The Rear-world

Une école différente, des élèves différents au pouvoirs surnaturels et appartenant a la terre, l'eau ou le feu.Créer votre vie antérieur et presente.
 
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 Courir ou mourir.

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AuteurMessage
Jael Conley
5ème année.
Jael Conley

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Localisation : Île des Bermudes

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MessageSujet: Courir ou mourir.   Courir ou mourir. Icon_minitimeLun 13 Juil - 1:13



Courir ou mourir.


J'ai loupé ma foutue dernière année. Adieu ma foutue liberté. Je ne sais pas ce que j'ai glandé.
Quand j'ai été voir les résultats, mon nom n'apparaissait nulle part. Vous n'imaginez pas à quel point c'est frustrant de voir vos projets, vos rêves quasiment concrétisés s'envoler au bout d'une longue liste de noms. Frustrant, c'est même pas le mot. C'est comme si une bombe nucléaire avait éclaté en moi, pulvérisant et dispersant mes morceaux de coeur à l'état de poussière.
Mes potes, par pitié pour moi, ont décidé de pas faire de bringue. Ils ont tous pris le premier moyen de transport le lendemain, non sans m'avoir fait des adieux. Ils pleuraient tous, garçons compris. Austin compris. "A très vite, vieux, hein?". Je n'ai pas répondu. Je n'ai pas pleuré. Je n'ai rien dit, rien fait. Je les ai vu partir, emmenant au loin des sourires libérés et les promesses d'un avenir qui m'est inconnu.
Je ne saurais dire combien d'heures je suis resté comme ça, le regard sur la mer, dans un état quasi léthargique.
Pendant une semaine, je n'ai rien fait d'autre que fumer, fumer, fumer. Boire deux fois à m'en faire cracher le foie. Et fixer le mur vidé des posters d'Austin.

Mais au bout d'une énième quinte de toux, j'ai paniqué. Impossible de retrouver ma respiration. J'ai du sortir, en haletant comme un chien malade. Cette crise passée, j'ai hurlé à m'en calciné le reste de poumons qui s'accrochait à ma cage thoracique. J'ai pleuré, et tapé sur les murs comme jamais. Je ne saurais dire si c'était la colère, la tristesse, le tout... Ce que je sais, c'est que j'étais mort de trouille de m'être laissé aller comme ça. J'avais besoin de me sentir vivant, de me retrouver, moi, Jael Conley. Parce qu'il n'est pas mort, il n'est pas resté avec ma famille en Nouvelle-Zélande. Il est là, et bordel, il ne faut pas que je l'étouffe.  
J'ai jeté mon paquet de clope dans les chiottes, j'ai attrapé un sweat, un jog, et mon casque.

Et me voilà, courant à m'en brûler les poumons sous une flotte pas possible. Je cours, je cours, je cours. Les musiques de Daughter défilent dans mon casque.
Si je continue à repousser mes limites, je pourrais resurfer. Ne refaire qu'un avec celle qui me connaît le mieux. Réapprendre à la dompter, à me dompter, à nous dompter. La mer est ma drogue, plus forte que la clope.
Je cours, faisant des tours du complexe sportif de l'école. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là.
Je fini par m'arrêter, essoufflé comme jamais. Je repère un carré d'herbe, sous deux arbres. Je m'y étale, couché sur le dos. Tandis que je cherche ma respiration, je sens que je suis vidé. Pas vidé de fatigue. Vidé de tout, de toutes émotions. J'ai l'impression d'être une feuille vierge, douce, au dessus de laquelle stagne un crayon qui hésite à troubler cette virginité parfaite.
Je ne pense à rien, fixant les nombreuses feuilles au dessus de moi. Les nuages s'essorent continuellement, faisant tomber des trombes de gouttes sur mon visage brûlant.
Je suis trempé.
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Alec Ó Súilleabháin
Staff - 5ème année.
Alec Ó Súilleabháin

Messages : 384
Date d'inscription : 29/05/2015
Localisation : Cork, Ireland

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MessageSujet: Re: Courir ou mourir.   Courir ou mourir. Icon_minitimeLun 13 Juil - 1:43





Avec Jael Conley.


Les mains dans les poches de mon jeans, je décide de me promener un peu du côté sportif, entre l'accrobranche et la forêt. Mon regard se dirige sur les arbres hauts et leurs obstacles. Ça me refait penser à Maxence et un sourire nostalgique se marque sur mes lèvres. Ce n'était pas il y a si longtemps pourtant. J'ai même l'impression que c'était hier pour ainsi dire.  Je relève la tête et vois un homme à terre. Mes pieds se dirigent vers lui, et je peux y apercevoir Jael. Ça tombe bien, moi qui avait envie de repasser du temps avec lui. Je m'approche petit à petit et sans demander d'autorisation de stationnement je m'assois à côté de lui. Je le regarde de tout son long. La pluie nous tombe dessus, mais cela ne fait rien. Il a l'air épuisé. A-t-il fait trop de sport? Trop pour pouvoir le supporter? C'est un fumeur, ça a dû le fatiguer, peut-être.

-Salut. J'espère que tu vas bien et que tu te sens d'humeur à parler un peu.

Je ne suis pas du genre bavard mais si je veux entreprendre une certaine relation avec lui, il va falloir que je me force et que je montre une partie de ma personne. Donc la communication est le meilleur moyen pour arriver à cela. Sans blague me direz-vous. Je baisse la tête et regarde le sol. La pluie nous tombe dessus encore et elle ne semble pas vouloir s'arrêter. Ces fichus arbres devraient pourtant nous abriter, mais ils sembleraient qu'ils n'en fassent qu'à leur tête. Je m'éclaircie la voix pour reprendre la parole.

-Pour la dernière fois, je voulais te remercier quand même. C'est la moindre des choses et tu n'étais pas obligé de le faire. Peut-être t'étais-tu senti obligé? Mais peu importe. Merci quand même, "frère" comme tu me dirais.

Je laisse échapper un petit rire narquois. Frère... Sérieusement? Ça ne me viendrait même pas à l'esprit d'appeler les gens que je viens de rencontrer "frère". Cette appellation brise toutes les barrières que les gens créent mais peut-être est-ce fait exprès, pour mettre en confiance les gens et les forcer à être plus ouvert à l'égard de leur personne. Je ne cherche pas réellement à savoir. Mes barrières sont toujours là et peut-être que je me déciderai à les retirer petit à petit, bien que je l'ai appelé "frère", mais ce n'est qu'un surnom, rien de plus. Il n'est pas encore un frère pour moi et il faudra peut-être du temps pour que ça arrive à ce niveau de confiance relationnelle mais au fond j'espère que ça atteindra ce point. Du moment qu'il ne me force pas à finir toutes mes phrases par son "frère".

-Allez relève toi. Tu vas attraper mal à rester ainsi. Ça serait dommage, tu ne crois pas?

Je me relève et lui attrape le bras pour l'amener à ma hauteur. Je regarde autour de moi et semble repérer un endroit qui -malgré la pluie- semble à l'abris. D'un côté cela m'arrange car le feu et l'eau ne font pas bon mélange, surtout si je veux allumer une cigarette, en espérant que ces dernières ne soient pas trempées.

-Bon, tu as réussi ton année? Sachant qu'on a eu les résultats, que les dernières années sont partis et que tu es toujours ici, je ne pense pas. Ne t'en fais pas, tu feras mieux une prochaine fois. Ça peut faire chier sur le moment, et tu regretteras beaucoup de tes potes ainsi que ta vie à l'extérieur de ce monde mais si tu as réellement l'ambition de te barrer comme la plupart des gens, tu feras tout pour y arriver. J'y crois. Si tu ne sais pas avec qui rester, sache que même si nous sommes presque inconnu l'un de l'autre, tu pourras profiter de ma compagnie, mais pas trop entendons nous, lui dis-je un sourire aux lèvres, laissant échapper un clin d’œil.
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