The Rear-world

Une école différente, des élèves différents au pouvoirs surnaturels et appartenant a la terre, l'eau ou le feu.Créer votre vie antérieur et presente.
 
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L'intrigue est désormais lancée, chers élèves ! A vous de découvrir ce qu'il se trame au sein de votre école.. Cliquer ici pour en savoir plus. #LePasseur
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Ivan Volkov
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Ivan Volkov

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MessageSujet: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeVen 17 Juil - 15:48




Une place, s'il vous plaît !

Moi-même.



Après avoir quitté ma chambre, j’ai eu envie de partir à l’aventure.. Enfin, d’aller visionner un film d’aventure. D’habitude ce n’est pas le genre de cinéma qui me donne vraiment envie puisque je suis plutôt film dramatique ancré dans le réalisme de nos sociétés actuelles ou films à tensions touchant à des sujets psychologiques ou paranormaux. Mais, voyez-vous, il se trouve que le Cinéma Ducoin passe une fois par semaine trois films en version originale sous-titrée et aujourd’hui il y a un film d’aventure en Russe. Vous ne pouvez pas imaginer à quelle point je suis heureux ! Même si ce film est un véritable navet cinématographique je me dois d’aller le voir.. Cela fait tellement longtemps que je n’avais pas entendu des mots dans ma langue. J’en ai marre de n’entendre que de l’anglais tout le temps, tout le temps, à chaque fois que quelqu’un ouvre la bouche ce sont des mots anglais qui en sortent et me sautent au visage.. Aujourd’hui, enfin, je vais pouvoir entendre des mots en ma langue. Des mots que je vais comprendre sans devoir faire un effort considérable de concentration, des mots qui vont chanter à mes oreilles comme une douce mélodie.. La jouissance la plus extrême.

Il me semble que la séance était indiqué pour 16h, j’espère que j’arriverai à temps. Je marche le long de l’école jusqu’à atteindre le portail, une fois le grand portail sinistre passé, je continue mon chemin par le sentier qui mène aux galeries marchandes et tout le tralala. Oui, il y a vraiment un grand choix de magasin et de bar en tout genre alors à ce stade ce ne sont plus des galeries marchandes.. En plus, le Passeur y a implanté son propre centre commercial ce qui a fait la ruine de nombreux commerces des galeries.. Autant vous dire que notre cher Passeur n’a pas que des amis ici, loin de là.

Le fameux cinéma se trouve à l’angle d’une ruelle, près de la friperie oubliée. Une fois ma cible repérer, je me dirige vers lui et pousse la porte en verre. L’entrée est vraiment spéciale, le sol est couvert de dalle noire et blanche en damier, les murs sont d’un rouge carmin flamboyant et le guichet est d’un gris métallique donnant sommes toutes un aspect assez moderne au lieu. J’avance donc vers le guichet où se trouve un jeune homme. C’est toujours le même garçon depuis toujours. Il doit avoir près de la trentaine maintenant et ses cheveux d’un bleu électrique m'envoûte à chaque fois. Avec le temps, j’ai appris qu’il se nommait Jae et qu’il était un ancien élève de l’école. Arrivé devant lui je lui indique à l’aide de mes mains que je voudrais une place pour la séance suivante avec un paquet de pop corn sucré. Autant se faire plaisir, n’est-ce-pas ? Si le film m’ennuie je pourrais au moins manger quelque chose pour passer le temps. Je sors mon porte-monnaie afin de régler le coût de l’entrée et du pop-corn, Jay se saisit de ma monnaie et me gratifie d’un sourire avant de m’indiquer la salle que je dois rejoindre. Ce cinéma comporte trois salles de projection. La première est plutôt petite et intimiste, c’est en principe là que sont passés les films d’auteurs, la seconde est beaucoup plus grande et réservé à un grand public, on y passe un peu tout les films commerciaux récents ainsi que les films tout public. Elle sert même de salle de spectacle lorsqu'une troupe de théâtre désire se produire. Et enfin, la dernière salle, celle que je rejoins en ce moment même, la salle dédiée à un petit public où sont projetés les films en version original ou encore les documentaires. C’est la salle la plus petite mais les sièges y sont vraiment confortables.

Arrivé devant la salle je pousse la lourde porte et décide de m’installer au milieu de la salle. Il n’y a visiblement pas grand monde… Je pense que nous sommes une dizaine à tout casser, c’est vraiment la salle la moins peuplé de tout le cinéma. Une fois installé confortablement, j’attends quelques minutes que les pubs défilent avant que la lumière ne s’éteigne pour laisser place au film.


ELLIPSE.

La lumière se rallume et le générique continue sur un fond de musique enjoué. Je m’étire légèrement et me décide enfin à sortir de la salle. Mouais, c’était franchement pas mal pour un film à petit budget sur le nord de la Sibérie. Les plans sont travaillés et les décors vraiment bien choisit, on sent tout de même qu’il y a eu un grand travail de recherche et d’écriture en amont. Contrairement à certaine production hollywoodienne qui ne valent pas un clou.

Je quitte la salle de projection et me dirige vers le hall afin de jeter à la poubelle mon paquet de pop corn désormais vide. Je salue Jae de la main avant de sortir du cinéma pour me retrouver aveuglé par un soleil cuisant.. Oh mon dieu, il va falloir investir dans une paire de lunette de soleil et vite.


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Maxence Chevalier
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeDim 19 Juil - 15:09




The Breakfast Club.

Avec qui voudra voir le film.


Je n'ai pas envie d'aller dans les dortoirs bien que la fatigue me monte. Je n'ai pas dormi de la nuit et je le regrette maintenant. Vous me direz, je le sais bien, cette phrase bidon que tout le monde dit à quelqu'un de fatigué "Faut dormir la nuit hein?". Viens dans ma tête petite créature, viens réfléchir à toutes ces choses, tous ces sujets qui ne veulent me lâcher. Tu verras si tu trouveras la force de fermer les yeux. Il y a des nuits comme ça où Morphée ne veut pas venir à toi, il préfère que tu te tortures l'esprit avec des choses plus ou moins futiles. A trop penser, on en perd la raison et pour la récupérer il faut un minimum de sommeil. Hors... Cette nuit, je n'en ai pas eu. Je ne divague pas encore, je suis toujours conscient mais la fatigue me suit à la trace. Le meilleur moyen pour fatiguer plus vite est de rester bloqué sur un écran. Je m'en vers le cinéma Ducoin. Oui c'est bien le nom du cinéma, pas une simple expression.

Je ne sais pas quoi regarder. Je demande donc au jeune homme du nom de Jae, Jay, je n'ai jamais su l’épelé son nom, de me donner un ticket pour la prochaine séance. Je regarde le nom avec insistance, The Breakfast Club, en version originale évidement. Ce n'est pas drôle sinon. Mais je l'ai vu des dizaines de fois ce film et je ne m'en lasse toujours pas. Je connais donc l'histoire et plus ou moins ce qu'ils disent. Ça ne sera donc pas trop compliqué à comprendre. J'ai toujours aimé les films des années 80. Je ne sais pas pourquoi mais ils sont comme plus intéressants même si l'histoire de ce film n'est qu'une colle qui réunit 5 personnes totalement différentes et qui sont pour chacun des inconnus ou presque. Un sujet d'une banalité, autrement dit. La séance est à 15h. Je demande au garçon de me préparer des pop corn maxi ainsi qu'un coca xxl. Je prends les plus grands formats pour être sûr de ne pas tout finir avant la pub, comprenez-moi. 15 heures pétantes sonnent dans le cinéma et la queue pour The Breakfast Club se forme. Nous entrons dans la salle numéro 2, celle pour le tout public.

Le film commence. Je mange mon pop corn et visionne le film comme si c'était la première fois que je le voyais. Mon personnage préféré a toujours été John Bender, le rebelle de l'histoire. Je l'ai toujours trouvé attachant même s'il est un peu salaud avec Claire Standish et Andrew Clark. Tous les personnages sont intriguant et on remarque que vraiment chacun a sa propre histoire, toute aussi intéressante, les unes des autres. On comprend aussi que certaines personnes n'ont qu'une image à entretenir et que sans les autres ils ne sont rien, comme Claire. Mais on parle souvent moins d'Allison Reynolds ou même de Brian Ralph Johnson, le cerveau de la bande. Ces personnages peuvent être représentatif de chaque école. Claire serait ici Joy, la soi-disant populaire qui ne vit que pour son image et qui est naïve. Allison, je ne saurais avec qui la comparer car c'est un personnage assez spécial, dans son monde et je ne connais pas vraiment de personnes dans le genre ici. Il y a le sportif, Andrew qui pourrait être ici Aaron, Brian est aussi le gars timide qui tentent de nouvelles choses. Bien que John soit mon préféré, je me reconnais assez dans Brian et pour finir, John Bender, le rebelle arrogant pourrait peut-être bien être Alec.

Ceux sont les personnages typiques des écoles américaines si je puis dire, et malgré que l'école soit dirigée par une française, je ne comprends pas pourquoi le système est totalement américain ou presque, à quelques détails près. La directrice ferait-elle des Etats-Unis un modèle hors du commun alors qu'on a rien à leur envier? Oui, en tant que bon français, je n'aime pas les Etats-Unis. Je ne me suis jamais laissé ébloui par la soi-disant lumière qu'ils dégagent. Ils se prennent pour les maîtres du monde sous prétexte qu'ils ont de l'argent alors que ce n'est que de l'argent bidon sorti de la planche à billet. Autrement dit, leur n'est rien d'autre que des excréments. Et ils se servent de ça pour influencer et mettre une pression sur les gens. Oui, c'est une bonne idée n'est-ce pas? Je n'aime pas les américains, le façon d'être et de penser. Je ne crois pas qu'il y ait d'américains ici et j'en suis bien content.

Ellipse du film

Je ne vois plus rien, je n'entends plus rien, je suis comme dans mon monde. Il semblerait que je me sois endormi. Le film a dû se terminer mais je ne bouge pas de mon siège. Je ne suis pas censé être au courant de la fin du film puisque je dors comme un loir. Je suis bien blotti dans les sièges. Ils ne sont pas si confortables mais ça vaut mieux qu'une chaise. Je regrette de m'être endormi car une des choses que j'aime le plus dans le film c'est le moment où ils dansent sur We Are Not Alone de Karla Devito. Je reviendrai le voir une prochaine fois. Ils le passent souvent donc ce ne sera pas un problème. Je crois que je vais finir ma nuit ici. Je n'ai pas envie de partir et je ne partirai pas. Point barre.
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Daevone Grant
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeDim 19 Juil - 20:00




The breackfast club.

Maxence Chevalier

Il y a des jours comme ça, où le corps le veut mais l'esprit non. Cette nuit sera blanche, je ne suis pas assez bien pour me permettre de la passer dans un lit à cauchemarder. Cela faisait un moment que ça ne m'avait pas repris. Tous ces événements me remontent à la figure comme une déferlante de souvenirs, une vague scélérate qui ne veut que me noyer, me plonger au plus profond de mes abysses. Me remémorer ces petits détails que j’oublierais volontiers est une torture. Je n'ai pas besoin de ça, surtout pas en ce moment. Au moins la douleur, qu'elle soit physique ou psychologique, nous aides à nous rappeler que nous sommes encore vivants. Finalement, ce n'est que binaire, on voudrait s'en passer, or, nous savons très bien ce que ça représente, et malheureusement, il n'y a jamais de juste milieux.

Sachant que je n'allais pas dormir, j'avais décidé de dessiner, encore me fallait-il trouver un endroit où me poser. Arpentais les couloirs et les dortoirs n'est pas une très bonne idée. J'aurais bien été m'asseoir sur une des branches d'un chêne ou, je me serais posée à sa racine, contemplant le ciel, et cherchant l'inspiration. La lune n'était que trop belle, et les étoiles qui l'accompagnaient, l'étaient tout aussi. Mais ce n'était pas un temps des plus idéals pour passer la nuit dehors, j'allais surement vite attraper froid. J'aurais pus aller sur les toits, mais le soucis est toujours le même. Ce n'est pas que le temps est menaçant, mais il nous menace quand même un petit peu, surtout quand le vent aime à nous rappeler  de sa force et de sa froidure. Quant aux alentours, il n'y a rien, mis à part peut-être la Taverne, et même si elle est encore ouverte, il est hors de question que je me rende dans ce genre d'établissements. Même si aujourd'hui je n'en avais pas envie, je vais me faufiler dans le cinéma.

Il est vrai, ce n'est pas la première fois que j'y rentre aussi tard et je sais qu'à cette heure il n'y a plus personne. Malgré leurs précautions pour éviter les infractions, ils ont la fâcheuse manie de laisser la fenêtre des toilettes ouverte. Il faut se l'avouer, ce n'est pas la façon la plus glamour pour rentrer dans un cinéma, mais bon, il faut de tout pour faire un monde. Comme à mon habitude, je prends mes aises pour jeter mes affaires en premier. Ce n'est pas avec un carnet à croquis et une palette de crayons que je vais réussir à rentrer, alors, oui, mes affaires sont violemment jetées dans les sanitaires, tant que ce n'est pas dans les toilettes, on s'en sort plutôt bien. Du moins, je pense. Après avoir abandonné mon atelier portatif à une entrée fulgurante, c'est à moi de passer le pas de la fenêtre. Je m'en sors plutôt bien, la danse m'a rendu assez souple pour franchir cet obstacle. Aussitôt à l'intérieur, je récupère mes affaires. Bien évidemment, il y a des dommages; mon carnet a perdu quelques feuilles et ma boîte à crayons métallique est toute cabossée.

Enfin, je rejoins la salle 2 après avoir fait un détour par le hall d'entrée par simple curiosité. Je voulais juste voir ce qui avait été diffusé aujourd'hui. Le cinéma n'a jamais été quelque chose qui me plaisait. Ça me dérange plus qu'autre chose d'être assis pendant plus d'une heure à rien faire. Je n'y vais que la nuit, généralement pour profiter de la grandeur de la salle 2 pour répéter mes solos de danse. Mais, ce soir, je ne voulais que dessiner, sachant que mes feuilles seraient remplies de brouillons dénués de sens, plus sordides les uns que les autres, cependant, les pensées négatives sont une très bonne source d'inspiration.

Je passe la porte de la salle et entame la descente des escaliers. Bien évidemment, il a fallu que je fasse tomber ma palette dans ces derniers, laissant dégringoler dans un bruit sourd la boîte et laissant les crayons s'entrechoquer à l'intérieur.

- C'est pas vrai, quel boulet! Ce n'est pas possible d'être aussi maladroite.

Et voilà les vieux démons qui refont surface. Heureusement qu'il n'y a personne, on va finir par me prendre pour une folle à parler toute seule. Je me suis alors mise à la poursuite de mes outils de travail que je réussis à récupérer en bas des escaliers. Cependant, quand j'eus fini de le ramasser, j'entendis un bruit, comme si on frottait quelque chose sur du tissu. Ma stupéfaction ne fut que plus grande quand, en me retournant, je pris conscience que quelqu'un été endormi sur l'un ses sièges de la salle. Ma première pensée m'obligea à me demander si je n'avais pas troublé ou même perturbé son sommeil.


Dernière édition par Daevone Grant le Lun 20 Juil - 11:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeLun 20 Juil - 11:20




The breakfast club.

Avec Daevone Grant


Un bruit me fait sursauter et me sort de mon sommeil. Je me redresse soudainement dans mon fauteuil et regarde dans toute la salle pour voir si ce n'était qu'un rêve ou la réalité. Mon regard se porte sur une jeune fille à la chevelure d'or. Que fait-elle donc ici? A une heure pareil? Elle ne peut pas être au dortoir comme la majorité des élèves? Mais je peux en dire pareil pour moi. Peut-être qu'elle ne trouvait pas le sommeil ou l'inspiration car elle semble faire quelque chose de ses deux mains, gauche apparemment car elle serait la cause de mon sursaut. Je me lève et m'avance vers elle à pas de chat. La moquette atténue le bruit, autant pour moi! Des crayons de couleurs? Elle dessine? Bien, il faut vraiment en avoir envie pour le faire à cette heure-ci. Je la dévisage et m'accroupis pour l'aider à ramasser ses affaires personnelles.

-Que fais-tu donc ici? Ne me retourne pas la question surtout, je me suis juste endormi après le film de mon côté.

Je me relève et lui tends la poignée de crayons que je tiens en main. Je m'étire un peu pour me réveiller vraiment. Je ne suis pas réveillé totalement avant une certaine heure, mais là, même si je suis encore fatigué je ne peux me rendormir. Ça ne marche pas comme ça. Pas pour moi en tout cas. Je reste planté là à la regarder sans dire un mot. J'en perds même mes manières, mais d'où est-ce que je sors enfin? Je lui prends la main et l'embrasse. Quel gentleman!

-Je m'appelle Maxence, je suis en dernière année des Waters. Qui es-tu?

Je lui relâche sa main et regarde autour de moi. La lumière est faible mais suffisante pour y voir. Comme si je n'étais pas resté assis assez longtemps, je m'assois sur un des siège les plus proches, enfin, sur l'accoudoir. Je ne suis pas si lourd que ça, ça ne devrait donc pas cassé. Au pire ça se plierait mais ne se briserait pas. C'est comme le roseau dans la fable de La Fontaine. Woah, quel référence littéraire pour un scientifique mais qui a dit que les scientifiques n'avaient pas le droit de lire ou d'apprécier l'art? Personne, on est d'accord sur ce point. Un faible sourire apparaît sur mes lèvres sans vraiment savoir pourquoi. Si en plus je souris pour rien ça ne va pas le faire.

-Alors comme ça tu es en lien avec l'art. En fais-tu d'autres? Je peux voir tes dessins si tu en as sur toi?

Je croise les bras en attendant une réponse de sa part. Je ne fais pas d'art malheureusement mais j'aurais bien voulu en faire, avoir une façon de s'exprimer autre que par la parole. Car je ne suis même pas quelqu'un d'éloquent. Je n'ai rien pour moi de ce côté là puis je ne suis pas du genre à m'exprimer. La seule personne à qui j'ai vraiment parlé et encore, c'était Alec. Il me manque un peu quand même. Je ne sais pas où il est ou quoi mais ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. Mais ça ne fait rien. Plus l'attente est longue, plus l'envie est forte. Mon regard porte son attention sur elle à nouveau. Il ne faut pas que je m'égare dans mes pensées et que je dévie la conversation sans en être conscient. Peut-être la fatigue, même si je me suis un peu requinquer. Il ne faut pas que j'inverse les choses et que je me mette à vivre comme une chauve-souris ou comme un animateur radio ayant sa séquence à 2 ou 3 heures du matin. Je ne vais pas finir déboussolé par le temps. Pas encore. Ou alors quand je serais plus vieux et que je perdrai la tête mais pas avant.


Dernière édition par Maxence Chevalier le Jeu 23 Juil - 17:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeLun 20 Juil - 13:14




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Malheureusement, pour la seule fois où je fais du bruit, il faut qu'il y ait quelqu'un. Pourquoi est-il là ? Était-il au courant ? S'était-il endormi en attendant mon arrivée ? Tant d'interrogations qui se bousculaient dans ma tête, mais aucune réponse claire n'arrivait dans mon esprit. C'était la première fois que je le voyais. C'était peut-être un des gérants du cinéma. En tout cas, j'étais dans de beaux draps. Adieu mes nuits de solitude, j'allais devoir chercher un nouvel endroit dès demain. Je le regardais se lever et s'avancer dans un grand silence. Il fallait que je perde l'habitude de fixer les gens comme si ils venaient d'une autre planète et quand j'eus le malheur de croiser son regard, je m'accroupis pour ramasser mes crayons de manière à ne regarder que le sol.

-Je n'arrivais pas à dormir...Enfin, je ne voulais pas dormir. Désolé de t'avoir réveillé, je suis un peu maladroite sur les bords.

Je me relèves et récupères les crayons qu'il me tend. Je le regarde s'étirer, d'une manière plutôt amusante, tel un chat. J'esquisse un léger sourire.

-Merci.

Je n'ai vraiment pas de facilité pour parler aux gens, et je suis loin d'être à l'aise, je pense que ça se voit assez facilement à la façon dont je me tiens. Je n'aime pas observer les gens avec insistance et être observée par les gens avec insistance. Alors quand il se mit à me fixer, je fus un peu gênée. Le pire vint après, quand il eu l'audace de me prendre la main pour l'embrasser. Généralement je m'arrange toujours pour garder une certaine distance, les contacts physiques sont loin d'être mon truc.

- Daevone. Je m'appelle Daevone, en deuxième année chez les Waters également. Ravie de faire ta connaissance.

Il lâche ma main et je resserre mes affaires contre ma poitrine. Il prend ses aises et s’assoit sur l'accoudoir, je prends les miennes et m’assoit par terre, cela me rapproche du sol et de la nature qui a dépérit pour construire cet édifice. Je pose mes affaires à côté de moi sans un bruit, jusqu'au moment où il me posa une question. Instinctivement mon regard se posa sur mon carnet de croquis. Devrais-je lui montrer ? Il ne représente rien à part mes idées noires.

- Si tu considères, comme moi, que la danse est un art, alors oui.

Je marque une pause, une sorte de moment d'hésitation puis je me lèves, saisit mon carnet et m'approche de lui. Je pris une page au hasard et tomba sur l'un de mes dessins les plus sordides. Un que j'avais dessinés il y a quelques années maintenant, j'avais mis en noir et blanc la scène mortelle qu'avait subi mon frère. Et sur un élan de surprise, j'arrachais la page et la jeta à travers la salle. Je regardais le jeune homme que je venais de rencontrer puis baissa la tête avant de laisser mon carnet à ses mains. Une chose était sûre, après ça, il me prendrait pour une folle.



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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeLun 20 Juil - 15:25




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Une Water? Décidément, nous allons finir par être trop. Nous sommes pratiquement tous en Water, presque la moitié de l'école. Ça en devient limite gênant mais peu importe. On ne choisit pas ses pouvoirs, nos pouvoirs nous choisissent. Mais quel était le sien? Daevone? Pour une fille ça me semble étrangement faux mais peut-être est-ce un nom mixte aussi? Qui sait? La façon dont elle me l'a dit m'a fait penser à Ziggy de la comédie Starmania. "Ziggy. Il s'appelle Ziggy..." Je reconnais que mes références sont toujours aussi datée que le film que je viens de voir. Tant pis. Une insomniaque sur les bords? Ça peut arriver. Je ne sais quoi lui dire de plus. Peut-être que notre conversation tournera en rond. Je n'arrive pas encore à me faire une idée à son sujet. Normalement en un regard c'est fait, mais elle, j'ai assez de mal. Je ne la connais que trop peu mais le physique et les mimiques peuvent en dire déjà beaucoup. Sa façon de parler est simple et radicale. Peut-être n'est-elle pas trop familière avec les relations humaines et qu'elle cherche à mettre une certaine distance. Pourtant je ne vais pas la manger. Je ne mords pas à ce que je sache, enfin... Ça dépend de ce que je mords. J'hoche la tête pour lui faire comprendre que sa maladresse n'est pas un problème. Ça arrive à tout le monde puis il fallait bien que je me réveille un jour ou l'autre. J'allais pas hiberner ici, dans ce maudit fauteuil.

Voici alors qu'elle me parle de danse. Qu'est-ce que j'aimerais savoir danser! Je peux bouger en rythme mais danser est différent. Se déhancher et faire le con sur la musique, c'est bouger aussi, mais ce n'est pas danser. Danser c'est plus compliqué que ça. Tous ces pas, tu dois savoir le temps de chaque chanson pour y caler les pas qu'on t'a enseigné. Mais voilà qu'elle arrache une feuille et la jette dans la salle. Il y a des poubelles à 200 mètres aussi, c'est tout aussi bien jeune fille. Elle me passe son cornet et tout en feuilletant je m'avance d'un pas rapide vers la page mise en boule. Ses dessins sont intrigants mais celui qu'elle a jeté... On pourrait y voir une noyade ou quelque chose dans le style, comme si un problème a eu lieu dans l'eau. Hum hum. Je me rapproche de la jolie blonde et lui montre le dessin, qu'elle doit connaître par cœur.

-On ne se connait pas mais j'ai besoin d'explication jeune fille. As-tu eu un passé noir? Que s'est-il passé dans ta vie? Peut-être est-ce à cause de ces événements que tu parais ailleurs et légèrement distante.

Une noyade. Ce genre de mort crée certains traumatismes dans la vie des gens. Que ça soit par des peurs ou même des absences de langage, autrement dit le mutisme. D'autres réactions peuvent être possible comme une certaine nervosité mais les plus fréquents sont les premiers cités. Je ne la connais pas et elle a réussi à allumer en moi une certaine part qui me dit de m'intéresser aux gens. Surtout que ma part d'altruisme me dit que cette fille a peut-être besoin de parler. Pourquoi les gens ne parleraient-ils pas à un inconnu qu'il vienne de rencontrer alors qu'à un psychologue ils le font -pour certains- sans soucis? Je ne comprendrai jamais. Car l'un est spécialisé pour écouter et dire "hum" à chaque des phrases pour ensuite de dire de partir car "Oups ça fait une heure. Au suivant." alors que l'autre écoute et donne un avis ou même des heures de son temps pour pouvoir aider?

Je m'assois à mon tour sur les marches en me tenant mes jambes avec mes bras qui les serrent. Je regarde devant moi pour y voir l'écran blanc typique des cinémas. Je me décale comme je peux à quelques centimètres d'elle pour lui laisser de l'espace. Je veux qu'elle se sente à l'aise et pas trop oppressée donc elle a besoin d'avoir un peu d'air. Peut-être qu'elle ne me dira rien mais ce dessin doit être une grande partie de sa vie. Je ne dis pas qu'à... Elle est en seconde année, elle doit avoir dans les 17/18 ans. A cet âge là on commence à vivre et on n'a pas vraiment vécu de choses extraordinaires que ça soit négatif ou pas bien que c'est vrai que certaines personnes vivent des choses sombres et incroyables. Mais elle n'a pas l'air. D'accord, on ne doit pas juger quelqu'un par ses apparences mais comme je le disais, ça en dit beaucoup. J'attends de voir ce qu'elle peut me raconter de sa vie pour me faire un avis et la comprendre. Je ne juge pas. Je veux juste savoir. Ce qui est différent.


Dernière édition par Maxence Chevalier le Jeu 23 Juil - 17:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeLun 20 Juil - 22:40




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Maxence Chevalier.


Le fait de rester à rien faire me fatigue, mais je n'ai pas envie de dormir, il est hors de question que je dorme et que je me laisse aller à de mauvais sentiments. Il est hors de question que j'aille me morfondre dans ma chambre, que j'aille pleurer et déverser toute l'eau de mon corps sous la couette. Les choses que j'ai endurées remontent à la surface jusqu'à devenir des larmes qui coulent sur mes joues. Non, cette nuit, tu n'es pas seule, donc il faut se retenir. C'est fou comme un simple dessin peut amener ce qu'on essaye de refouler au plus loin dans nos souvenirs. Je passe mes mains sur mon visage puis dans mes cheveux comme pour effacer la tristesse imminente qui fait surface et la douleur. Cela a toujours recommencé, ne faisant que m'affliger sans cesse cette tristesse. J'essayais d'afficher une neutralité quasi parfaite, mais je savais que j'étais loin du compte. La fatigue ne m'aider pas, cela devait faire 2 ou 3 jours que je ne dors pas, je n'y arrive pas et j'ai le don pour m'enfoncer encore plus. Je n'arrêtais pas de me dire que toutes les fois où j'étais fatiguée,  c'était, parce qu'en réalité j'étais juste seule. Mais je ne l'étais plus, donc je n'avais aucune raison de paraître aussi exténuée, bien qu'il me manque quelques heures de sommeil. Je refuse de me sentir faible, mais peut-être que parler m'aiderais à me changer les idées. Parler. Parler ? C'est un bien grand mot. Comment vais-je m'en sortir ? Moi ? Misérable chose qui s'est engouffrée tellement profond dans sa solitude qu'elle est incapable d'en sortir. J'ai comme une muselière qui m'empêche de dire ce que je veux, je ne fais que laisser entendre ce que chacun veut entendre, je m'excuse, je salue, j'accepte par politesse et gentillesse. Que dit-on d'une fille qui parle de trop ? Que dit-on d'une fille qui refuse même la plus infime des choses ? Que dit-on d'une fille qui n'a pas envie que sa vie soit résumé à tout va ? Je n'ai pas envie de revivre ce que j'ai déjà vécu. Je ne veux plus de flash-back, j'en ai déjà assez. Et au final, que me reste-il ? Quelques pauvres crayons, quelques feuilles jaunies, et quelques pas de danses. Je n'ai pas échappatoire, mis à part la fenêtre de ma chambre. Je voudrais tout pouvoir jeté comme ce dessin. Ce dessin que Maxence est justement en train de ramasser. Que compte-il faire avec ? L'encadrer et l'accrocher au-dessus de son lit ? Il n'est pourtant pas gaie, surtout avec ces couleurs aussi sinistres. Non, il le défait, il le regarde, s'approche et me le montre comme si je ne l'avais jamais vu. Je détourne rapidement les yeux.

-Veux-tu ôter ça de mon champ de vision, s'il te plait. Bon si tu veux vraiment savoir... Mon frère est mort quand j'avais 6 ans, il s'est fait dévorer par un requin alors qu'il se baignait dans la mer Tasman. Il est mort devant moi, et je suis la seule à savoir ce qui s'est réellement passé. J'ai toujours dit au reste de ma famille qu'il s'était tout simplement noyé. Je ne voulais pas voir un psy, je trouve ça complètement débile, ils ne nous aident pas, ils nous enfoncent. Un corps dévoré et noyé ne vous quitte pas, non il ne vous quitte jamais.

Je vins m'asseoir sur la marche, à côté de lui. Faire semblant d'être forte fait oublier le vrai visage des gens et leur curiosité perverse et cruelle, ils n'attendent que de vous que vous soyez le dos tourné pour vous faire du tort. Alors, oui, de temps en temps il est important de se laisser aller et de dépendre de quelqu'un d'autre.

- Je ne veux plus dormir, ces images me hantent, elles reviennent sans cesse. Toutes les fois où je comptais les nuits depuis lesquelles je ne le vois plus, c'est comme si il manquait une partie de moi. Ce jour là je voulais juste entendre un soupir, un petit battement de cœur qui n'était pas là. Je suis désolé de t’embêter avec des pans de ma vie, tu as surement de meilleures choses à faire.


Je me levais doucement tout en essuyant une larme qui avait roulé sur ma joue avec le revers de ma manche. Ce n'était pas le moment de pleurer. Je pourrais le faire à loisir quand je serais seule. Je récupérais mes affaires, mais au fond de moi, je voulais les laisser là et partir en courant, je voulais fuir d'ici et aller dans un autre monde, un monde fait pour moi, un monde que j'aurais créé, un monde qui me ressemble, une sorte d'utopie. Et le premier jusque ce monde c'est déjà de quitter cet endroit. C'est avec cette idée en tête que je remontais les escaliers et m'approchais de la porte. Une partie de moi, voulait que je m'en aille, alors que l'autre suppliait, secrètement, pour que l'on me retienne ici.
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeMer 22 Juil - 2:47




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Avec Daevone Grant.


Son histoire ne me faut pas comme aucun effet mais je m'y attendais. Son dessin en disait déjà long sur ce qui s'était passé. Certaines personnes vivent des drames et traumatismes en tout genre et beaucoup y repensent encore et encore, même dans leurs nuits, exactement comme elle. J'aimerais bien pourvoir l'aider mais qu'est-ce que je peux faire? Ce qui est fait et fait. Je ne peux pas changer les choses, encore moins le courant de la vie avec une machine dans le temps pour réparer les erreurs et empêcher les drames de se produire. Ca serait trop beau mais la vie n'est pas une chose qu'on peut manipuler comme on le veut. Je ne pense pas que notre destin soit aussi écrit mais il y a des choses qui doivent nous arriver pour mûrir un minimum. Elle ne dort plus. Elle ne veut pas y penser car ça lui revient. Mais qu'est-ce que je peux faire? Rien évidement!

Je la vois partir mais je la retiens aussitôt la le bras en me relevant et la ramène vers moi dans un élan, comme si je commençais à vouloir engager une danse. Mon regard se plonge dans le sien mais je reste silencieux, seul ma respiration sert de musique de fond. Je la dévisage et y vois quelques traces de larmes, que j'essuie de mon autre main.

-Je ne te dirais pas qu'il ne faut pas pleurer car ça peut être impossible pour certaines personnes. Je ne te dirais pas non plus d'oublier car comment peut-on y arriver? Je veux juste que tu apprennes à vivre avec. Il y a des choses plus graves dans la vie, des événements plus tragiques encore ont frappé certains élèves de l'école mais chaque personne est différente et a sa façon de gérer la chose.

Je la garde encore sur moi. Je sais que ce n'est pas la meilleure chose à dire pour réconforter quelqu'un. Je dépose mes lèvres sur sa joue mouillée et essaie de broder quelques choses avec certains mots.

-Les psychologues comme tu le dis ne serviraient à rien mais as tu déjà pensé à faire quelques choses pour moins y penser? Tu peux en rêver encore mais il ne faut pas que ça te hante. C'est plus facile à dire qu'à faire et je le comprends. Je n'ai pas de solutions à te donner, et je ne peux t'aider dans ton cas, si ce n'est que celui de parler. C'est déjà beaucoup tu sais? Si tu veux dire autres choses ou avouer encore certains éléments, c'est le moment ou jamais. J'ai ici, à ta disposition une épaule sur laquelle tu peux pleurer et y dire toutes tes pensées. Elles ne sortiront pas de ces quatre murs. Je ne vois en aucune façon, à qui je pourrais raconter ça.

Tout en la gardant contre moi, je la fais reculer pour qu'on sorte un peu de cet endroit, en dehors du cinéma. Il nous faut de l'air, ça la calmera déjà un petit peu et séchera ses larmes. Je regarde autour de moi et lui prends la main pour l'amener sur un banc et je la relâche pour me prendre une cigarette.

-Comment te décrirais-tu dis moi? Que ce soit dans ta façon d'être, ton caractère, tes qualités ainsi que tes défauts? Que veux-tu être? Que veux-tu devenir? Ça m'apprendra à te connaître comme ça.

Il faut bien que je fasse de la conversation puis j'essaie de lui changer les idées avec encore elle comme sujet mais sur un autre point de vue. Mon côté altruiste me dit de rester avec elle encore un moment. Je la ramènerai ensuite aux dortoirs; nous sommes dans la même section, je ne risque pas de me perdre ni de m'aventure dans des endroits qui me sont normalement interdits, c'est à dire les autres dortoirs. Oui, nous n'avons pas le droit d'aller ailleurs normalement. Pour la troisième fois, car jamais deux sans trois, je dis bien normalement.


Dernière édition par Maxence Chevalier le Jeu 23 Juil - 17:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeJeu 23 Juil - 17:18




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Avec Maxence Chevalier.


Je ne voyais pas du tout pourquoi j’avais craqué, pourquoi je lui avais dit. Je ne le connaissais même pas. Est-ce que je lui suscitait de la pitié ? Ou faisait-il juste preuve de compassion et d’empathie ? Il faut vraiment que je fasse attention à ce que je fais, ça pourrait me porter préjudice un jour, non, ça me porta préjudice et plus vite que je ne le pense. Oui, pendant ces jours où on l’attend le moins, comme tout ce qu’il se passe autour de nous. On a beau attendre quelque chose, c’est quand on n’y porte le moins d’attention que ça intervient, comme pour tourner le couteau dans la plaie, comme pour nous obliger à ne pas oublier. Mais, au final, est-ce que ça nous pousserai pas à vivre avec ? À nous rendre plus fort ? Nous ne faisons pas toujours de bonnes choses en improvisant, c’est pour ça qu’il faut apprendre à préparer un plan de secours, un plan B, quelque chose qui nous changerait les idées et nous permettrait de penser à autre chose. C’est ce qu’il faut que je fasse, que je trouve une parade, mon plan B.

Je m’apprêtais à partir, je n’avais plus rien à faire ici, et maintenant ce lieu m’évoquerait le plus affreux des souvenirs. Je n’avais aucune raison de rester là. Alors que je me dirigeais vers la porte, une main saisit mon bras sans que j’eus le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait. En une fraction de secondes, j’étais postée devant lui. Mon regard croisa le sien et je ne pus le décrocher. Je sentais la respiration frôler l’humidité de mes joues et c’est dans un silence des plus complets qu’il essuya le reste de tristesse qui ornait mon visage.

-Je sais mais je n’arrive pas à faire autrement. Je ne me lamente pas, loin de là, je sais que certaines personnes ont vécu des choses pires que moi, mais je n’ai jamais compris  comment ils arrivaient à faire face à tout ça. Je n’y arrive pas, je me sens tellement faible, tellement misérable, les gens doivent avoir pitié de moi, c’est peut-être la seule chose que je leur inspire.

Je sentis ses lèvres se déposer sur ma joue, et étrangement, pour la première fois, ça ne me dérangeait pas. Les gens qui s’intéressaient à moi où qui me montraient même une once d’intérêt étaient rare, ils préfèrent tous m’éviter, la différence ne plait pas quand on est entouré par toute cette normalité. J'en ai marre de m'efforcer d'être conforme aux normes. Comme il faut s’y attendre, tout ce qui est normal commence vaguement à me dégoûter.

-Je n’ai jamais réussi à trouver, enfin, je n’ai jamais cherché, ça me faisait plus de mal qu’autre chose. Tu vois il y a une barrière entre le subconscient et la conscience, et je crois que la mienne est ouverte. Quelques fois, je n’arrive plus à différencier la réalité de ce qu’il ne l’est pas. C’est comme si je vivais un rêve éveillé. Quand je dors, j’ai l’impression que je fais un bond dans le passé et que ça me ramène à ce jour-là. Je ne te connais que depuis quelques minutes et j’ai l’impression que tu es plus apte à comprendre, à écouter que tous les gens que j’ai connus et qui se présentaient comme des amis. Je donne vraiment ma confiance trop facilement.

Je regarde mes pieds ne sachant plus quoi faire, quoi dire. Je sens une force me tirer vers l’extérieur et c’est sans me débattre que je me laisse emmener. Il me fait m’asseoir sur un banc et la première chose que je fais c’est regarder le ciel. J’adorais l’astronomie et le fait de voir une aussi belle pleine lune me fit sourire, ça faisait longtemps. Si il y a bien un élément que j’aurais voulu contrôler, c’était bien l’air, ça m’aurait permis de chasser tous les nuages qui couvrent les étoiles et permis d’interrompre l’électricité. Les étoiles sont beaucoup plus visibles dans un noir absolu. Toute cette lumière pollue la beauté du ciel. Après m’être vaguement remise de mes émotions, je dirige mon regard vers lui. Il a une cigarette à la main et ma première réaction a été de lui rappeler que fumer était mal.

-Ce n’est pas bien de fumer. Excuse moi, je sais c’est débile de dire ça. Je fais beaucoup trop attention à ce que tout le monde fait, et pense d’ailleurs. Tu veux vraiment savoir ? Disons que j’ai toujours eu plus de défauts que de qualités. Je ne suis pas méchante, je dis oui à tout le monde, je suis altruiste aussi, et je crois que c’est tout, sinon, je suis affreusement curieuse, un peu, voire beaucoup dans la lune, impatiente, maladroite, mais ça tu le sais déjà, et très perfectionniste. Mais assez parler de moi, je ne veux pas paraître égoïste, parle moi de toi. Je voudrais aussi te connaître.

Je pris mes aises et m’installa au fond du banc, ramenant mes genoux contre ma poitrine. Ça faisait du bien d’être dehors, de sentir la légère brise sur ma peau, celle qui m’ébouriffait les cheveux à quelques secondes d’intervalles, je n’avais à peine le temps de les remettre en place, qu’ils étaient déjà en train d’entamer une danse avec le vent. Je perdis vite le courage que j’avais pour les garder intacte. Je les laissent alors virevolter sans y prêter attention. C’était vraiment une très belle nuit. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. La lune nous servait de seule source de lumière, et ça me convenait très bien.


Dernière édition par Daevone Grant le Jeu 23 Juil - 19:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeJeu 23 Juil - 18:14




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Je n'ai jamais connu de réel malheur durant ma vie sur terre. Je parle bien de la terre ferme, car officiellement nous sommes sous l'océan et cette partie appartient bel et bien à la Terre oui, mais la Terre est constituée de plusieurs éléments, dont la terre. Mais cette différence peut peut-être en perturber certains. J'ai toujours eu une vie paisible. J'ai connu quelques morts, mais quand j'étais petit et la plupart du temps, ces personnes ne comptaient pas pour moi, ou alors je n'avais pas en mémoire leur souvenir. Je ne pouvais malheureusement pas l'aider à ce sujet là. La plupart des gens qui ont vécu ce genre de chose, se rappellent mais n'oublient pas. Ils en pensent encore et encore mais font avec. La vie les aide à oublier un peu les malheurs qui leurs sont tombés dessus, ils se divertissent comme elle allait le faire avec son coloriage et peut-être sa danse. D'autres, se servent de leur passé comme une de leur force, ce qui fait que chaque chose en rapport avec ça ne les atteint pas même si on essaie comme on peut, de façons inimaginables de les mettre au plus mal avec leurs erreurs du passé, ça ne les touche pas car ils sont conscients de ce qu'ils y ont fait ou dit ou encore, vu. A part lui dire tout ça et me répéter, je ne peux rien faire d'autre.

Un rêve éveillé? Vit-elle vraiment un cauchemar permanent à ce point? Comment peut-elle faire pour différencier la réalité de la fantaisie? Je ne peux pas l'aider non plus. Pour rigoler, à ce moment-là je lui aurais déposé un baiser sur les lèvres en lui disant "Et ça, tu le considères comment? Rêve ou réalité?" mais je préfère m'abstenir. Je ne connais encore ses réactions ou réflexes et les phrases de lover bidon j'en ai à la pelle malgré le fait que je n'aime pas ça, je les sors souvent pour déconner. Y-en a-t-il vraiment qui ont réussi à avoir une femme avec ce genre de phrase? Peut-être, au début où ça se faisait, où toutes les filles les pensaient sincères alors que ce n'était qu'une blague entre copains. "Qu'est-ce que tu as des dents blanches! Ça ferait un bon collier de perle autour de ma b***". Vous pensez vraiment que ce genre de phrases fonctionnait et que les filles répondaient bêtement "D'accord!"? Je pense surtout que la plupart se barraient en baffant les gars en question même si certaines devaient être d'accord en secret. Je souris légèrement à cette pensée. Dire qu'on a récupéré leur drague d'époque. C'est désespérant.

Je l'écoute toujours même si je ne réponds pas. Aucune réponse ne veut pas dire qu'on est ailleurs et que notre esprit divague. Je vois plus ou moins le genre de personne qu'elle est mais ça m'intrigue un petit peu quand même. Elle me fait d'ailleurs une remarque sur la cigarette. Vous voyez bien que je l'écoute! Oui la cigarette c'est mal. Je souris de plus bel en l'entendant dire ça.

-Tu es bien la seule personne que j'entends dire ça. On dirait une école de fumeurs et de branleurs ici. Personne ne va en cours et la plupart fument. Une qui sort du lot, enfin! Mais j'aimerais en savoir plus sur toi tout de même. D'après ce que tu me dis sur toi, tu as l'air d'être quelqu'un de gentille et attentionnée alors pourquoi tu retrouves tu aussi seule? En deux ans, tu n'as pas réussi à faire des connaissances? Il semblerait qu'ils te fuient, mais pourquoi? Tout le monde ici est différent des gens vivant sur terre, alors pourquoi même les gens semblant particuliers te fuiraient-ils? Car au fond, nous avons tous un point commun.

Elle veut apprendre à me connaître? Je n'aime pas parler de moi. Je suis plutôt le genre de personne qui écoute les autres mais ne parle que peu. Qu'est-ce que je peux dire? Je n'ai rien en particulier à part une vie heureuse sans réel soucis. La seule chose intéressante est ma transformation mais pourquoi remettre ça sur le tapis? On ne voit rien à ce changement vu que j'ai tout enlevé ce latex qui collait à mon visage, et qu'on ne me dise pas qu'il me reste des morceaux, ça serait un comble enfin! Je la regarde, et détourne la tête pour de pas l'enfumer avec ma cigarette.

-Que veux tu savoir? Ma vie a été joyeuse et la personne que je suis, je te laisse te faire un avis. Pourquoi me décrire quand les autres peuvent le faire à ma place, même si leurs affirmations peuvent être fausses? lui dis-je en souriant, joueur.
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeVen 24 Juil - 18:50




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J’avais beau m’isoler volontairement, la compagnie de certaine personne ne me gênait pas pour autant, après tout dépendait de la personne en question. J’étais plus à l’aise avec des personnes qui s’affirmaient comme autrement que tout le monde, ces gens qui se différencient par leur goût musicaux, par leur tenue vestimentaire. C’est comme une opposition aux normes, et bien évidemment ce sont ces personnes qui sont le plus souvent exposés au jugement d’autrui. Ce que je n’aime pas, c’est le fait de juger quelqu’un qu’on ne connait pas, ou alors qu’on le juge sans prendre le temps de le connaitre. Il suffit d’un regard, de quelques secondes pour qu’on vous colle le genre d’étiquettes qui vous suit toute votre vie. Certains parviennent à retirer cette étiquette en faisant comme tout le monde, en se fondant dans la masse, mais d’autres la garde jusqu’à leur mort car ils préfèrent affirmer une vrai appartenance à un groupe, ils préfèrent s’affirmer tel qu’ils sont vraiment. Je respecte la communauté de personnes qui se bat pour la différence. On peut trouver quelqu’un qui vous ressemble d’extérieur, mais cette dernière peut s’affirmer plus rusée qu’elle ne le laisserai paraître. Il ne faut pas se fier aux apparences. Le genre de diction et de discours que tous parents tiennent envers leurs enfants. Enfin, on m’a toujours appris à ne pas parler aux inconnus et pourtant c’est ce que je fais. A moins qu’on ne puisse plus le considérer comme inconnu, je connais son prénom. Il m’a confirmé une identité, certes, une infime partie, mais il me l’a confirmé quand même. Ce n’est rien, mais c’est un début pour donner la confiance à quelqu’un. Après je peux me tromper. Serait-il préférable de lui faire confiance ? L’avenir nous le dira, et puis si je me suis trompée, ce ne sera pas la première fois. J’ai l’habitude qu’on se moque de moi.

Je le regardais, il tourna la tête à chaque fois qu’il recrachait sa fumée. Il est bien gentil, il m’empêche de devenir une fumeuse passive, je déteste ça de toute façon. Les pauvres personnes qui respirent cette fumée ont les poumons plus noirs qu’un vrai fumeur, c’est vraiment n’importe quoi. De toute façon, il y a toujours des conséquences à ce qu’on fait.

-Une qui sort du lot ? Une encore différente des autres. Il ne faut pas se voiler la face. Je crois que ce qu’il me différencie des autres c’est ma façon de penser, ma façon de voir les choses, et forcément ça m’éloigne des autres. Je suis toujours seule, parce que j’aime la solitude. Je ne dirais pas que je suis agoraphobe, mais être entouré de beaucoup de monde me dérange. Ce qui me gène c’est de ne pas savoir ce qu’il pense. J’aimerais lire dans les pensées juste pour ça. Alors je préfère m’isoler, là, personne peut penser à se que je fais, ce que je dis, et je n’ais pas à me soucier de tout ça. Les gens ne vous écoute pas forcément et dès que tu as une opinion différente de la leur ou que tu t’intéresse à des choses plus complexes ou plus sérieuses, un fossé se créé et tu ne peux rien contre ça.

Il me parle que très rapidement et vaguement de lui, il ne doit vraiment pas aimer parler de ça. C’est gentil qu’il veuille me connaître, mais je n’aime pas trop être au centre de l’attention, on ne me porte très peu d’intérêt alors qu’en on m’en offre à trop grosse quantité, je ne sais pas l’accepter. C’est comme l’affection, la plupart des gens que j’ai connu disent de moi que je suis froide et très distante, ils se plaignent que je ne peux pas donner d’affection, mais il est dur de donner quelque chose qu’on n’a pas, comme il est difficile d’appliquer des formules qu’on ne comprend pas.

-Je sais c’est toujours mieux de se faire son propre avis, mais je n’ai pas envie de me tromper à ton sujet. Je n’aime pas émettre des hypothèses sans être sure de se que j’avance. Tu n’aimes pas parler de toi, je me trompe ? Si tu ne veux pas, je ne te forcerais pas. Tu m’obligeras à me faire ma propre opinion. J’espère pour toi qu’elle sera exacte, je n’ais pas envie de te prendre pour quelqu’un que tu n’es pas.



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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeVen 24 Juil - 20:20




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Je peux très bien comprendre de quoi elle parle. Etre différent n'est pas facile tous les jours, surtout pour les personnes qui ne s'assument pas. S'isoler est une façon de voir les choses et la manière dont elle en parle montrerait qu'elle a peur du jugement des autres. C'est dommage se gâcher à cause de ce que pense les autres, d'autant plus que la plupart du temps, les hypothèses et rumeurs sont fausses mais on se sert de ça comme un masque. C'est comme pour les clowns, ils semblent faire rire toute la compagnie et tout le monde n'y voit que du feu alors qu'au fond ils sont tristes et ont rarement le cœur à rire. En tout cas notre Daevone se sait différente. Sa manière de penser qui éloignerait les autres? Dans ce cas tout le monde serait éloigné des autres. C'est une de seules choses qui nous différencie des autres et malgré quelle soit différente c'est aussi ce qui nous rapproche grâce à des affrontements, des débats et des discussions en tout genre. Et elle aimerait lire dans les pensées. Je rigole intérieurement. Ça me fait penser à Joy tiens, la première fois que je l'ai rencontré où elle a su que ce qui me faisait pleurer était Alec, comme par hasard, alors que comme je le disais, ça aurait pu être tout et n'importe quoi. Elle ne lit pas dans les pensées mais peut-être vit-elle ses désirs comme des réalités? Je ne sais pas, mais ces personnes me désespèrent. J'ai un certain principe de vie qui est que, les personnes qui se disent différentes par elles-mêmes sont généralement celles qui sont comme tous les autres. Mais j'espère me tromper sur son cas, j'attendrai de mieux la connaître pour savoir.

-Et sur quels sujets par exemple, tes pensées sont différentes des autres? Donne moi un minimum de trois exemples.

Autant lancer un débat, ça nous occupera et je pourrais voir comment elle réagit et parle, et qu'est-ce qu'elle entend par "je crois que ce qu’il me différencie des autres c’est ma façon de penser, ma façon de voir les choses", cette phrase me fait rire intérieurement autant quelle me fascine. Je suis assez curieux des gens, sûrement à cause ou grâce à mon côté altruiste qui me force à les écouter et à être là pour eux. Elle peut être intéressante. J'attends vraiment d'en savoir plus sur elle. Ça m'excite presque, à vrai dire, ça me met tout en joie. Mais voilà qu'elle me reparle de moi, enfin, elle me fait comprendre qu'elle n'insistera pas si je ne veux pas, autrement c'est une méthode pour dire "dis le moi quand même mais j'attends que tu le fasses par toi même pour ne pas que tu sentes que je te force." C'est une technique souvent utilisée, oui en effet. Bien joué. Je n'aime pas parler de moi me dis-tu? Comment l'as-tu deviné ma foi? Tu as un certain talent pour observer les gens, hum, j'aime ça si tu savais. "Je n’ai pas envie de te prendre pour quelqu’un que tu n’es pas." Décidément, il y a pleins de phrases à relever de ce qu'elle m'en dit. Un sourire s'affiche sur mes lèvres et je tire une bouffée avant de la recracher sur le côté.

-Et qui penses-tu que je suis, Daevone? Je te dirai moi-même si ton point de vue est exact ou pas et je n'hésiterai pas à démonter tous tes avis sur ma personne, pour te dire qui je suis réellement. Je n'ai rien à cacher, lui dis-je en regardant le ciel.

Je ne me connais que trop bien, malgré un léger soupçon de manque de confiance en moi que j'assume entièrement mais ça ne m'affecte pas, ou seulement quand je suis devant des personnes qui m'intriguent et qui m'autorise à enlever cette fausse assurance pour être à nu. Il y a des défauts en tout genre chez moi mais il y a des choses que j'apprécie. Surtout une seule. Ce que j'aime bien en moi, c'est que lorsque je pense ou réfléchis à quelque chose, ça ne se voit pas extérieurement, je reste neutre. Que j'ai envie de faire un meurtre, ou que j'ai envie de faire l'amour à quelqu'un, mon expression reste comme telle.
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeLun 27 Juil - 15:53




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Souhaite-t-il vraiment savoir comment je pense ? Comment je réfléchis ? J’ai toujours une tendance à aller chercher les petits détails qui ne servent à rien mais qui finissent à chaque fois comme piliers de mes hypothèses. J’ai vraiment le sens du détail et pour moi, chacun d’eux à son importance, plus ou moins capitale. Ils m’aident à forger quelque chose de solide, je n’aime vraiment pas détruire ce en quoi je crois et je fais tout ce qui est en mon possible pour faire de mes hypothèses les plus plausibles possibles. Plausible est un grand mot, car tout le monde se fait une joie de ruiner ce en quoi je crois. Mais tous ces êtres n’ont aucune ouverture d’esprit et ont peur de ce qui est nouveau, ils ont peur de ce qu’ils n’ont jamais pris conscience. C’est comme les séismes. Au début, quand personne n’était au courant, le premier séisme à crée une vague de terreur, mais au fur est à mesure, certes la peur est encore là, mais elle est moins forte et on a appris à vivre avec ces phénomènes naturels. C’est comme la fin du monde, la première fois elle fut l’objet d’une panique générale, alors que maintenant, à force de l’énoncer à tout bout de champ, on préfère en rire et on ne prend plus ça au sérieux. J’adore mettre en parallèle cet exemple et l’histoire du garçon qui criait au loup d’Esope. Un jeune berger s’amusait d’alerter le village d’une attaque d’un loup imaginaire, s’en fut une habitude et lorsque le loup daigna montrer le bout de son nez et que berger hurla à l’agression, personne ne bougea. Le pauvre petit garçon mourut entre les crocs du canidé. Je pense qu’il vaut mieux avoir le bénéfice de la surprise que de l’habitude. Certes la première fois on en a peur, mais trop souvent on en perd la notion de danger et cela peut s’avérer fatal.

-Je me dis différente mais pas unique. Il y a forcément des personnes dans le monde qui pense la même chose que moi, mais je ne les ai pas encore trouvées. Je n’aime pas parler de mes façons de penser, de ma façon de voir le monde, la plupart dise que je suis folle. J’ai une fâcheuse tendance à être attiré par tout ce qui relève du domaine surnaturelle et je ne peux m’empêcher de me dire que tout ça doit exister. Les légendes urbaines ne naissent pas dans le vent parce que quelqu’un a eu l’idée du siècle. Non je refuse d’y croire, ces créatures doivent exister. Il y a forcément quelque chose qui a forcé les gens à croire en ça. Pour moi, ce sont plus que des mythes, ils existent quelque part, bien cachés des hommes. Après il y a la question de la réincarnation. Y crois-tu ? Moi je ne crois pas en Dieu, au paradis ou encore à l’enfer. J’ai une pure croyance pour la science et la théorie de l’évolution, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que lorsque tu meurs, tu dois être réincarné. Il y a forcément quelqu’un dans le monde qui naît en même temps que toi tu meurs. A la même minute, à la même seconde, au même dixième de seconde. Et puis, je désapprouve complètement le fait de fixer le bonheur, la perfection ou même autre chose sur une idylle générale. Chacun à sa propre perception des choses. Certains vont voir le bonheur comme matérielle alors que d’autres vont le percevoir d’une façon plus sentimentale. C’est par cette perception des choses que nous sommes finalement uniques aux yeux des autres. Mais personne n’a le courage de se lever pour plaider haut et fort, que le monde ou la vie d’ailleurs est vu par des milliards de personnes différentes et personne n’ose donner son avis. C’est parce qu’ils ont peur du regard des autres qu’ils agissent comme tout le monde. L’Homme n’est pas de nature solitaire, il est un peu comme les loups, il a besoin d’une meute pour se sentir plus fort, il va donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour paraître comme les autres pour ne pas avoir à se retrouver seule. Il ne faut pas oublier que l’Homme est avant tout un animal, et que son instinct de survie est plus fort que tout.

Je marquais une pause.

-Je suppose qu’à partir de maintenant tu ne vas plus me voir de la même façon.

Je baissais les yeux, honteuse, on allait sans doute encore me dénigrer et me laisser de côté. J’avais encore plein de choses à dire mais je pense que se devait être suffisant sinon, je me serais emportée et plus rien n’aurait su m’arrêter. Je n’ai jamais aimé les débats. Généralement, j’étais la seule à plaider ce dont en quoi je croyais et quand je voyais tous ces gens clamer haut et fort la même opinion, j’en étais malade. Les gens manquent cruellement de personnalité. Je ne dis pas que je désapprouve tout. Non, il y a certains moments où je pense la même chose que d’autres, mais cela reste rare.

Il n’avait vraiment pas envie de me dire qui il était, j’allais devoir le deviné par moi-même, et ce ne serait pas chose facile. Il avait cette neutralité déconcertante sur son visage. Un visage impassible, mais cela ne devait pas dire qu’il était froid, non, il prenait un grand soin à ce préoccupait des autres, il a forcément un minimum d’empathie et de compassion pour ça.

-Si c’est ce que tu veux. Alors tout d’abord, et a première vue, tu peux paraître quelqu’un de froid et insensible, tu as toujours cette expression impassible sur ton visage, mais ton envie d’en connaître plus sur les autres montre que tu n’es pas comme ça, du moins je crois. Tu es quelqu'un qui s’intéresse aux gens et qui a le souci de vouloir les aider. Tu n’as pas de problèmes aux niveaux des rapports physiques et tu n’es pas quelqu'un de distant. Tu es patient, du moins avec moi, il est vrai que ce n’est pas facile d’entendre ce que je dis, les gens s’ennuie rapidement. Et après je ne sais pas, mon analyse s’arrête là. Je n’en ai pas encore vu assez pour me permettre de faire un portrait complet.

Je le regarde et hausse les épaules. Je n’aime pas me fier à ce que je vois ou ressens, j’ai toujours peur de dire une connerie ou quelque chose de vexant. Ça en à pas l’air comme ça, mais il m’ait arrivé plus d’une fois de blesser quelqu'un sans le vouloir, disons que j’ai un peu de mal à gérer ma colère.

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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeLun 27 Juil - 17:13




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Et c'est à cause de cette façon de penser que les gens la mettent sur la touche? Je connais certaines personnes qui pensent de la sorte, je ne sais pas si dans l'établissement il y en a comme ça, mais dans la vie d'extérieur, celle que j'avais avant de venir ici, beaucoup pensaient ça. Peut-être car nous étions des gamins et qu'on voyait tout sous un autre angle, dans une vision fantastique. Peut-être que certains ont grandi et ont changé leur façon de voir les choses, je ne saurais dire. Je souris à l'entente de ces mots. C'est assez intéressant. J'aime les débats car ils montrent un minimum ce que les autres ont dans la tête. Et il semblerait qu'elle pense à des choses qui peuvent être tout à fait normal. J'aime beaucoup sa vision. Peut-être que je devrais le lui dire. Je relève sa tête avec une de mes mains avant de commencer.

-Ta façon de penser est intéressante en soi. Tu affirmes et tu te bats pour tes idées, je ne vois pas pourquoi les gens te rejetteraient. Dans tout ce dont tu as parlé, et il semblerait que tu en aies encore à en dire, je suis assez d'accord avec toi à quelques détails près. Par exemple pour le surnaturel, j'y crois. Nous sommes nous-mêmes considérés comme surnaturel mais les légendes urbaines, c'est comme les clichés sur les gens, ça vient de quelque chose qui a provoqué ça. Mais par contre, je ne sais pas si ces créatures existent vraiment, mais c'est possible. Nous avons des témoignages mais on ne peut voir que ce que l'on croit. Pour la réincarnation, j'ai plus où moins le même avis. Je pense que c'est l'âme qui se réincarne en autre chose pour améliorer son ancienne vie, histoire d'arriver à ses propres attentes. Et pour l'histoire du bonheur, je ne saurais quoi en dire. Chacun à sa vision de cette chose, ou plutôt de ce sentiment et nous ne savons même pas s'ils existent et de toute façon, le bonheur d'un, n'est pas le bonheur d'un autre. Donc ne t'en fais pas, je ne vais pas te voir d'une façon différente à cause de ça. C'est la différence qui rend les gens unique, mais je ne doute pas une seconde, que tu sois la seule à penser comme ça. C'est juste que les autres ne se sentent pas obligés de le dire directement, ils préfèrent garder leurs idées et laisser les autres dire.

Décidément, je m'étonne moi-même d'avoir parler autant. Une tirade à moi tout seul, qu'est-ce que ça peut être désespérant surtout pour un homme qui est censé écouter les autres et non parler de lui, mais si ça peut servir à la rassurer, tant mieux, je le ferai et c'est ce que j'ai fait apparemment. S'il faut lui avoir dit ça, elle dit qu'on la prend pour une folle. Nous voici deux fous, et plus on est de fous plus on rit, à ce qu'on en dit évidement, je n'ai jamais fait cette expérience. Ni avec la drogue qui peu rendre barge, ni avec une maladie mentale déjà évoluée au fond de moi. Je retire ma main de son visage et prends une dernière bouffée de ma cigarette avant d'écraser cette dernière au sol et de la laisser.

La conversation revient petit à petit sur moi. Qu'est-ce que je peux dire de plus de son analyse. Je n'ai rien à dire car j'ai demandé ce que elle pensait de moi. Je ne peux donc pas réduire à néant sa façon de me voir. Un autre sourire s'affiche sur mes lèvres. Ha, je paraissais moins froid en femme, avec mes yeux naïfs à l'image de certaines filles. Elle dirait donc d'après ses mots que je ne suis pas ce que je parais, c'est déjà ça. Il ne faut pas se fier à l'apparence, oui évidement. J'ai le souci de vouloir aider les autres? Ce n'est pas un souci Daevone, ça me prend juste de mon temps et ça m'occupe. Je m'intéresse aux autres si eux-mêmes m'intéresse, ce qui assez différent mais si tu le vois comme ça, je ne vais rien en dire. Je ne suis pas distant c'est vrai, je le suis si besoin, avec Joy par exemple même si je ne l'ai rencontré une fois. Patient, ça dépend des gens. Avec Martin je ne l'étais pas. Mais elle semble avoir cerné quelques traits, que je ne cache pas de toute façon.

-Ton analyse est plutôt correcte en effet. Tu en sais déjà un peu sur moi, comme j'en sais sur toi. Nous sommes quitte.
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeMar 28 Juil - 23:21




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Étrangement sa réponse ne me surprend pas, je m'y attendais un peu. Comment ? Je ne sais pas, mais j'avais le sentiment qu'il n'allait pas essayer de m'enfoncer plus bas que terre. C'était rare que je rencontre ce genre de personne, et généralement j'avais le pouvoir de tout gâché. Comme quoi l'eau n'est pas le seul que j'ai. Aurait-il le mêmes pensées que moi ? Les mêmes, non, je ne crois, pas quelque chose qui y ressemble, oui, peut-être. Il a cette façon de parler, celle qui vous hypnose, son discours m’intéressait beaucoup et je buvais chacune de ses paroles. Je n'ais pas de mal à m'exprimer d'habitude mais quand je parle de quelque chose qui me tient à cœur, je le fais le plus maladroitement possible. J'avais l'impression qu'il avait puissé dans mon esprit pour en retirer l'essentiel. Je n'arrive pas aller droit au but, mais lui le fait avec une telle aisance qu'elle est enviable.

-Les gens me rejettent parce que je ne suis pas encore tombée sur des gens comme moi, ou je suis tombée sur des gens qui n'ont pas d'ouverture d'esprit et un minimum de jugeote. Apparemment, je me rapproche des simplets et autres personnes crédules et influençables. Oui j'en aurait encore à dire, mais si je commence, je ne m'arrête plus et j'ai tendance à m'énerver quelque peu. De plus, ma façon de m'exprimer n'est pas la plus simple qui soit, je le conçois. Je suis aussi maladroite manuellement que verbalement, comme on dit, je ne fais pas les choses à moitié. Certains disent voir des choses que d'autres ne voit pas, je suis d'accord que l'on croit que ce que l'on peut voir, mais la vision  n'est-elle pas subjective elle aussi ? Finalement la vision est propre à chaque individu, mais si seulement il n'y avait que ça. Pour les êtres plus rationnels, on va chercher une explication concrète à ce phénomène, alors que les autres vont tout de suite tiré des conclusions qu'elles soient plausibles ou non. Sur la question de la réincarnation, il semble que nous soyons du même avis, cela me rassure. Cependant, je prenais le bonheur comme exemple général, il en va de même pour chaque sentiment ou émotion. Chacun attribut son ressenti à un sentiment. Mais sinon oui, c'est exact, c'est ce que je voulais dire.

Et une fois de plus j'ai failli laisser mes pensées me dépassées. Si j'avais été toute seule, j'aurais surement tiré un monologue devant mon miroir, attendant des réponses qui ne viendraient jamais. Il est vrai que j'ai tendance à parler toute seule quand j'en ressens le besoin. Dans ce cas, il vaut mieux espérer que personne ne soit là car généralement je me fais les questions et les réponses. C'est assez bizarre, oui, mais ça me conforte dans ce que je pense et dans mes hypothèses, j'en ai bien besoin, je n'ai personne qui me soutient. Je me livre à mon autre moi. Ça aussi c'est quelque chose auquel je réfléchis beaucoup. Est-ce que tout le monde à deux facettes ? On a souvent tendance à dire que quelqu'un comme ça et Lunatique ou dans le cas plus extrême, on va même à affirmer une Bipolarité. Je me suis toujours demandé, finalement les scientifiques sont les êtres rationnels de ce monde et la moindre chose qui sort de l'ordinaire, ils vont l'interpréter comme une maladie psychologique et ils vont vous balancer entre les mains de centaine de psychiatres et vous abandonner dans un asile. Mais finalement, nous sommes incapables de décrire ce que l'on voit ou entend, plutôt, ce que l'on croit voir et entendre.

Instinctivement, la discussion se rapporte à lui. J'ai tenté tant bien que mal de dresser un portrait plus ou moins valable. La preuve, il le définit comme correct. Qu'est-ce que correct veut dire ? Ça veut dire que ce que j'ai dit n'est pas faux en soi, mais ça tend à dire que l'on peut faire mieux. Correct ça se rapproche de passable et ce qui est passable est finalement quelque chose de correct. Quel magnifique chiasme ! Et voilà, je m'emporte une fois de plus pour quelque chose de très peu important. On accorde que trop peu d'importance aux détails, or ces derniers sont cruciaux et permettent une meilleure analyse des choses, il faut juste prendre le temps de les interpréter et dans mon cas, le temps ce n'est pas ce qui manque.

-Nous sommes quittes dans la connaissance mais pas dans la fiabilité de nos informations. Les tiennes vis à vis de moi sont fiables, alors que les miennes ne sont que des suppositions et dire que mon analyse est correct tend à dire que certaines de ces suppositions reste vagues et ne sont pas tout à fais bonnes.

Bon, c'est vrai, j'essaye un peu de tirer les vers du nez, mais il faut que je me fasse un avis concret afin de savoir si ce que j'ai ressentis est juste. Cela me permettra de mieux cerner sa personnalité. Encore une fois, tout est une question de détails et de d'interprétation.
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MessageSujet: Re: • Cinéma Ducoin.   • Cinéma Ducoin. Icon_minitimeMer 29 Juil - 16:23




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Je la regarde sans rien dire. Je n'ai rien à ajouter à ce qu'elle a à dire. Je souris donc pour lui faire comprendre que j'ai compris et que je suis d'accord avec ce qu'elle me dit. J'ai aussi envie d'en finir, pour repartir dans mon dortoir. La fatigue commence à m'envahir et je sens que je ne vais pas faire long feu à rester ainsi éveillé. Je suis fatigué de tout. Je laisse le temps passer avant de reprendre la conversation à mon sujet. Je baisse la tête, j'ai perdu l'envie de parler, de produire des sons avec ma bouche, de répondre et de tenir une conversation tout à fait normale. Je commence à me relever, lui prenant la main, que je cale en dessous de mon bras et l'amène jusqu'au dortoir.

-Tu as vu juste à mon sujet, je n'ai pas à m'expliquer ou quoique ce soit. Dis toi que tu as raison, car ça l'est.

Mon visage reste tout aussi neutre, et une fois arrivé à l'établissement, je la dirige vers nos dortoirs. Je me positionne devant elle pour lui refaire un baise main. Je dois la laisser dormir, elle n'a pas dormi depuis des jours la pauvre. Je sais bien qu'elle fera encore une nuit blanche mais si elle tente de s'endormir, c'est mieux dans un lit que sur un banc. C'est  loin d'être confortable.

-Je vais te laisser ici, en espérant que tes cauchemars ne seront pas un soucis pour ce soir. J'ai été heureux de faire ta connaissance. Vraiment, et tu n'es pas le genre à faire fuir les gens. C'est en te mettant cette idée en tête, qu'inconsciemment tu rejettes toi les gens.  Car tu es tellement habituée à ce qu'ils partent, que sans le vouloir tu agis pour les faire partir, mais si tu restes toi-même, comme tu l'as été avec moi, tout se passera bien. u ne trouveras peut-être pas quelqu'un d'identique à toi, mais beaucoup te ressemblent, enfin, c'est ce que je pense. Les gens sont généralement ouvert-d'esprit ici, même si tu peux penser le contraire. Tu t’intégreras vite, tu verras.

Je dépose mes lèvres sur sa joue, lui lâche la main pour ensuite lui caresser le visage.

-Bonne nuit, Daevone.

Je me retourne et vais en direction de ma chambre, que je referme aussitôt après l'avoir regardé une dernière fois en souriant. Cette fille est intéressante. Je ne comprends pas pourquoi elle dit le contraire. Peu de filles sont intéressantes et la plupart sont toutes pareils. J'ai pu expérimenté ça, j'étais la caricature de la femme avant que je ne montre mon vrai visage. Je me plaque dos à ma porte, toujours la main sur ma poignée, et je ferme les yeux, attendant que le temps passe et que j'ai la foi de me diriger vers mon lit.
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