grand rire hystérique de s'échapper d'entre mes lèvres, secouant mon corps de multiples spasmes en tout genre. Je me doutais qu'il perdrait son sang froid et partirait. Je sais bien que l'ennuie y est aussi pour quelque chose et face à moi et l'ennuie, il n'a visiblement pas pu tenir.
Je mets quelques minutes avant de me calmer et sors un objet de mon sac. Une sorte de boîte grise métallique, je pose une de mes mains dessus et la caresse doucement en lui susurant quelques mots. C'est idiot que Alec soit partit, on aurait pu réellement s'amuser si nous n'avions pas commencer à jouer à ce jeu. Une prochaine fois. Il ne saura d'ailleurs jamais si il m'a donné ou non la bonne réponse. Dommage. Je ne peux m'empêcher de sourire, j'ai l'impression d'être devenu complétement fou. Je sais bien que je n'ai jamais été un homme saint d'esprit ce qui explique d'ailleurs que je passe la plupart de pon temps seul, mais tout de même... Il ne m'arrive pas souvent de craquer de la sorte et de laisser cette folie gagner du terrain. Je grogne interieurement.

-  Très cher Alec, ne t'envole pas trop loin de moi. Ça pourrait finir par créer des ennuies.

Je chantonne la dernière parti de la phrase avant de rallumer la cheminée. C'est vrai qu'il fait froid par ici. J'attrape alors la télécommande pour rallumer également la télévision. Je n'aime pas spécialement regarder la télé, cela me permet juste d'avoir un bruit de fond pendant que je réfléchis. Je me mets alors à penser à Zéphyr. Ce petit gars ne peut s'empêcher de tourner dans mon esprit. Je soupire de frustration et passe une de mes mains sur mon visage, le frottant. Je penche ma tête vers l'arrière afin de pouvoir regarder le plafond, les yeux clos et un immense sourire prédateur sur les lèvres.

Joy Brownd

Je rentre en furrie dans l'espace collectif du dortoir. Je n'ai jamais était aussi enervée de toute ma vie.
Ce fichu cours de dessin me tape litteralement sur le SYSTEME.
Je regarde l'inconnu, lowell je crois, peut importe.
Je repense d'ailleur a notre petite rencontre pres de l'etant. Et la rage monte vite.
Je prend une cigarette dans mon sac, ouvre la fenetre a toute allure et regarde du coin de l'oeil mon cauchemar de ces derniers jours.
Tiens, ai-je interrompu quelque chose ?
Peut importe. Je sors mon carnet de dessin, un crayon et m'installe tranquillement sur le bord de la fenetre. J'allume ma cigarette. Je me surprend moi meme avexc une cigarette a la bouche, je ne fume que tres rarement.
Je crayonne, jette, arrache des dizaine de papier. Ce sujet va me rendre folle. Un dessin sur le thème de la legereté !? je n'en sais rien moi.
Je fixe les deux garçons en face de moi. Quelque chose parait assez etrange...
Je scrute rapidement le visage de lowell, j’espère qu'il ne pas vu.
Son visage affiche un air assez joyeux. Un air qui ne lui va pas du tout justement. J'essaie de me ressaisir. Je hais ce genre de personne insensible et cruel. C'est un destructeur.
Ne serait-ce pas sa mon sujet d'art..?
Un sourire presque enfantin sur un visage dur et ne laissant rien paraître de lui même. Je sourit d'un air amusé : "Walker, j'aurai jamais cru que tu me serai utile un jours" Pensais-je en crayonnant a toute allure.
S'il me chope.Je crois que je suis morte.

Alors que je m'étais mis à rire, j'entends le son d'une porte qui s'ouvre violemment. J'ouvre un de mes yeux discrètement et découvre une jolie blonde vénitienne entrer dans la pièce et se diriger vers la fenêtre. Je décide de ne pas bouger afin de pouvoir l'observer en silence. Elle semble être énervée. J'aime les gens qui perdent leur sang-froid, ce sont mes favoris.
Elle sort alors une sorte de carnet dans lequel elle commence à crayonner rageusement. De nombreuses boulettes de papier qu'elle arrache terminent sur le sol. Mon sourire ne cesse de grandir. La jeune fille du lac, une certaine Joy Brownd. Intéressant. Si je ne me trompe pas, il semblerait que ce soit elle l'heureuse élue du cœur de l'homme avec lequel je viens de jouer. Leur histoire est en train de faire tout le tour de l'école actuellement. C'est fou comme les hommes sont incapables de se satisfaire de leur petite vie médiocre et sont continuellement obligé d'allé chercher de petits potins à droite et à gauche. Si ils se suffisaient à eux-même, les commérages n'existeraient probablement pas.

Alors que je la détaillais en silence, je vois son regard se poser sur moi. Il semblerait que l'inspiration lui soit finalement parvenue car elle se remet à crayonner d'une manière plus sereine et ne jette pas d'autres boules de papier sur le sol.
Je décide de faire comme si je n'avais rien remarqué et je me lève avant de quitter la salle d'un pas lent. Joy Brownd, alors comme ça tu es une artiste ?

Titre

Avec Prénom Nom

Il se lève soudain et s'en va.
Je fronce les sourcils, arrache mon papier et le jette au sol. Je ne peux pas dessiner ça. Hors de question.
Je fini ma cigarette calmement.
Je souris simplement, d'un air léger.

Tu peux tenter tout ce que tu veux Walker, ta place de dominant tu ne l'aura jamais. Elle est a Alec.
Et tu peux tenter de détruire Zéphyr, de me détruire moi ou quelqu'un d'autre.
Tu n'aura pas Alec.
Sur ce, je réuni mes affaire, et parti.