Cours d'Equitation

Cours pour le niveau 4 Earth

Avec Prénom Nom

Je rentre dans ma chambre, et enlève mes talons. Je me déshabille en marchant jusqu'à la salle de bain, où je prend une bonne douche. J'essaie de retenir mes pensées, pour ne pas qu'elles aillent dans une seule direction. Puis je sors, et je me sèche entièrement. J'arrive nue dans ma chambre, et attrape un legging noir, mes chaussettes montantes, un t-shirt noir et ma veste en cuir noire. J'enfile le tout, et glisse mes pieds dans mes petites bottines d'équitation. Puis j'attache vite fait mes cheveux, pour leur donner un semblant de coiffure.

Aujourd'hui, c'est mercredi, et une semaine sur deux, j'ai cours pratique. C'est donc avec le sourire que je me rend dans la haras de l'école.
Au début, j'appréhendais chaque leçon, parce que les chevaux avaient peur de moi. Mais j'ai appris à gagner la confiance de la plupart d'entre eux. Le seul qui m'ait vraiment acceptée en fin de compte, c'est Panam. Il est beau, tout noir et ses yeux sont emplis de sagesse. La communication a été plus facile avec lui, parce qu'il a conservé un peu d'étalon sauvage en lui. Et il n'y a qu'avec les animaux sauvages que j'arrive à "parler". Les autres, les domestiqués, ils sont trop "humanisés",  et prennent toujours peur de moi. Ou plutôt, du loup en moi.

J'arrive sur place, avec un sac contenant mes cahiers et ma trousse. Le prof est déjà là, et quelques retardataires arrivent en même temps que moi. Je repère Ana et Prisca, les filles avec qui je suis allée en boîte la veille. Elles me font signe de venir, tout sourire. Tandis que je m'assoies, Prisca me demande d'une voix malicieuse où j'étais passée. Je la regarde, et et baisse la tête en souriant. Ana et elle gloussent, et m'en demande plus. Mais le prof commence à parler, et je me concentre sur ses mots.

-Bien, bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui est votre avant dernier cours avant de passer votre 5 ème galop. Je vais donc vous rappeler les différents points que...

C'est plus fort que moi, je décroche. J'aime pas la théorie, je veux passer directement à la pratique. Mais le speech ne dure pas trop longtemps. Je me lève rapidement, et me dirige vers la sellerie où j'attrape tout ce qu'il me faut. Il y a mon nom dessus, équipement payé par mes soins avec les bourses prévues à cet effet.
Je me dirige d'un pas rapide vers le box de Panam, avant que les filles ne me posent d'avantage de question. Je n'ai pas envie qu'elle en sache plus. Le souvenir de cette nuit m'appartient. Je me glisse dans le box avec un sourire au lèvres.
Panam me regarde de son oeil globuleux. Avant toute préparation, je vais d'abord lui parler un peu: c'est signe de respect entre nous. Pas besoin de parler à voix haute, ou même de chuchoter. Etant Alpha, la "télépathie" me suffit largement. Je glisse ma main le long de sa tête, et lui gratte entre les deux yeux.

Salut, mon beau. J'espère que tu pètes la forme, parce qu'aujourd'hui, on va travailler très sérieusement.  

Panam me donne un coup de tête sur le bras, et piaffe. Réponse simple et compréhensible. Il est impatient qu'on s'y mette. Je souris, et lui donne une petite tape sur l'encolure. Puis je m'affaire à son pansage.

Nous arrivons fiers, marchant côte à côte jusqu'au manège. Nous regardons quelque élèves s'essayer à des parcours difficiles.
Puis viens mon tour. Je grimpe sur le dos de Panam, et nous entrons dans le terrain. Première épreuve: saut de barres. L'emplacement des barrières a changé, et le parcours me semble difficile. Il va falloir un max de concentration.

Prêt Panam?

L'étalon noir racle le sol de sa patte avant droite, impatient. J'inspire un coup, et lui lance un petit "allé" en donnant un petit coup de talon sur les étriers. Panam passe rapidement du pas au trot, et enchaîne avec un petit galop. Puis il prend son élan: mon corps se penche lorsqu'il s'appuie sur ses pattes arrières pour s'élancer par-dessus la haie. Durant la demi-fraction de seconde que dure ce saut, j'ai l'impression de voler. Un sourire vient élargir mes lèvres, et je sens que Panam est euphorique lui aussi. Partis comme ça, on va faire du bon boulot, c'est sûr.
...
Fin de matinée. Je suis à pied, Panam clopinant au bout des rênes que je tiens. Je suis fière de lui: il a tout donné aujourd'hui. Percevant mes pensées, il me donne un coup de tête dans le dos, comme pour e dire qu'il n'a pas fait le travail tout seul. Je m'arrête, et le gratte sans ménagement entre les deux oreilles.
Prisca et Ana, suivies d'un groupe de gars s'approchent de moi, tout sourire. Ils viennent me féliciter pour cette "incroyable session", et me demande comment je fais pour être autant en harmonie avec Panam. Puis les questions fusent de partout, et quelques uns me demande de prendre une photo avec eux et Panam. Un peu gênée par cette soudaine attention, j'accepte tout de même. J'averti Panam pour qu'il prenne la pose la plus glamour qu'il possède, et notre célébrité prend un tournant décisif sous les flashs crépitants des appareils sans flashs. Mais ils imitent le bruit, c'est déjà ça!


Après quelque rigolades et échanges, je me retrouve dans le box avec Panam. Je prend le temps de le panser comme il faut, le remerciant pour la énième fois pour le travail qu'il a fait, mais surtout pour m'avoir changer les idées. Mais cette pensée sonne fausse en moi, et au moment où je m'en rend compte, l'image d'Aaron en train de dormir m'apparaît.
Je pousse un soupir, et pose ma tête contre la robe de Panam.