Ivan Volkov, Russie, Vodka et boules de neige.

Je suis né il y a maintenant dix-huit ans dans une charmante ville de Russie nommée Volgograd. Cette ville est plutôt connue car avant de changer de nom, on l'appellait Stalingrad. Elle est située sur la rive Ouest de la Volga et c'est un endroit stratégique pour son économie mais même si j'adore mon pays, je ne vais pas me lancer dans un cours de géographie. Je suis ici pour vous raconter mon histoire et non celle de mon pays.

Tout d'abord, je vais commencer par résumer ma situation familial. Je viens d'une famille plutôt classique composée de parents ouvriers, d'un oncle et d'une soeur. Mon père aura travaillé toute sa vie dans l'industrie de bois et n'aura cessé de se plaindre de son boulot. Il est vrai que le travail du bois avec le climat russe n'est pas le plus aisé, c'est pourquoi il décida de noyer son malheur et ses conspirations pseudo militantes dans l'alcool. Et pas n'importe quel alcool ! Un bien de chez nous, la vodka. Car dans ma famille, il y a toujours eu un certain lien ou un amour de la vodka. Peut-être parce que je viens d'une famille très patriote et communiste, je ne saurai dire... Mais dans tous les cas, parler de ma famille sans mentionner le culte de la vodka serait en occulté une grande partie. Mon grand-père, Boleslav de son prénom, avait travaillé dans une usine fabriquant de la vodka durant toute sa jeunesse avant qu'elle soit transformée en une usine d'arme à feu durant les révolutions Russe. Je me souviens encore lorsqu'il me parlait du temps passé en évoquant la puissance de l'armée russe et le rayonnement mondial de notre pays. Vivre dans une famille de grands patriotes n'est pas toujours facile, je peux l'assurer. Si j'avais osé levé le point devant un portrait de Staline, je crois que mon grand-père m'aurait abandonné en pleine Sibérie..
Enfin, tout ça pour dire que je n'ai pas eu une vie extrêment intéressante jusqu'à arriver dans cette école. Depuis petit, il semblerait que je sois capable de choses plutôt extraordinaires, du moins, assez spéciales. A l'âge de cinq ou six ans, je me souviens avoir posé ma main dans la glace et être parvenu à la modeler par la seule force de la pensée. Après cette découverte, j'ai voulu retenter de nombreuses fois l'expérience et je me suis rendu compte que j'étais bel et bien capable de manipuler la glace. Depuis ma plus tendre enfance, avec mon frère Igor qui se nomme désormais Francheska, nous avons vécu dans un décor glacé. La seule fois où nous avons quitter la neige pour poser nos pieds sur un vrai sol, c'était duran un voyage à la capitale avec mon oncle Vlad. Lorsque j'ai touché ce sol étrange, je l'ai senti se recouvrir de glace. J'étais plutôt surppris de voir que de la glace émaner de ma petite main, recouvrant une grande partie du sol. Après ça, oncle Vlad m'a ramené à Volgograd et m'a interdit de sortir de la maison en prétextant que c'était dangereux. A cette époque, je ne comprenais pas bien quels enjeux politiques se jouaient autour de moi et je n'ose même pas imaginer ce que l'état aurait fait de moi si ils avaient pu m'attraper.
Quelques temps après l'incident, un homme en noir très étrange frappa à notre porte. Mon père, en le voyant arrivé, sortit son fusil et décida de le chasser à coup de feu mais mon oncle l'en empêcha. Visiblement, oncle Vlad semblait conaître l'homme sans visage car ils se mirent tout les deux à parler dans une langue inconnue. Je compris plus tard qu'il s'agissait de l'anglais, mon oncle avait déjà était dans cette école dans le passé et il en était revenu il y a dix ans maintenant. Au début, je ne voulais pas m'y rendre, j'ai supplié Vlad pour qu'il me garde avec eux mais il m'a frappé en me certifiant que c'était pour mon bien. J'ai donc été préparé mes affaires et j'ai suivi cet homme étrange que l'on appelle Le Passeur. Durant tout le voyage jusqu'à l'école, il a essayé de me parler en sa langue incompréhensible mais voyant bien que ne comprenais pas un traître mot de ses monologues intérminables, il décida d'abandonner la communication et de se taire pour laisser place au silence.

Cela fait maintenant trois ans que je suis élève à Rear World et mon niveau en anglais s'est amélioré. Du moins, j'ai enfin un niveau ! Bon, je ne parle pas cette langue étrange de manière fluide et parfaite mais je parviens à me débrouiller pour communiquer, enfin je fais de mon mieux. De toute manière, étant quelqu'un de plutôt solitaire, je n'ai pas réellement la nécéssité de communiquer avec les autres élèves alors mon niveau me suffit.