Maillot Bottom ou La Plage de l'Ecole.

Jael Conley

-Pas depuis une éternité mais pas récemment non plus. Tu as une vue sur elle ou elle t'a mis un vent peut-être?

Je ris jaune à cette question. Je me passe une main dans les cheveux, et le regarde, un sourire ennuyé sur les lèvres.

-On va dire qu'elle fait partie des gens qui complotent contre moi depuis quelque jours. Même si elle plus dans la catégorie "pas trop méchants".

Je soupire, et j'enfouis mes mains dans mes poches. Là non plus, il n'est pas très bavard. On continue de marcher sans rien dire, cumulant plus des silences que des mots. Je me creuse la tête en vain pour trouver un sujet qui puisse intéresser monsieur, au moins un petit peu. Et puis, j'ai remarqué que ses mains ont recommencé à trembler. J'ai beau chercher, je ne trouve rien qui puisse nous amener à un débat intéressant. Et puis, que voulez-vous que je fasse pour aider un Fire, moi? Ce ne sont pas mes maigres plantes qui vont l'aider à se sentir mieux. D'abord je n'ai pas de plantes, et je ne peux pas en invoquer quand je veux en dehors de l'école (règles pourries de Madame Maugrey...). Et puis, merde quoi, c'est un Fire. Un Fire, ça peut prendre feu. Pire qu'un camion essence dans un film d'angoisse ces trucs-là. Un seul prout et c'est banqueroute.

Je fais un pas plus grand en avant, et me place devant lui en lui tendant la main. Mais je viens de me rappeler que ce Alec n'est pas super commode, et que toute à l'heure, ses mains faisaient de la fumée tellement il était enervé. Pas envie de me brûler les doigts à une armoire à glace. Je la remets dans ma poche, et j'affiche le sourire le plus idiot que j'ai jamais pu faire. Vraiment, je me sens con.

-Bon, ben je vais y aller, frère. Merci d'avoir supporter ma compagnie. Et encore désolé de t'avoir foncé dedans.

Je lui adresse un signe avec mes doigts partant de ma tête, à la Captain America. Mais avant de me retourner, je le regarde à nouveau, les lèvres serrées.

-A une prochaine fois. Si t'es moins bizarre, et énervé, y a moyen que je te paie un truc à boire.

Je rigole un peu, histoire que le "bizarre" lui passe pas en travers de la gorge. Puis je me retourne, et marche vers la route cimentée et parsemée de grains de sables menant à l'école.

J'écoute ce que Jael à me dire de cette Zelda. Il me parle de complot? Zelda? Comploter? Je laisse échapper un rire narquois. Je le laisse dire. Il a dû la rencontrer mais pas réellement la connaître. C'est dommage. Il a dû avoir une mésaventure avec elle, mais je ne comprends pas pourquoi il me parle qu'elle fait partie des gens qui complotent contre lui. Soit pour lui donner une mauvaise image à mes yeux, soit pour se faire passer pour la victime. Je ne saurais dire mais ces idées me restent en tête.

On continue à marcher. Nous n'avons rien à dire, et je n'ai rien à ajouter sur aucun sujet. Il s'arrête soudainement devant moi, me tendant la main. Je le regarde avec méfiance et de haut, ne voulant rien faire, sentant que ma main peut s'embraser à tout moment. D'avoir supporter ta compagnie, petit? Un silence, tout le long, je n'appelle pas ça supporter. J'hoche la tête pour lui dire que je le remercie et que ça ne fait rien pour la bousculade. Il enchaîne avec une petite blague, qui ne me fait pas réellement rire, bien que je lance un sourire rapide pour faire genre. Enervé et bizarre me dit-il? Hahaha. Heureusement qu'il ne sait pas que je suis actuellement drogué. Il ne sait pas ce que ça fait d'essayer de se contrôler et d'agir d'une façon normale devant les gens malgré la difficulté. Si seulement il connaissait cette drogue. Haha. Il ne me dirait pas ça, imbécile.

-Je serais ravi de te revoir, et merci.

Je ne lui réponds que cela. Il n'a pas besoin de savoir que je ne suis pas dans mon éta normal. Je peux paraître lunatique et contradictoire entre mes pensées et mes paroles. J'ai envie de me giffler pour cela. Je le regarde se défiler et décide de mon côté de rejoindre l'établissement scolaire. Cette journée était bizarre. Entre les envies de meurtres et le fait de me contrôler. Je me sens un peu plus serein, bien que je ne sois pas encore remi de mes effets. Ca passera avec le temps. Le temps arrange souvent les choses, ou les empire, à voir.

[fin du RP avec Jael Conley.]

The waves of the sea help me get back to me.

Avec moi-même.

Et me revoilà ici, encore une fois, pour encore une année. A croire que je n'ai pas assez perdu de temps avec ces conneries qu'est l'école et sa soi-disant éducation. J'ai échoué, je le sais. Peut-être est-ce mérité? Peut-être que ça ne l'est pas. Je ne saurais dire. Je sais juste que je voulais quitter cet endroit à tout prix et je me retrouve cloitré ici à nouveau. Je ne sais même pas comment je me sens après ça, si je dois avoir de la haine contre moi-même et le monde ou si je dois simplement faire avec et passer à autre chose. Dans tous les cas, mes réactions ne changeront rien à ce triste sort que la vie me réserve. Le peu d'amis que j'ai sont sûrement loin d'ici maintenant, ils sont repartis chez eux et peut-être ont-ils retrouvé leur famille après tant d'années. Des rires, des larmes de joie ou des pleurs suivant les familles.

Je ne peux même pas prendre de nouvelles vu qu'on a aucun accès avec l'extérieur bordel! Une simple lettre ferait plaisir mais allez envoyer une lettre à "Triangle des Bermudes, Océan Atlantique, chambre n°5, dortoir des Waters". Ça sonne ridiculement bien en effet. Un coup de fil ne ferait pas de mal non plus, mais depuis quand vous avez des téléphones portables Waterproof qui détecte un certain réseau à des centaines de kilomètres sous la mer? En effet, vous avez une très bonne technologie. Meilleure que celle de Steve Jobs. Félicitations, vous devriez déposer un brevet. Je suis sûr que vous ramasserez gros avec une telle invention. Je sais bien que l'école est magique mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Ou même un e-mail! Ce n'est rien mais encore une fois, pas de contact extérieur, oui Madame Maugrey, on a compris. C'est tout de même bizarre que nous pouvons être à la page niveau musique et filmographie alors qu'avec ça on peut aussi être au courant de tout ce qui se passe extérieurement. Il y a vraiment des choses qui m'échappent dans cette école. A croire qu'au moment où l'on distribuait la logique, certaines personnes étaient parties chier. Je ne vise bien entendu personne et surtout pas notre chère proviseur. Enfin, pour qui me prenez-vous?

Je secoue la tête et souffle tout cet air de mes poumons pour me soulager et essayer de penser à autre chose. Plus facile à dire qu'à faire entre nous. Je m'en vais prendre congés de quelques heures à la plage. Et oui, ce n'est pas pour rien qu'on a réduit les semaines de travail à 35 heures. C'est pour profiter un peu, pour se laisser aller quelque temps pour ne pas qu'on nous retrouve mort sur notre bureau à force de s'être tué à la tâche. Je fais quelques pas pour trouver la place qui me correspondra. De toute façon, ce n'est rien d'autre qu'une étendue de sable. Qu'on soit à un endroit ou à un autre on voit toujours le même paysage. Je m'assois donc, pour me reposer des non-efforts que j'ai fait et regarde en face de moi, comme dans ces films où les personnages perturbés cherchent à se ressourcer près de la mer. Mais entre nous, on se fait rapidement chier.

Je soupire. Je peux peut-être m'occuper en bousculant l'eau de loin. Je l'observe de toute son étendue et remarque que cette plage peut être considérée quand un grand lac, car elle s'arrête à un moment donné. Non, je ne vais pas sortir la théorie que la Terre est une assiette plate mais dans ce cas, nous pouvons le voir. On peut y voir un peu de terre de l'autre côté. Oui, nous sommes sous l'eau, entouré comme une sorte de dôme, oui comme le livre de Stephen King avec pour titre ce même mot. Eh bien c'est plus ou moins la même chose sauf que dans le cas de cette école, l'eau est transformé en un mélange d'oxygène, d'azote, de vapeur d'eau, de dioxyde de carbone et d'autres gaz rares. Autrement dit, en air oui.

Je la fixe avec insistance -l'eau au cas où que vous n'arrivez pas à me suivre même si je ne m'égare pas tant que ça, je commente juste et laisse des avis critiques, ce qui est tout à fait normal et qui est en droit avec tout chaque être humain-. Peut-être qu'avec une bonne concentration, je pourrais la transformer en patinoire. Oui comme celle qu'il y a dans certaines villes où même quand ce n'est pas la saison, des personnes y vont. Je reste ainsi pendant deux bonnes heures. Il me faut du temps pour y arriver et j'ai assez de temps à perdre. Oui, je ne suis plus à ça près. L'eau commence à se glacer petit à petit. J'aurais pu le faire en un mouvement de bras mais j'avais envie de me prendre la tête. Il ne faut pas chercher à comprendre. Je me relève et m'avance donc sur cette glace. Si Martin devait passer par là, je ne serais pas dans la merde, surtout si j'arrive en plein milieu de ce lac ou mer, comme vous voulez.

Je regarde droit devant moi et marche, jusqu'à essayer d'atteindre la terre ferme. C'est moins fatiguant de marcher que de nager. Je n'aime pas nager. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai pris les langues renforcées à la place de l'aquagym. Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai été recalé. Je suis plus ou moins bon en cours, je fais ce qu'on me dit et rends toujours les devoirs en temps et en heure, je sais me contrôler quand il le faut. Ce genre de pouvoir ainsi que de respirer sous l'eau, je ne suis pas con non plus, je ne vais pas l'utiliser devant tout le monde pour me vanter ou pour faire rire la galerie. Décidément, le fait de rester ici une putain d'année de plus, reste pour moi un mystère mais le jour où je partirai définitivement, ce sera le plus beau jour de ma vie. Croyez-moi.

BON. Je vais aller à la plage hein vu que MONSIEUR ZEPHYR m'a viré de sa chambre! NE CROYEZ PAS. JE LUI EN VEUX ENCORE! Je ne devrais pas, je sais mais voilà! Merde à la fin! Après il a raison, je ne dis pas hein! Par exemple que ça me fera du bien. Oui on ne devrait pas rester trop ensemble, on risquerait de se lasser. Je n'ai rien d'original je le sais.... Tout le monde le sait, ce n'est pas une nouvelle. A voir ta gueule on voit le cliché du mec romantique qui veut se faire aimer. OUI JE SAIS ET Zephyr n'aime pas ça je le sais aussi mais IL DOIT M'ACCEPTER COMME JE SUIS S'IL M'AIME. NON? Ouais ouais mais à la fin ça saoule. Ne t'étonne pas qu'il te largue après. S'il veut que je sois moins tendre et plus sadique, OK J'EN SUIS CAPABLE. J'ai hâte de voir ça.

Bon x2. La plage est remplie de sable et d'eau qui bouge.... plus. PUTAIN QUI C'EST LE CON QUI A GELÉ LA MER LA! Attends, des cheveux roux, enfin une tâche rousse à l'horizon. Maxence. Ok j'ai compris. IL MARCHE SUR L'EAU LE GARS. FILS DE JÉSUS MAGGLE. IL DOIT ÊTRE FORT POUR FAIRE ÇA. Ça me fait bizarre de me dire qu'il a une bite entre les jambes putain. BREF. Attends, réfléchissons un peu. Il a fait de la glace, il est en plein milieu de l'eau et le solide fond quand j'arrive. OH MERDE. OH PUTAIN. OH MY GAD!

-MAAAAAXXXXXXXEEEEEENNNNNNCCCCCEEEEEE REVIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEEENNNNNNNNSSSSSSSSS!

Putain la mer, elle commence à fondre oh merde oh merde. IL VA ME TUER S'IL TOMBE A L'EAU. IMAGINE IL SE NOIE PUTAIN ÇA SERA DE MA FAUTE. JE SERAIS INCULPE POUR MEURTRE PUTAIN. JE NE VEUX PAS QUE ZEPHYR LE SACHE! MON COTE VOYOU ET VILAIN VA LE DÉGOUTER. Ou alors ça va l'exciter. Coucher avec des criminels ça excite ça. Coooooooool! FAUT QUE J'AILLE LE SAUVER! Peut-être que le côté héros excitera encore plus Zephyr! Pourquoi je parle de lui comme ça? Je suis censé lui faire la gueule putain! Tu ne tiendras pas. NE ME DÉFIS PAS SUR ÇA TONY. JE VOIS CLAIR DANS TON JEU EN ME DÉFIANT. CONNARD. Je cours vers Maxence mais la glace fond sous mes pieds. Alors là je ne peux pas faire demi tour faut que je rejoigne la rive d'en face. ALLEZ HOP HOP HOP. UN SPRINT MAGGLE. J'aurais pu faire les JO moi monsieur! J'attrape Maxence par le bras et cours comme je peux. PUTAIN ÇA ÉPUISE CE TRUC LA. Allez nous voilà sur la terre ferme qui par contre je ne sais pas d'où elle sort cette con putain! Jee regarde l'eau, essouflé en me tenant les genoux.

-Désolé, je ne savais pas que tu étais là. Alors comme ça tu as raté ton année toi aussi?

Ce n'est pas la phrase la plus rassurante qu'on puisse sortir je sais ÇA VA. PERSONNE N'EST PARFAIT! Toi le premier. RHO ÇA VA.

Une voix m'interpelle et il semblerait que ça soit celle du dernier homme que je voulais voir sur cette plage. Je ne savais pas qu'il avait autant de voix et il aurait pu s'abstenir. Je ferme les yeux un instant et soupire. Mais quel boulet. Qu'est-ce que je vais faire maintenant si je m’effondre dans l'eau? Je sais bien que je peux respirer mais je n'ai pas envie de me baigner. Je continue à marcher d'un pas rapide, décidant de l'ignorer. Ce n'est pas possible d'être aussi con. Je sais bien que ce n'est pas de sa faute qu'il a ce don pourri et je sais bien qu'il ne savait pas forcément que j'étais sur cette plage avec cette eau glacé mais tout de même!

Tout commence à aller vite. Je le sens m'agripper et m'emmener de l'autre côté. L'eau se fait faible sous la pression de ses pas mais je le suis, n'ayant pas vraiment le choix. Nous voilà sur la terre ferme, et j'en suis finalement bien content. Cette terre que je ne sais pas jusqu'à où elle peut mener. Peut-être qu'un jour je le découvrirai lorsque je serais seul pour m'aventurer ici, à l'abris des regards. On ne sait jamais, si je tombe sur un trésor ou un passage secret. Cette école en est remplie. Encore faut-il les avoir emprunté. Mon visage tire une expression haineuse et désespérée. Martin est là à présent, ça veut dire que je vais devoir me le coltiner jusqu'à arriver à l'école d'un moyen ou d'un autre.

-Oui. Tout comme toi apparemment mais ça ne m'étonne pas, lui dis-je d'un air cassant.

Je reprends mon souffle et regarde la mer bouger. Je me sens littéralement blasé. Oui, comme si je ne trouvais plus d'intérêt en rien actuellement. Je ne veux même pas dévier le regard sur sa personne. Martin est quelqu'un de gentil mais si faible d'esprit. Je ne pourrais tenir une conversation avec lui et le silence ainsi que l'ennui s'installera. Sauf si par miracle, il a quelque chose d'intéressant à dire. Mon autre moi aurait été gêné et content de sa présence, et de parler à quelqu'un mais le moi actuel en a plus rien à faire. De rien. De personne ou presque. Mon côté altruiste est toujours là évidement mais qu'avec les personnes méritant un minimum mon intérêt. Martin n'en fait pas vraiment parti. Ça va faire cinq ans que je me le supporte et maintenant une sixième année. Cette pensée me remplit de joie, à un point que vous ne supporteriez plus ma gaieté. Je m'assois sur la terre ferme en secouant la tête. Bordel qu'est-ce que je vais faire de lui?

ET MERCI C'EST POUR LES CHIENS PEUT-ÊTRE? Non mais sans déconner! On n'a pas une très grande relation mais quand même! C'est la moindre des choses putain! Je ne demande pas la lune juste un putain de merci de merde! Non mais y'a des gens faut refaire toute leur éducation, c'est pas vrai! MÊME MOI JE SUIS POLI! Et c'est la seule qualité que tu as, donc mets la en veilleuse un peu Martin. ON NE VA PAS REPARTIR SUR ÇA TONY.

ET EN PLUS DE ÇA IL ME PARLE COMME UN CHIEN. OH! C'est pas la peine de m'agresser comme ça! Je ne répondrai pas à son attaque car de UN, je vaux mieux que ça... Tu ne vaux rien du tout, sous merde! DE DEUX TA GUEULE TONY, de TROIS, je n'ai aucune réponse à donner car je n'ai rien à dire et que si je rapplique, il rappliquera encore plus et je n'ai pas envie de m'en prendre plein la gueule encore. CA SUFFIT QUOI. MERDE.

BON. Faut que je trouve la conversation parce que ce n'est pas lui qui va la faire hein! Sérieux quoi! J'ai l'impression d'être le Passeur à tout faire pour les autres et qu'on ne me le rende pas putain! Par pitié arrête de te plaindre... QUI SE PLAINT ICI? PERSONNE. Bon bon bon. VOILA HEIN.

-Alors comme ça t'es un mec. Je peux voir? lui dis-je en montrant sa queue.

OUI ÇA VA LE RENDRE MAL A L'AISE. TANT MIEUX. Non mais le gars/la meuf là, il nous regardait depuis le début! VOYEUR DE MES DEUX! JE SUIS SÛR QUE QUAND TU ES RENTRE DANS LA CHAMBRE, QUAND J'AVAIS LA QUEUE DE ZEPHYR ENTRE LES FESSES TU AS DÛ KIFFE! PERVERS! C'est bon, j'suis énervé. Il me faut une cigarette! J'en prends une et en offre même pas à Maxence; TRALALILALERE! DANS TON CUL! EN PLUS JE SUIS SÛR QUE ÇA TE PLAIRAIT! Quoi j'ai des répliques d'homophobes? Ça serait con d'être homophobe QUAND MOI-MÊME JE SUIS PEDE BANDE DE CONNOT DE MES DEUX. ET APRÈS ON DIT QUE C'EST MOI QUI NE RÉFLÉCHIT PAS? C'est l'hôpital qui se fout de la charité!

Je m'en vais là et ici car il faut bien quelqu'un qui trouve une solution! C'est comme l'histoire de la salade, de la chèvre et du loup sauf que là ça va être plus compliqué! A tous les coups il faut que je me fasse tout à la nage, que je me barre pour qu'il puisse arriver à bon port et basta! Ou sinon on a cas y aller ensemble, moi sur son dos, lui faisant la planche et on franchit les vagues. Ça ne va pas le gêner! LE GARS RESPIRE SOUS L'EAU! C'EST DE LA TRICHE! Ou encore mieux! On se fait un radeau! Ça c'est bien. Ça c'est très bien même! Ouais enfin, il n'y a pas d'arbres ici donc... TU ES DANS LE TRIANGLE DES BERMUDES! IL DOIT BIEN Y AVOIR DES ÉPAVES DE BATEAUX! Oui et comme tu le sais si bien, elles sont au fond de l'eau, usées et foutues à cause de l'eau donc dans tous les cas tu coules. Qu'est-ce que tu es brillant Martin! C'est hallucinant! TA MÈRE PUTAIN.

-Bon on fait quoi, comment pour sortir d'ici? C'est toi le cerveau non?

Je le sens s'approcher de moi en montrant mon sexe. Je fronce les sourcils et lui jette un regard méprisant. Ma face ne te suffit pas pour voir quelle n'a plus rien de féminin? Imbécile. Cette homme ou plutôt ce gamin, est vraiment un con fini à la pisse et je ne regrette pas mes paroles. Je lui donne une tape sur la main pour lui faire comprendre qu'il doit s'abstenir. Pour qui il se prend lui? Je soupire.

-Bon on fait quoi, comment pour sortir d'ici? C'est toi le cerveau non?

Je ne cherche même pas à le regarder et porte mon regard sur la plage se trouvant de l'autre côté. La seule solution est d'y aller par nos propres moyens. Autrement dit, lui à la nage, moi en marchant, sous l'eau sorte mais en marchant. Il sera peut-être épuisé à force d'utiliser la force de ses bras mais au moins, lui ne pourra pas se plaindre d'être mouillé. Ça peut être un avantage. Je me relève à l'aide de mes bras et m'étire pour me mettre en route.

-C'est sûr que ce n'est pas toi qui va trouver une solution plutôt rationnelle.

Je commence à disparaitre sous l'eau, ne lui laissant aucun indice pour sortir d'ici. Il nous a foutu dans une merde noire, il se débrouillera seul pour en sortir. C'est chacun pour sa gueule dans la vie, peut-être qu'avec cette expérience, il comprendra ainsi. La seule chose que je souhaite est qu'il se noie en essayant de me suivre. Il es si intelligent qu'il en serait capable. Ne dites pas de moi que je suis quelqu'un de méchant et sadique, non. Je ne dirais pas ça de moi. Juste une personne qui souhaite faire un génocide de con. Je sais que j'en ferais parti à un moment donné mais je sais que je ne ferais pas parti des premier, et ça me rassure.

Ma tête ne dépasse plus de l'eau. Je vois clair, comme si ma vision était normale et non floutée. J'arrive vers le milieu de ce lac géant. Je ne sais pas ce que l'autre est en train de faire et je ne peux pas deviner s'il est en train de nager ou non car je suis dans mon élément et c'est comme si tout autour de moi me rendait sourd et concentré sur ma trajectoire. Ça doit faire une bonne heure que je marche à présent, une heure de plus. L'eau commence à me libérer pour rejoindre le sable chaud. Les écumes des vagues se mélangent à mes pieds et me nettoient le sable collé à mes chaussures. Je ne me retourne pas et décide de partir ailleurs, où la solitude pourra me tenir compagnie sans aucun intrus pour la déranger.

MAIS ÇA VA! Désolé que tu es aiguillé ma curiosité à avoir une banane au lieu d'une poire. DÉSOLE MAIS CE N'EST PAS COURANT DONC NE ME REGARDE PAS COMME ÇA ENFLURE. Nan mais comment t'as trop changé wsh! Avant tu étais sympa et tu m'aimais JE LE SAIS OUI. J'AI VU LES PETITS REGARDS LA! Et maintenant plus rien? Tu me zappes! Tu me snobs? AJGDAYGDAYGEAEYGE. ÇA Y EST. Je ne t'aime plus. TU AS PERDU UN GRAND BONHOMME EN ME FAISANT ÇA. ET PAS SEULEMENT PAR LA TAILLE. Taille de quoi? Oh le cochon! Tony je te vois venir A DES KILOMÈTRES!

ET EN PLUS! Tu continues à me parler comme de la merde. Non mais OK! Je retiens! CAPRI, C'EST FINI! QUOI? Mais attends reviens! Ne me laisse pas tout seul ici! ÉGOÏSTE DE MERDE! C'EST QUAND MÊME MOI QUI T'AIT SAUVE LA VIE! Et c'est comme ça qu'il me remercie? Non mais t'as cru que j'étais un palmier qu'on pouvait planté comme ça sur la plage? TU NE METS LE DOIGT DANS L'ŒIL!

-MERCI DE TON AIDE SURTOUT! JE TE REVAUDRAI CA!

Je ne sais pas OU il est, s'il m'entend mais je m'en fous! Bordel. En plus je dois me barrer, j'ai envie d'une clope et je ne peux pas fumer dans l'eau car elles seront mouillées.... Théoriquement elles le sont déjà vu que tu les trimballes tout le temps avec toi sur ton corps mouillé. OUI MAIS C'EST PAS PAREIL TUHOI?

Bon on va y aller à la nage hein! Pourquoi tu dis ça comme si tu avais une idée de génie? Ta gueule, je n'ai pas envie de rire. Tu fais toujours la gueule et tu n'as jamais envie de rire. Je ne vois pas ce que ça change. Je ne répondrai pas à ton insolence, morveux! EN AVANT TOUTE! Je commence à nager, et au bout de 500 mètres je suis épuisé. J'aurais voulu moi que Maxence m'aide MAIS NON! De toute façon il s'est barré en me laissant en plan. ON NE PEUT COMPTER SUR PERSONNE DANS CETTE ÉCOLE PUTAIN. Bon on va faire la position de la bouée pour flotter un peu. JE SAIS! Pour aller plus vite je vais faire le papillon. Allez hop, 500 mètres en papillon, ÇA TE CALME DIRECT! OH MAMAN j'ai mal aux bras huhuhuhuhu. Il doit me rester genre un kilomètre encore putain! On va y aller en dos crawlé tu vas voir que ça ne déconne pas! Bon. Voilà, je ne sais pas combien de temps j'ai nagé mais je suis épuisé. J'ai mal partout. Aux bras. Aux jambes. A la tête. PARTOUT! PUTAIN DU SABLE OH MAMMA MIA! BONTÉ DIVINE!

Qu'est-ce que je vais faire maintenant hein? Bon on verra ça me saoule. Tout le monde me jette dans tous les sens. EH! JE NE SUIS PAS UN BALLON AVEC LEQUEL ON JOUE BANDE D'ENCULES! OUI JE SUIS VULGAIRE MAINTENANT! Tu l'as toujours été. Zephyr me jette. Maxence me jette. ALLEZ! C'est qui le prochain? Jamais deux sans trois hein?! Mais sans déconner. Mes cigarettes sont mouillées en plus. BON. Avec le soleil ça devrait sécher. NON? Vas chier.