Retour dans la chambre de Zelda

On a mit un temps fou à revenir dans nos dortoirs. Zelda ayant du mal à marcher à cause de ses talons, mais surtout de son état, j'ai du la prendre dans mes bras. Elle s'est endormie à une vitesse fulgurante. Sa tête ballotte légèrement à chacun de mes pas. Je n'ose pas la réveiller pour m'indiquer où se trouve sa chambre.
Par chance, les prénoms sont marqués sur la porte des chambres. J'ai donc pu trouver rapidement la sienne.
Je rentre doucement dedans, en évitant de faire grincer la porte et le vieux plancher. J'avance dans la chambre en partie éclairée par la lumière du couloir. Je pose délicatement Zelda sur son lit. Elle gémit un peu, mais ne s'éveille pas pour autant. Je retire doucement ses chaussures, et les pose au pied du lit. Je me relève ensuite, et lui retire délicatement son masque. Je le pose sur sa table de chevet.
Au risque de passer pour quelqu'un de malsain, ou de pervers, je la regarde dormir. La tranquillité et la paix qui reposent sur son visage alors qu'elle dort m'apaisent plus qu'une cigarette. Je cligne deux fois des yeux. Pourquoi une fille que je ne connais que depuis quelques heures me fait cet effet là?
Je me redresse, et passe mes doigts dans mes cheveux. Je jette un coup d’œil à sa chambre, mais je ne vois rien, il fait trop sombre. Je me retourne vers Zelda. J'attrape sa couette, et la tire légèrement pour la couvrir avec.
Puis je quitte la chambre à pas de loup. Je reprend ma clope de toute à l'heure. Je vais aller fumer dehors. Mais il faut d'abord que je me trouve un feu.

Je me réveille, la bouche pâteuse. J'ai soif. J'ai super soif. Puis je réalise que je suis dans ma chambre, dans mon lit. Toute habillée. Je ne porte plus mes chaussures et mon masque.
Comment ais-je atterrie ici?
Puis, tout me revient. La soirée bal masqué au réfectoire. Le trajet avec Jael, qui m'a ramené ici. Ce que j'ai dit à Zephyr dans les toilettes, et ce que j'ai fait. En repensant à tout ça, mon estomac fait un bond. Mon dieu, qu'est-ce que j'ai foutu?
Je me lève, et manque de me fracasser sur le sol. Je cherche la lumière à tâtons, et puis finalement laisse tomber. Si j'allume cette satané lumière, j'en sortirai pas vivante. Je vais dans ma petite salle de bain, et ouvre le robinet côté froid. J'engloutis des dizaines de gorgées d'eau. Désaltérée, je me relève en essuyant ma bouche d'un revers de main. Je pose mes deux mains sur le lavabo, et garde la tête baissée. Plus jamais je ne boirais une goutte d'alcool.

FIN DU RP