Une histoire d'envie.

Une histoire d'envie.

Après m'être baladé un peu partout, ma vessie commenca a essayer de discretement me faire passer un message d'envie. Alors que je m'étais arrêté dans la contemplation du ciel.. Il faut qu'elle m'alerte de son envie. Ma vessie est pire qu'une femme, dés que je m'interesse à autre chose qu'elle pendant trop longtemps, elle me fait une crise de jalousie. Et à chaque fois au mauvais moment, quand je suis bien installé, tranquillement calé et que je ne souhaite plus bouger pendant des millénaires.. BAM !
Je décide de l'ignorer un instant, me concentrant sur les nuages qui passent.. Mais la jalouse insupportable me relance une alerte. C'est pas vrai ! Voila pourquoi je ne pourrais jamais être en couple avec des femmes.. Parce que je les compare à des vessies, du coup après.. Sexuellement parlant ça m'attire plus du tout. Je suis un homme qui se fait beaucoup d'images et qui ne peut tout bonement pas les retirer de ses pensées.

Je me décide donc à me lever et me dirige vers les toilettes. Je tiens à préciser qu'elles sont vraiment moches, je suis certain que c'est Dredon qui a choisi la décoration de cette pièce. Elle est vraiment à son image, immonde. Je remue rapidement mon visage, évitons de penser au Passeur lorsque.. Enfin.. Voila.
Je choisie avec attention l'endroit ou je compte viser, une fois celui-ci repérer, je mets mon matériel en place et me prépare à éjecter quand..

Un bruit de porte. Des bruits de pas. Quelqu'un est entré. Je tiens mon revolver entre mes mains, près à tirer en cas de grabuge. Mon regard glisse lentement sur l'homme qui s'approche et avant de le voir, je lache dans un soupire un :

- On aime pas trop les étrangers par ici, hein Joe ?

Alors oui, Joe est le nom que je donne à mon penis quand je me sens l'âme de cow-boy. C'est alors que je remarque l'identité de l'homme qui est entré sans un mot dans le saloon.. Laissez moi rêver que je vis dans "Le train sifflera trois fois".
Cet homme qui se trouve être Alec. Je le dévisage, gardant mon air de cow boy.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Dis-je suis un air d'harmonica imaginaire.
- Te parler.
- On est plus cousins.
- Tout de même, on se connait.

Je lève un sourcil et commence lentement à décharger mon revolver, l'urine contre la paroie créant un son digne des plus belles musiques d'ascensseurs.

Ça commence bien, me dis-je. C'est vrai que ce n'est ni le lieu, ni le moment pour faire des excuses mais il le faut. Je suis revenu au bout de trois jours. Ça devrait le faire. Je prends mon épée en main et me lâche. Moi qui voulait me mettre à nu pour lui parler, me voilà! Un silence se fait sentir, bien qu'on ne sent pas que ça. Le bruit de l'urine nous sert de musique d'ascenseur. Je sifflote pour détendre l'atmosphère. Je le regarde, le dévisageant de haut en bas avant de fixer ses yeux, cachés par ses cheveux.

- J'ai lu ta lettre, c'est pour ça que je me permets de te parler. Je regrette Zephyr. J'ai mal compris ce que tu m'as dit mais j'ai réfléchi et je suis prêt à repartir sur de bonnes bases. Ce n'est pas la première fois qu'on a eu des tensions et...
- Ahem, attends, cinq minutes, me regarde pas ça me bloque..
- Okay, répondis-je en détournant le regard. Je disais donc que des liens familiaux ne se brisent pas comme ça. On est plus forts que ça Zephyr. J'ai été con, je sais ce que tu vis et la seule chose que je cherche à faire c'est de te rabaisser. Je m'en veux Zephyr. Ce n'est pas tous les jours que je reviens vers les gens mais tu n'es pas les gens, tu es mon cousin, le cousin avec qui j'ai passé toute ma vie à faire les 400 coups, le cousin avec qui j'ai eu la merde jusqu'au cou, le cousin que j'aime et qui est pour moi tout. Je donnerai ma vie pour te récupérer, t'aider et te protéger.

Je regarde devant moi toujours. Je savais que j'avais envie mais pas à ce point. Ça doit être le stress de sa réponse. Ça fait au moins cinq minutes que je suis là tenant ma perche entre les mains. Je sifflote encore. Bon bon bon. Qu'est ce que je suis en train de faire? J'aurais pu l'inviter à boire un café avec les croissants qu'il aime tant mais non. Niveau excuses dans lieu insolite, je pense que j'arrive dans le top 5. C'est vrai que ça perd toute crédibilité mais ça vient du coeur donc peut-être que ça peut mettre un peu de romantisme à cette situation. C'est sûr qu'après, ce n'est pas le genre de scène qu'on verrait dans les films. Qu'est-ce que les gens en penseraient? Bref. Je m'égare. Ça serait bête de ne pas entendre sa réponse, s'il m'en donne une.

Une histoire d'envie.

J'essaye de me concentrer sur les paroles de Alec tout en essayant d'oublier qu'il est présent. Oui, je sais, c'est, je vis dans une forme de paradoxe mais c'est comme ça. Je ne parviens pas à uriner quand je me sens observer. C'est psychologique depuis tout petit. Même si c'est Alec et que je le connais, ça me gêne ! Vraiment.
J'écoute en mêmr temps son discours, un peu quand même hein..

- Ahem.. Alec, c'est avant tout de ma faute et tu le sais. J'ai été vraiment un sale con, un connard. Je te connais, je sais qu'il faut éviter de te provoquer.. Et je l'ai fait quand même. Ce n'est pas de ta faute et tu le sais. On a tout les deux nos torts et aucun de nous ne peut dire ne rien avoir à se reprocher. Je sais que je t'ai énervé comme jamais..

J'essaye de jeter un petit regard en coin vers toi sans tourner la tête en entier. Pas question de me bloquer si près du but. Je sens bientôt la fin du tunnel, enfin !


- Ce n'est pas les retrouvailles les plus sexy ou belles du monde.. Mais je suis heureux de t'avoir à nouveau près de moi ! Rien que te voir de retour, ça me rend fou de joie, tu n'imagines même pas.

Je termine alors ma vidange et avant même de ranger le materiel de guerre, je lui saute dans les bras, le lombrique à l'air. Tranquillement. Laissons le se balader..

Pendant son discours je joue à faire des ronds avec mon urine pour que ça en finisse. Il a raison, on a nos torts. Je le sais bien oui. Je secoue mon engin pour l'égoutter et le remets dans sa boite de pandore. A ce moment là Zephyr se jette sur moi. Je le repousse gentiment.

-Tu veux bien ranger ton sexe là !? J'veux pas me faire fouetter, je ne m'appelle pas Joy!

Je pars vers le lavabo pour me laver les mains. Je ne suis jamais resté aux toilettes aussi longtemps. Enfin si, mais pas pour une simple pisse. Je me retourne vers lui les bras croisés, attendant qu'il range enfin son pénis. Je m'approche de lui et le prends dans mes bras, fort contre moi, le laissant à peine respirer.

-Ça me rend heureux de te revoir aussi et de t'avoir enfin récupéré. Tu m'as manqué. Je... Je t'aime cousin, lui dis-je d'une voix douce et murmurée.

Je le lâche enfin. Ça serait bête de le tuer à cause d'un manque d'affection bien que la dernière fois remonte à hier mais ce n'est pas la même chose. On ne peut pas comparé l'Éphémère avec l'Éternel. Je lui tends mon annulaire, pour lui rappeler un souvenir de gosses.

-A jamais?

Je passe ma main dans ma nuque.

-Ça te dirait de sortir des toilettes d'abord et ensuite tu me guides où tu veux?

Une histoire d'envie.

- Ça te dirait de sortir des toilettes d'abord et ensuite tu me guides où tu veux?  

Un grand sourire se dessine sur mes lèvres alors que la phrase est propulsée d'entre ses lèvres. Je prends donc une de ses mains et l'entraîne vers dehors. C'est vrai que à la longue, l'odeur qui règne dans ces toilettes devient pesante. J'ai même peur qu'elle finisse par s'imprégner en nous.. C'est pour ça que je n'y reste jamais bien longtemps.. Simple crainte psychologique.

Tenant la main de Alec, je regarde un peu partout, sans parvenir à me décider. Faire un choix est toujours quelque chose de difficile. Où je voudrais aller.. ? Dans un endroit calme. Si possible. Je n'aime pas trop les endroit surpeupler où j'ai l'impression de devenir une sardine compressée dans une boîte. Le supplice..

Je secoue la tête pour me reconcentrer et regarde Alec hésitant. Je me retourne complétement vers lui en souriant. Il ne faut pas que je me sente comme si il ne s'était rien passé, je serais idiot de croire ça. Mais en même temps.. Je refuse de perdre Alec réellement cette fois.. Voyant que je n'avais pas tenu plus de 10minutes sans foncer dans sa chambre pour m'excuser... Je n'imagine pas si ça devait s'errêté pour de vrai.

- Je suis une homme indécis, je n'arrive pas à me mécider pour choisir un endroit..

En effet, la bibliothéque c'est un endroit où il faut garder trop de silence. Je n'aime pas cet endroit. Le refectoire je ne vois pas pourquoi on irait là-bas. Sachant qu'il doit être fermé.. Traîner dans les couloirs ne m'interessent pas trop.
Peut-être en exterieur. L'étang ? Pourquoi pas mais y a toujours du monde, c'est insupportable. La forêt ? Pourquoi pas même si c'est très feuillu. La plage ? Pourquoi pas.. Les galeries marchandes ? Ouais, pourquoi pas. Il doig bien y avoir un truc bien dans ce dernier choix.

- Tu veux bien nous faire transplaner dans les galeries marchandes ?

Je tente le tout pour le tout avec des yeux de Chat Potté et une petite moue toute triste de la bouche, posant mes deux mains sur son épaule.

- Meow.. S'il te plaît Alec !